La bonne vieille Lada Niva est appréciée pour sa capacité à faire des merveilles en tout-terrain. Mais que va-t-il se passer si on lui ajoute quelques notes de luxe ?
La VAZ-212140 de 2005 est un véhicule tout-terrain tout à fait digne de ce nom, mais à l’extérieur (et à l’intérieur), elle brille par sa simplicité. Le propriétaire de cet exemplaire a décidé de remédier à ces inconvénients en transformant sa Niva de manière radicale. Et quand on sait qu’il ne s’agit pour lui que d’une voiture de ville et qu’il souhaite qu’elle soit la plus confortable possible pour arpenter les rues de la capitale, on comprend mieux les orientations prises.
La première chose qui attire l’attention est les roues de la célèbre marque Hamann. Pensez seulement à ces chiffres : diamètre de 22 pouces et largeur de 10 pouces. Il y en a peu qui osent une telle pointure, même sur un « Gelik ». Pourtant, elles semblent parfaitement adaptées à la Niva. La taille des pneus est de 275/30 à l’avant et 295/30 à l’arrière. Le diamètre total d’une roue est un peu plus grand que le diamètre d’une jante. Bien entendu, pour pouvoir les installer, il a fallu modifier les passages de roues.
Pour commencer, leur taille a été augmentée en enlevant de la tôle et ensuite ont été installées les extensions en plastique du kit « Bronto ». Spécialement pour ces extensions, les pare-chocs métalliques d’origine ont été remplacés par ceux de la version modernisée Urban. Cependant, ils ont également dû être un peu raccourcis, afin que les roues ne touchent pas lorsqu’on tourne le volant ou lors de la compression de la suspension. Au final, ces extensions et les pare-chocs semblent avoir été montées directement par l’usine.
Les feux arrière sont modernisés avec des feux tuning spécifiques. Les phares proviennent du « Gelik » ! Oui, imaginez que le diamètre des phares ronds de la Niva du Mercedes-Benz Classe G sont absolument identiques ! A l’arrière des phares du 4x4 allemand on trouve toutefois un système complexe des fixations et de l’ampoule xénon d’origine, qui en raison des différences de dimensions ont dû être découpées avec précision. Mais extérieurement, tout reste inchangé. Au lieu de l’ampoule xénon, des éléments plus compacts à base de LED ont été installés.
La comparaison de cette Niva avec la Mercedes-Benz Classe G ne s’arrête pas aux phares. D’où vient la barre de LED sur le toit ? Oui, c’est aussi un élément de « Geländwagen » produit par le célèbre atelier de tuning Mansory. La barre elle-même a été reprise, car la forme du toit et sa largeur sont très différentes sur les deux voitures. Les LED sont plus simples, cela n’a aucun sens de mettre des diodes qui coûtent à peu près 30,000 roubles, quand elles peuvent être remplacées par un équivalent beaucoup plus abordable.
La calandre aux « sourcils froncés » complète l’extérieur de cette Niva. Elle est assemblée à partir de plusieurs éléments, mais de quelle voiture exactement elle provient reste un mystère. On notera aussi la prise d’air sur le capot qui vient par contre du « Gelik » ! Heureusement, elle a été plus facile à intégrer que tout le reste. Les rétroviseurs avec clignotants intégrés sont intéressants : ils sont tout simplement repris de la Lada Granta. Et ils sont entièrement fonctionnels : réglage électrique, chauffage, clignotants !
Dans le contexte de toutes ces modifications complexes et uniques, les seuils de portes et la barre avant sous le pare-chocs n'ont posé aucun problème d'installation - tout ceci est conçu spécifiquement pour la Niva et peut être facilement acheté en magasin et installé sur n'importe quelle version. Il en va de même pour les rails sur le toit et le spoiler arrière sur le couvercle du coffre.
