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Skoda présente un nouvel épisode de son histoire en sortant de ses archives les souvenirs d'une étape très importante de son développement. Le constructeur de Mlada Boleslav disposait d’un laboratoire pour effectuer ses crash-tests et coopérait avec la société TÜV SÜD Czech. Le test le plus exigeant à l’époque était une collision entre deux véhicules roulant à 50 km/h. Le laboratoire faisait 200 mètres de long et pouvait effectuer jusqu’à deux tests par jour. Skoda a donc fouillé dans ses archives pour nous montrer comment ces tests étaient effectués.

Le premier crash-test en vue de l’homologation d’un véhicule a été effectué en Tchécoslovaquie en 1972 par le centre de développement et de recherche UVMV (Ustav pro vyzkum motorovych vozidel) sur l’aéroport de Ruzyne. Une Skoda 100 avait été lancée contre un mur. La marque souhaitait se développer sur les marchés occidentaux, ce qui nécessitait une homologation qui incluait un crash-test selon le nouveau règlement ECE 12. Le premier paramètre à prendre en compte était le déplacement de la colonne de direction à l’intérieur de la voiture.  

« Les vestiges de la piste d’essai asphaltée sont encore visibles sur les cartes. Vous pouvez les apercevoir en personne en vous rendant sur la colline d’Hostivice, utilisée pour observer le trafic de l’aéroport. La piste d’essai et tous les équipements nécessaires ont été construits et réalisés par le personnel de l’UVMV » explique Rudolf Tesarek, le coordinateur du laboratoire de crash-tests de Skoda.  

A l’époque on utilisait des moteur-fusées à vapeur pour faire avancer la voiture. Ils étaient également de leur propre fabrication. L’un d’eux est entré dans l’histoire sous le nom de FODRSAMARUPUSOPR. Cette inscription correspondait aux deux premières lettres des noms de famille de ses concepteurs (FOgl, DRmota, SAtochin, MAjetic, RUblic, PUcalka, SOucek, PRazak). « Malheureusement, nous ne disposons aujourd'hui que d'une réplique de ce moteur-fusée, l'original ayant été volé lors du déménagement ultérieur » explique Rudolf Tesarek.

A l’époque la barrière avait été touchée à 48,3 km/h avec une tolérance de plus 5 km/h. Ce n'était donc pas si différent d'aujourd'hui. Le plus important à noter, cependant, est que pendant les tests, le conducteur était au volant pour arrêter la voiture. Des inspecteurs français étaient présents lors du premier crash. Ils avaient effectué un test blanc la veille et ensuite passé toute la nuit à préparer le crash-test final. Le jour J, les résultats ont été longs à venir. En effet, à l'époque, l’ensemble était filmé sur pellicule et devait être développé et traité. Mais la Skoda avait réussi cette épreuve.

Après cette première phase de crash-tests, la popularité des Skoda a augmenté dans le bloc de l'Est. Certains tests ont continué à être effectués, par exemple sur le règlement ECE 32 sur la protection des passagers en cas de choc arrière. Le site d'essai de Ruzyne a ensuite continué à fonctionner jusqu'en 1995, mais en 1975, le Ministère des transports avait également construit un nouveau centre d’essais sur le site d'Avia à Letnany, disposant d’un hall couvert.

Après la privatisation, le TÜV Bayern a repris l'UVMV. Un site d’essai a été construit directement sur le polygone d'essai de Skoda à Uhelnice. La première voiture testée à cet endroit fut une Skoda Octavia de première génération.

Lu sur : https://www.autorevue.cz/unikatni-fotky-pripominaji-prvni-narazovy-test-skody-100-uspela-bez-parni-rakety-by-to-ale-neslo
Adaptation VG

Tag(s) : #Histoire, #Skoda, #100, #Sécurité