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Devenue trentenaire, la Niva a l’intention de soigner ses maladies chroniques. Za Roulem, a déjà eu l’occasion de s’approcher de cette génération 2009 de la Lada 4x4.

Pourtant, il y a de cela quelques années, AvtoVAZ avait voulu dire adieu à la légendaire Niva, en mettant au monde la (Chevrolet) Niva 2123 bien plus moderne. On prévoyait d’ailleurs de cesser la production de la 2121 en 2006. Même son nom avait été offert (douloureusement) à son héritière : la "vraie" Lada Niva devant se réduire à porter le nom de Lada... 4x4. Mais cette trentenaire continue à connaître un beau succès, et pas seulement sur le marché russe. C’est pourquoi la production n’a finalement pas été arrêtée, et qu’en mai 2007 la modernisation de la Lada 4x4 a été annoncée dans le but de corriger ses défauts de jeunesse (si on peut dire), mais aussi de se conformer à des nouvelles normes de sécurité qui, qu’on le veuille ou non, doivent être appliquée.

Malgré l’amour passionné que l’on porte à la Niva, le budget alloué n’était pas mirobolant et il fallu se résigner à limiter au maximum les modifications de la carrosserie, lesquelles auraient imposé une nouvelle homologation très coûteuse. Au final, la modernisation se limite à une amélioration de la fiabilité, de la sécurité et du confort, en particulier une réduction du niveau sonore et des vibrations.

Le moteur est tout à fait moderne et respecte la norme Euro 3, et même l’Euro 4 pour la version export. On trouve une nouvelle pompe à eau. L’embrayage au diamètre plus grand (de 200 à 215mm) et le système de régulation du ralenti proviennent de la Chevrolet Niva. La fiabilité et la longévité sont plus grandes et la force à fournir sur la pédale d’embrayage a fortement chuté.

La boîte de transfert a également été modernisée. Elle est maintenant scellée hermétiquement ce qui évitera de refaire le niveau d’huile. Elle est également moins chère à produire. Les arbres d’entrée et de sortie de cette boîte de transfert sont à double cardan montés sur un joint à double rebord. Les autres pièces à l’intérieur de la boîte de transfert ne change pas, mais ces modifications vont permettre de réduire considérablement les vibrations. La ventilation en est également modifiée : la prise d’air souffrant de rhume chronique est remplacée par un tube débouchant dans le compartiment moteur. Cette « respiration libérée » empêche l’augmentation de pression dans le carter de la boîte et par conséquent l’accumulation de l’huile au niveau des joints. Cela va permettre également de le protéger de l’eau lors des passages de gués.

Un autre point faible du Niva, les moyeux de roues avant, devrait être corrigé. De même les anciens arbres de transmissions laissent la place à des nouveaux avec joints homocinétiques. Les à-coups de transmissions vont enfin disparaître. Et comme ces cardans admettent un jeu dans leur axe, l’articulation des cardans est supprimée. Le problème de non-uniformité de la rotation des arbres disparaît. C’est un détail très important pour une voiture à faible empattement. Ce qui est remarquable, est que ces nouveaux arbres de transmission pourront être installés rétroactivement : ils sont interchangeables avec les vieux. Mais ne vous empressez pas pour vous rendre chez votre revendeur de pièces détachées : la mise en production demande du temps et l’installation sur le Niva de série ne se fera qu’au second semestre 2009, sur une partie seulement des Niva et des... Chevy Niva produites !

A l'avant, les axes de fusée, les leviers et barres provenant de la Chevrolet Niva ont amélioré grandement la cinématique de la suspension. La voiture est plus franche dans les virages. De même, la voiture est beaucoup plus stable en ligne droite, et le rappel du volant en sortie de virage plus sensible. Les silent-blocs aggrandis, les axes inférieurs des bras de suspensions (d’un diamètre de 18mm à la place de 16mm) et les biellettes de Chevy augmentent la fiabilité et la longévité. Les amortisseurs avant sont plus efficaces, avec des attaches supérieures renforcées. Les amortisseurs arrière sont aussi modernisés : ils sont plus proches des roues et moins inclinés. La tenue de route est améliorée et permet de prendre les virages de manière plus sûre. Les barres inférieures de la suspension arrière sont plus courtes et sont maintenant couplées à de triangles. Le pont arrière est donc désormais moins sensible aux efforts latéraux, ce qui améliore également le confort.

L’amplificateur à dépression porté à 9 pouces et son maître cylindre rendent les freins moins durs et offrent de meilleures sensations. Sous le capot moteur et dans le tunnel de transmission on trouve plus d’isolant : la baisse du niveau sonore est très sensible à l’intérieur de l’habitacle.

A l’intérieur justement on trouve le combiné de bord de la Samara, ce qui a permis de supprimer le câble du compteur de vitesse, remplacé par un capteur. On trouve désormais une pendule électronique, un voltmètre et un thermomètre extérieur. Il y a un autre détail que remarquerons ceux qui rabattent souvent la banquette arrière : désormais l’assise se rabat verticalement et le dossier horizontalement. Autre détail pour ceux qui ont des enfants : l’apparition d’attaches ISOFIX qui permettront d’installer un ou deux sièges enfants.

Extérieurement la voiture change peu, mais on distingue tout de même la version modernisée de la Lada 4x4 en premier lieu par les nouveaux cilgnotants/feux de position, ensuite par les grands et esthétiques rétroviseurs.

Il faut enfin rappeler que la voiture a reçu il y a un peu plus d’un an la direction assistée. La direction était devenue plus légère, voire même trop légère, avec un point zéro un peu trop flou. Cela ne gênait pas en tout-terrain mais sur la route cela pouvait inquiéter. Désormais les sensations sont bien meilleures et les roues reviennent volontiers en position droite en sortie de virage. L’embrayage est désormais moins dur et les vibrations quand on enfonce la pédale ont disparu. Les freins mous et difficiles à doser (particulièrement sur le verglas) ont maintenant un toucher agréable. Les bruits et les vibrations ont disparu et on a désormais l’impression de conduire une voiture particulière.

La voiture accélère facilement et tient sans problème sa vitesse. Auparavant il suffisait de passer le point mort pour ralentir, sans même appuyer sur les freins. Les essayeurs disent que les pertes dans la transmission ont été réduites de 1,5KW. Dans les virages, il ne faut plus lutter exagérément avec la voiture pour qu’elle suive la trajectoire donnée. Les roues arrière n’essaient plus de passer devant. A l’intérieur on ne sent plus les petites inégalités de la route. La « tôle ondulée » était auparavant une véritable épreuve pour la Niva, ce qui obligeait à réduire la vitesse à cause du glissement du pont arrière. Si la Niva modernisée, rebondit toujours autant, elle garde maintenant nettement le cap.

En tout-terrain elle reste la Niva que l’on connaît, mais l’amélioration du confort est vraiment très sensible. Les rebonds de la suspension avant sont diminués ce qui permet d’envisager beaucoup plus sereinement des trajectoires complexes.

La Lada 4x4 modernisée gardera l’indice usine 21214 et ses anciennes caractéristiques, mais certaines des améliorations devraient faire leur apparition au début de l’année prochaine. Elle est devenue plus facile et plus agréable à conduire et est désormais aussi bien adaptée à la conduite sur route, qu’au tout terrain.

Lu sur : https://www.zr.ru/content/articles/16442-niva_budet_zhit/
Adaptation VG

Tag(s) : #Lada, #Niva, #Nouveauté, #Essai