Le vinyle de carrosserie a donné beaucoup de sueur. Le propriétaire ne voulait pas une carrosserie unie mais un motif composé de plusieurs couleurs. Mais il voulait aussi qu'une seule couche de vinyle. C'est compréhensible, si une couche est d'abord collée, puis une autre, puis d'autres bandes par-dessus - la qualité du « sandwich » sera douteuse, surtout si les éléments les plus fins commencent à se détacher avec le temps. Mais il n'existe pas de solutions toutes faites pour ces films et il a dû faire appel à un designer qui a conçu l'image à partir de zéro. Elle a ensuite été imprimée sur un unique vinyle et soigneusement collée sur la carrosserie de la voiture.
L'intérieur a également été entièrement repensé. Les sièges d'origine ont été mis à la poubelle. Ils ont été remplacés par des sièges de BMW E46 dotés d'un ensemble complet de réglages électriques, qui, soit dit en passant, fonctionnent à 100 %. Le banquette arrière est également celle d’une BMW. Il est vrai que pour l'adapter à la Niva, il a fallu d'abord le démonter et changer son armature.
Le tableau de bord et la console proviennent d’une Mercedes-Benz W164. La console centrale est d'ailleurs reconstruite pour accueillir les commandes de la Lada, ainsi que l’unité de contrôle de la climatisation et les connexions USB d’une Kia Rio. L’ensemble a été peint par impression hydrographique motif fibre de carbone. Le même procédé a été utilisé sur les garnitures de porte et le levier de vitesses. Le reste des éléments de l'habitacle est enveloppé de cuir et d'alcantara, les travaux ont été réalisés par le père du propriétaire de la voiture.
Le volant d’origine ne convenait plus au nouvel intérieur. C'est pourquoi un volant de Kia Optima a pris sa place. Absolument tous les boutons fonctionnent ! Le multimédia, le téléphone, le kit mains libres et l'ordinateur de bord ! Il a dû acheter un programmateur spécial et le manipuler pendant des heures jusqu'à ce que tout marche correctement.
Le tableau de bord, provient d'un modèle plus moderne, le Chevrolet Niva. Les commodos de clignotants et des essuie-glaces en sont également issus. Les essuie-glaces ont un mode automatique, ce qui a aussi nécessité l‘adaptation du capteur approprié.
Le système audio est particulièrement élaboré : 10 haut-parleurs, 2 subwoofers, 2 amplificateurs. Tout est soigneusement installé et parfaitement réglé. Bien sûr, ce n'est pas suffisant pour les compétitions de sonorisation automobile, mais tel n'était pas le but. L'objectif était de produire un son de haute qualité, et cette tâche a été parfaitement accomplie. La voiture a subi un processus d'isolation des vibrations et du bruit et a reçu un revêtement de sol plus épais. Les spécialistes en Lada Niva seront surpris d'apprendre où sont passés les deux leviers de la boîte de transferts. Ils ont été raccourcis et cachés sous la console pour éviter que le bruit si familier de la boîte de transfert n'envahisse l'intérieur.
Vous ne vous attendiez certainement pas à voir dans cette Niva, un équipement qui n'est monté en usine probablement, que chez Rolls-Royce - le ciel étoilé. Il n’y a pas moins de 620 diodes ! Et chacune a son propre trou dans le plafond. Le ciel étoilé peut être contrôlé (il y a deux modules de commande), vous pouvez régler différents modes, et ce aussi bien depuis la cabine (par des boutons), qu'avec une application installée sur votre smartphone. L'éclairage intérieur est réalisé dans le style de la Mercedes-Benz W222.
Techniquement, la Niva est entièrement d’origine : moteur, suspension, freins, transmission n’ont pas été modifiés. À l'avenir, le propriétaire prévoit de monter les éléments mécaniques d’une voiture étrangère (en particulier, un 3-litres turbodiesel de BMW X5). Mais en attendant ce swap, la voiture est à l’aise dans le trafic urbain et peut facilement rouler sur l'autoroute à une vitesse de croisière de 120-130 km/h. Bref, c'est une excellente voiture pour tous les jours !
Lu sur : https://auto.mail.ru/article/80440-avtomobil-klassa-lyuks-iz-obyichnoj-nivyi-vozmozhn/
Adaptation VG