Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La Lada 1300 ressemble à s'y méprendre à la première Jigouli mais elle est équipée d'un moteur plus gros et plus puissant. Les 100 cm3 de plus pouvaient-il faire une telle différence ? Et est-ce que j'aurai toujours autant de plaisir au volant de la Lada russe après toutes ces années et de nombreux essais de voitures étrangères et modernes ? Rien de mieux qu’un nouvel essai pour vous répondre.

La Lada 1300 est en fait une version améliorée de la VAZ-2101 de base et porte la désignation VAZ-21011. La production de la Lada originale a commencé à Togliatti en 1970. Elle avait été modifiée pour s'adapter aux conditions russes plus difficiles. Elle avait donc reçu des freins arrière à tambour, une garde-au-sol plus élevée, une tôle de carrosserie plus épaisse et un carburateur différent. La Lada russe pesait 90 kg de plus que la Fiat dont elle était dérivée.

Les modifications apportées à la voiture lui permettaient d'offrir une conduite plus confortable. En 1974, une version plus puissante 1300 a été présentée, appelée VAZ 21011. On pouvait la distinguer d'un coup d'œil de la 1200 de base grâce aux pare-chocs différents avec un bandeau de caoutchouc, à la nouvelle calandre, aux feux arrière modifiés ou à la grille sur le montant arrière, par exemple. La 1200S a ensuite subi des modifications similaires.

À l'intérieur de la Lada du jour, je me sens comme chez moi et tout m’est déjà familier. Seul le lave-glace n'est plus actionné par la pression d'un champignon en caoutchouc, mais par un interrupteur au pied. Mais un connaisseur des berlines russes relèvera quelques changements mineurs, comme le décor légèrement différent en imitation bois ou les sièges plus confortables sur les deux rangées. En revanche, il ne faut pas s'attendre à un quelconque soutien latéral de leur part, et vous glisserez sur le cuir dans les virages les plus serrés. Le klaxon se trouve désormais sur le volant, et le traditionnel chien qui bouge la tête se trouve derrière la vitre arrière - un accessoire d'époque essentiel pour un homme digne de ce nom ! Il ne reste plus qu'à passer la clé à gauche sous le grand volant et à démarrer.

Alors que le 1,200 cm3 d'origine devait se contenter de 60 ch, ce modèle plus puissant offre jusqu'à 67 ch à 5,600 tr/min avec son moteur à arbre à cames en tête de 1,294 cm3. Le couple maximal de 94 Nm se trouve à 3,500 tr/min. Ces chiffres peuvent paraître ridicules, mais par le passé, chaque cheval-vapeur était bien présents. Surtout que la Lada ne pèse pas une tonne. La vitesse de pointe passait à 145 km/h et à pleine charge passer de 0 à 100 km/h lui prenait 20 secondes (et deux de moins à charge normale).

Le concept classique du moteur avant et de la propulsion, associé à un prix raisonnable et à une bonne réputation, attire encore aujourd'hui de nombreux amateurs de Lada. Le moteur quatre cylindres est couplé à une boîte de vitesses à quatre rapports et l'ensemble est très agréable, bien que sur la1200 que j’avais essayée par le passé les vitesses passaient avec encore plus de facilité. Les caractéristiques dynamiques ne sont pas mauvaises du tout et la berline de moins d'une tonne n'est pas un frein à la circulation. La suspension indépendante à l'avant et l'essieu rigide à l'arrière ne semblent pas révolutionnaires, mais la tenue de route est bonne.

En fait, outre la dynamique, la Lada excelle, du moins par rapport aux autres voitures du bloc de l'Est, en matière de communication. Alors que dans d'autres produits de l'Union soviétique, on se sent complètement détaché de toute information, dans la Lada, on sent ce qui se passe dans la voiture. Les roues de 13 pouces encaissent bien les chocs et la Lada est très confortable. La consommation est également raisonnable, avec 8,2 litres.

Les premiers modèles Lada ont fait leurs adieux en 1988 et ont été remplacés par des versions plus modernes et plus carrées. Entre-temps, ils avaient réussi à s'imposer non seulement sur le marché national, mais aussi à l'étranger, où une grande partie des 2,7 millions d'unités produites ont trouvé preneur. Elles n'ont toutefois été autorisées à l'exportation qu'à partir de 1974, lorsque Fiat a cessé de proposer la 124 et l'a remplacée par la 131.

En Tchécoslovaquie, quand on possédait une Lada, la rumeur se répandait selon laquelle son propriétaire avait des relations car elle était considérée comme étant l’une de voitures les meilleures en termes de qualité. En Occident, en revanche, la berline russe était considérée comme une voiture fiable et durable, mais bon marché. En raison des exportations, ce sont les Russes qui attendaient la voiture le plus longtemps. Les propriétaires de la Lada 1300 pouvaient alors se féliciter de la qualité et de la beauté de leur voiture. Je la qualifierais encore de belle aujourd'hui, et ce modèle plus puissant surclassait le modèle de base à tous points de vue.

Légende des photos :

  • La voiture essayée disposait en plus d’une galerie d’époque provenant d’Allemagne de l’Est et de phares additionnels.
  • Simple et élégant.

Lu sur : https://www.garaz.cz/clanek/lada-1300-silnejsi-verze-ukaze-proc-se-rodicum-tak-libila-21003750
Adaptation VG

Tag(s) : #Histoire, #VAZ, #Lada, #21011, #Jigouli, #Essai