Les Volga de première génération sont depuis longtemps des légendes, leurs conducteurs les ont adorées à leur heure de gloire, les appréciant pour leur fiabilité, leur absence de prétention, leur élégance. Au fil des ans, la popularité de ce modèle n’a fait que croître. La GAZ-21, voiture légendaire de l’époque de l’URSS, est entrée en service comme taxi en 1957.
Aujourd’hui, les exemplaires existants de la première Volga sont des objets de collection et de vénération. Si l'on se tourne vers son histoire, il convient de noter que la majorité d'entre-elles - peu importe la version - a été utilisée comme taxi, depuis les premiers modèles de production jusqu'en 1970, date à laquelle la dernière GAZ-21 a quitté le convoyeur de l'usine. À son apogée, le nombre de voitures équipées d’un taximètre représentait plus d'un tiers de toutes les Volga produites.
Malgré cette popularité, seuls quelques exemplaires originaux de la GAZ-21 en version taxi ont survécu jusqu'à nos jours. La raison est simple : les compagnies de taxis travaillaient dur et les voitures étaient rarement utilisées plus de trois ou quatre ans avant une révision majeure. Parfois, les voitures subissaient deux fois cette révision, ce qui permettait de prolonger la vie de la voiture d'un an ou deux. Il s'avère toutefois que la durée de vie dans les flottes de taxis des grandes villes dépassait rarement la barre des cinq-six ans.
Ces Volga étaient utilisées dans un but purement utilitaire - fournir des services au public. Après avoir parcouru 350,000 km (en moyenne), elles étaient mises à la casse sans remords, car après cette exploitation intensive, elles n'avaient pratiquement plus aucune valeur. C'est aussi pour laquelle ces versions taxi sont une véritable rareté.
Les premiers taxis avec une carrosserie M-21 sont apparus au printemps 1957. Au début, il s'agissait de Volga GAZ-21B, un modèle créé sur la base du modèle de transition GAZ-21G avec un moteur à arbre à cames latéral de 65 ch provenant de la Pobeda (GAZ-M20). La GAZ-M21B a été livrée à la Première compagnie de taxis de Moscou en noir, mais elle a ensuite été peinte en différentes couleurs : à l'époque, il n'existait tout simplement pas de règle de couleur standard pour les taxis.
Cette version taxi se distinguait des Volga ordinaires par la garniture intérieure faite de matériaux lavables moins chers et plus pratiques (similicuir au lieu de velours), et la place de l’habituelle radio sur le tableau de bord était occupée par le taximètre. Par conséquent, les taxis n'avaient pas d'antenne au-dessus du pare-brise - un élément obligatoire sur les voitures « civiles ».
Parmi les autres signes distinctifs des taxis de l'époque, on trouvait les « damiers » alignés sur tous côtés de la carrosserie et le « feu vert » dans le coin supérieur droit du pare-brise. Le feu vert allumé indiquait que le taxi était libre et pouvait donc être facilement identifié dans un trafic dense. Le soir, les taxis avec un feu vert allumé étaient visibles de loin.
Parallèlement à la GAZ-21B (jusqu'à la fin de 1958), la GAZ-21A a été produite en nombre croissant. Elle était équipée d'un nouveau moteur à soupapes en tête, d'un embrayage conventionnel et d'une boîte de vitesses manuelle, malgré le fait que l'Usine automobile Gorki ait essayé à cette époque de développer une version de base de la GAZ-21 avec un convertisseur de couple et une transmission automatique.
De 1958 à 1962 les taxis GAZ-21A, basés sur la GAZ-21I dite de « deuxième série », ont été produits. Ces taxis perdaient le cerf caractéristique sur le capot - remplacé par une « goutte » chromée sans forme et (comme le modèle de base) recevaient une calandre plus simple sans l'étoile à cinq branches. En 1962, tous les modèles Volga étaient équipés d'un puissant moteur de 75 ch, ce qui a donné lieu à un nouvel indice pour la version taxi - GAZ-21T. La même année, les dernières Pobeda ont quitté les parcs existants et la Volga a pris le monopole. La Moskvitch-407T avait déjà disparu de la gamme et la Moskvitch-408T n'avait pas encore fait son apparition.
En 1963, des sièges avant individuels ont été installés sur les taxis, afin que le siège passager puisse être rabattu et que des bagages supplémentaires, qui ne rentraient pas dans le coffre, puissent être transportés. La raison est que le taxi était souvent utilisé pour des trajets vers les gares ou les aéroports et que la capacité du coffre à bagages était manifestement insuffisante. Et les breaks Volga n'étaient pas livrées aux services de taxi à cette époque. L'inconvénient de cette « innovation » était que le siège avant, doté d'une assise et d'un dossier fins, était devenu assez inconfortable. Pourtant les passagers sans bagages avaient tendance à toujours s'asseoir à côté du conducteur !
A partir de 1965, la Volga GAZ-21R améliorée extérieurement a commencé à être produite. Le taxi qui en était issu n'a pas changé de nom et est resté GAZ-21T. À cette époque, outre la version standard GAZ-21T, on produisait un taxi GAZ-21TS au style amélioré basé sur la GAZ-21OuS. Ces taxis fabriqués pour l'exportation étaient rarement utilisés par les flottes de taxis locales.
Enfin, il faut noter que les taxis basés sur les Volga GAZ-21 révisées par l’Usine de réparation automobile N°2 de Moscou (VARZ), se distinguaient des autres par leur toit peint en rouge. Les voitures rénovées étaient donc surnommées « bonnets rouges ».
Malheureusement, la qualité de cette rénovation était loin d'être parfaite. Les chauffeurs étaient loin d’aimer ces « bonnets rouges », car c'était un véritable supplice de travailler sur des voitures mal entretenues et mal réparées. C'est pourquoi elles étaient généralement confiées à de jeunes chauffeurs de taxi qui venaient de terminer leurs cours de conduite. Les dernières Volga sont passées chez VARZ en 1974 avant de quitter définitivement les flottes de taxis de la capitale en 1975.
Lu sur : https://carakoom.com/blog/gaz21t-volga--istoriya-samogo-populyarnogo-sovetskogo-taksi
Adaptation VG