Au cours de sa longue histoire, Za Roulem a réalisé un certain nombre de crash-tests extraordinaires. Sur la base des résultats obtenus par le journal, les constructeurs russes ont apporté des modifications à la conception de leurs véhicules et nos lecteurs ont eu matière à réflexion.
L'évolution a rendu les voitures rapides, économiques et ergonomiques. Et sûres - ce qui est confirmé par de nombreux crash-tests où les voitures sont testées à des fins de recherche selon des méthodes normalisées (dont la plus connue est l'EuroNCAP). Cependant, dans la vie réelle, les accidents ne se produisent pas selon les scénarios prescrits. Et les conséquences ne sont pas toujours prévisibles.
La route de l’au-delà : Il fut un temps où un article publié sous ce titre (dans le numéro N°5 de 2003) fit grand bruit. Le scandale s'est répandu à travers tout le pays ! Rappelons brièvement le contexte. À la fin des années 1990 et au début des années 2000, les « marchroutka » sont devenues extrêmement populaires dans le pays - les minibus fabriqués sur la base de la GAZelle pullulaient dans les rues des villes russes. Tout aurait été pour le mieux si les gens ne s’entassaient pas dans ces véhicules comme des harengs dans un tonneau, et les chauffeurs conduisaient sans respecter le code de la route : ils roulaient comme des fous, grillaient les feux rouges, faisaient demi-tour en franchissant les lignes continues, s'arrêtaient pour embarquer et débarquer les passagers presque au milieu de la chaussée. Ils étaient totalement inconscients.
La situation était aggravée par le fait qu'aucun crash-test n'était exigé pour l'homologation des minibus. Par conséquent, la GAZelle conçue pour 13 passagers, était équipée de sièges fragiles dépourvus non seulement de ceintures de sécurité (sur les 11 sièges), mais aussi d'appuie-têtes (sur aucun d’entre-eux).
Un minibus GAZ-322132 fraîchement acheté, qui ne différait en rien de ses dizaines de milliers de congénères, a été soumis à un crash test. Sept mannequins ont été placés dans l'habitacle. L'impact sur un obstacle déformable a été effectué avec un chevauchement de 40 %, conformément à la norme CEE-ONU N°94 pour les voitures particulières. Le treuil a permis de faire monter le minibus jusqu'à 54,8 km/h au lieu des 56 km/h requis. Mais cela n'a pas aidé la GAZelle : la carrosserie s'est partiellement détachée du châssis et a été fortement déformée.
Les informations fournies par les capteurs installés sur les mannequins étaient décevantes : deux d'entre eux ont subi des blessures mortelles, deux autres passagers ont été placés en soins intensifs. Les autres n'ont pas subi de blessures fatales, mais le niveau des dommages potentiels était encore élevé. Si l’ensemble des places avait été occupées, le tableau aurait été encore plus triste.
Après le crash-test effectué par Za Roulem, GAZ a annoncé la modernisation de la carrosserie de son taxi collectif. Elle comportait 12 sièges passagers, tous montés dans le sens de la marche et équipés de ceintures de sécurité à inertie. Le plancher et les côtés dans la zone de fixation des sièges étaient renforcés par des profilés et des revêtements. GAZ avait également commencé à installer l'ABS sur ses minibus et à les peindre en jaune.
Attaque frontale : Un crash test-standard est comme l’expérience de la vache sphérique dans le vide. Même si elle est répétée dans le même laboratoire, les résultats peuvent « fluctuer » (vitesse différente avant l'impact, mannequins fixés différemment, etc.) Et que dire des routes ordinaires ! Ici, vous ne rencontrerez pas d'obstacle déformable sous forme de bloc alvéolé : en règle générale, les voitures se rencontrent de face.
Za Roulem a donc décidé d'étudier le comportement des voitures de différentes catégories de poids en cas de collision (dans son N°11 de 2004). Pour les tests, ils ont pris une petite Daewoo Matiz (poids à vide de 831 kg) et une VAZ-2112 très populaire à l'époque (1,081 kg). En tenant compte de deux mannequins et de l'équipement de mesure, le poids passait à 991 et 1,253 kg respectivement. En pourcentage, la Daewoo Matiz était donc 21 % plus légère.
Les voitures volent l'une vers l'autre à une vitesse de 56 km/h... Impact ! Une carrosserie bien conçue et une construction plus moderne ont permis à la Matiz de ne pas tuer ses passagers. Il n'y a pas de destruction catastrophique, même les portes s'ouvrent sans problème. L'espace de vie dans l’habitacle est entièrement préservé. Mais le tableau de bord porte des traces de contact avec les genoux et le couvercle de la boîte à gants est cassé. Pour les passagers de la Daewoo, cette collision est la limite au-delà de laquelle il est mortellement dangereux d'aller.
La carrosserie de la Lada, plus lourde, ne s’est pas moins déformée et la porte du conducteur n'a pu être ouverte qu'à l'aide d'un pied-de-biche. Mais aucune surcharge fatale n'a été détectée sur les mannequins. Tous sont restés « en vie et en bonne santé ». Lors de la collision, la VAZ-2112 a sauvé la vie de ses passagers. Pour la Daewoo Matiz, un tel choc est la limite à partir de laquelle ses passagers ont une chance de survivre. Si, au lieu de la Lada, on avait utilisé une voiture plus grande et plus lourde, l'équipage de la Matiz aurait eu moins de chances de s'en sortir.
Direct dans la glissière de sécurité : L'un des événements les plus médiatisés a été le crash-test de la nouvelle Priora, au cours duquel Za Roulem a écrasé la voiture contre une glissière de sécurité. Le magazine voulait vraiment vérifier l'efficacité de l'airbag conducteur (il n'était pas installé sur le modèle précédent, la VAZ-2110). La voiture roulant à une vitesse de 90 km/h, s'est écrasée sur le côté droit à un angle de 20 degrés contre la barrière. Résultat : l'habitacle n'a pas été déformé, les airbags ont fonctionné correctement, le mannequin n'a pas subi de surcharges fatales.
Cependant, l'énergie de l'impact de la Lada a été suffisante pour arracher la barrière. Après ce crash-test, les glissières de sécurité ont fait l'objet d'une attention accrue et de nouveaux modèles plus résistants sont apparus. Mais il s'agit là d'une toute autre histoire.
Lu sur : https://www.zr.ru/content/articles/944789-ehto-progremelo-na-vsyu-rossiyu/
Adaptation VG