Nous nous sommes déjà moqués un peu de la Lada Niva avec son système multimédia hors d'âge, alors pourquoi ne pas en rajouter un peu plus ? Oui, pourquoi pas ? Qu’est-ce qui pourrait vous choquer ? Ce qui va suivre n’a rien de bien méchant. Il s’agit plutôt de certaines choses que j’ai remarquées sur le site internet de la Lada Niva en faisant quelques recherches. J’ai d’abord pensé que cela pouvait être dû à des problèmes de traduction automatique de mon navigateur web, mais non puisqu’il s’agissait de la version en langue anglaise du site. Et si des problèmes linguistiques ont certainement un rôle à jouer, il ne s’agit pas simplement d’une mauvaise traduction automatique.
Je dois également mentionner que, bien que je ne sois pas exactement un grand fan de la Russie en tant que pays à ce moment précis de l'Histoire, j'ai beaucoup d'affection pour la Lada Niva, avec ses défauts et tout le reste. En fait, c'est peut-être surtout à cause des défauts. Je trouve ce petit tout-terrain pratique et robuste très attrayant, et lorsque j'en ai conduit un en 2015 (*), je suis tombé amoureux de cette misérable Shitbox (NDT : je laisse le choix de la traduction).
« Tout cela n’est que l’essence fondamentale de cette voiture. D’une certaine manière, Lada a réussi à faire quelque chose qui est à la fois robuste et de mauvaise qualité, tout en même temps. Je ne comprends vraiment pas comment cela est encore possible, d’autant plus que ces deux caractéristiques devraient s’annuler mutuellement. Pourtant ce n’est pas le cas. Cette voiture vous donne l’impression que simultanément vous pourriez la déchiqueter entre vos mains nues et qu’elle peut aussi surmonter les pires conditions routières ou un terrain accidenté. Comment est-ce possible ? La Niva est une grande énigme emballée dans une boîte carrée et blanche.
J’ai conduit cette Niva pendant deux jours sur une assez large variété de terrains, dans le centre-ville de Reykjavik, sur la grande et unique autoroute menant à Keflavik et en revenant sur des routes si verglacées qu’il était préférable de passer par des routes secondaires avec des parties en terre beaucoup plus praticables.
La Niva a réussi à surmonter tout cela de manière grossière, de façon bruyante, mais sans réelles difficultés.
(…)
La Niva est ce qu’elle est. Elle est terrible et merveilleuse, archaïque et adéquate, de mauvaise qualité et robuste. Elle est aussi déroutante et ridicule que pratique et fantastique. Pour sûr je pourrais en acheter une ! ».
Je pensais tout cela à l'époque, et je le maintiens encore aujourd'hui.
Lada a tenté à demi-mot de moderniser la Niva et de la rendre attrayante pour les gens modernes qui ne sont pas des fous masochistes comme moi, et je pense que le résultat de cela sont ces choses étranges que j'ai trouvées sur le site internet. Je pense qu'une grande partie de ces bizarreries provient d'une tentative malavisée de faire paraître la Niva, euh, super robuste ou intimidante.
Par exemple, pour la version « BLACK » (qui, pour une raison ou une autre, utilise le mot anglais), la devise est « la sévérité des lignes dans chaque lettre... ». Qu'est-ce que cela veut dire ? Et aussi... « capacitif » ? Ça veut surtout dire « spacieux ». Est-ce que c'est « l'essence même » de la Niva (enfin, l'ancien modèle est maintenant appelé « Niva Legend ») ? Et ce d'autant plus, le « B » de BLACK n'a pas de lignes sévères. Il ressemble à un… cul.
Si l'on s'en tient aux concepts de noir et à une étrange idée de dureté, apparemment une garniture de pavillon noire « crée un style strict ». Strict ? Les gens veulent-ils que leurs ciels de toit soient stricts ? Moi, je suis simplement heureux quand il ne s'affaisse pas !
J'aime aussi ceci : ils ont finalement donné à la Niva des vitres électriques il y a quelques années, mais d'une manière ou d'une autre, ils n'ont pas pu se donner la peine de fabriquer un nouveau panneau de porte sans l'ancien trou pour la manivelle de la fenêtre ? Je sais qu'ils ont des vitres électriques depuis au moins cinq ans. On pourrait penser qu'il y a eu assez de temps pour que quelqu'un moule un nouveau plastique, non ?
D'accord, appeler les roues des « disques » n'est pas grave, mais dire qu’elles « décorent un véritable conquérant de l'environnement » est une formulation absolument hilarante. Même en tenant compte des difficultés linguistiques, le concept est stupide.
D'un point de vue plus pratique, il est agréable de constater que le coffre est doté d'une « porte à charnières pratique », ce qui est tout à fait pratique. Bien sûr, nous pouvons rire, mais la Corvette n'en a pas eu avant 1982. Mais c'est vrai, c'est bien mieux qu'une porte non articulée...
Par ailleurs, je ne suis pas sûr d'avoir déjà vu la partie « boutons rotatifs » d'un système de chauffage et de ventilation présentée comme une caractéristique importante, et je ne sais vraiment pas ce qu'est un chauffage électrique « à amortisseurs ». Il ne s'agit pas d'une sorte d'amortisseur de suspension et ce terme est malencontreusement associé au mot « humide », ce qui me fait penser que la méthode utilisée pour obtenir des sièges chauffants dans une Niva consiste à pomper l'eau chaude du radiateur dans les coussins des sièges et à la faire suinter par des trous placés à des endroits stratégiques...
Bon, avouez que tout cela est bizarre, mais je ne vais pas me braquer contre la Niva pour de « simples » erreurs de traduction :)
Lu sur : https://www.theautopian.com/this-is-just-some-weird-stuff-from-the-lada-niva-website/
Adaptation VG
(*) Voir : https://www.sovietauto.fr/2015/02/la-voiture-sovietique-la-plus-fabuleuse-de-tous-les-temps.html