Quelle belle époque que celle où la police routière s’appelait police de la circulation et où l’on pouvait faire du stop d’un point A à un point B, et ce gratuitement. En me replongeant dans mes souvenirs, je souris involontairement quand j’entends des comparaisons comme : « Maintenant, ce n’est plus ce que c’était » ! Mais comment était-ce vraiment avant ?
Les voitures peu confortables : Est-il approprié de juger du pire ou du meilleur, alors que l’on parle d’époques radicalement différentes ? En 1980, je possédais une VAZ-2101 flambant neuve, et aujourd’hui je roule dans une célèbre marque étrangère, dont je ne soupçonnais même pas l’existence à l’époque. Donc comment comparer si c’était mieux avant ou maintenant ?
Au volant de ma « Kopeïka », j’avais du plaisir dans les yeux, aucune sensation de gêne, car je n’imaginais pas qu’il puisse en être autrement. Maintenant, je ne me sens pas mal à l’aise non plus. La « Kopeïka » n’avait rien à envier à son prototype, la Fiat 124. Si l’on y regarde de plus près, ces voitures ne différaient les unes des autres que par l’emblème sur la calandre, en plus des poignées de portes saillantes et des garnitures de pare-chocs. Le confort de l’habitacle était absolument identique.
Si de nos jours, vous vous asseyez au volant d’une « Kopeïka », vous commencerez involontairement à chercher les touches de réglages des sièges électriques ou la projection tête haute des compteurs sur le pare-brise. Bref, est-il raisonnable de comparer ce qui était un luxe à l’époque avec ce qui est un simple moyen de transport aujourd’hui ?
Les pannes régulières : À l'époque de l'URSS, les gens achetaient des garages non pas tant pour protéger leur voiture contre le vol que pour avoir un endroit où la réparer. Car emmener sa voiture dans un atelier de réparation était quelque chose de coûteux, et surtout, long et de mauvaise qualité. C’est précisément de cette époque-là que datent les garages coopératifs, des structures qui existent encore aujourd’hui.
Les voitures sont devenues structurellement plus complexes, les garages ont commencé à mieux fonctionner, les voitures y sont réparées, mais nombreux sont ceux qui réparent encore leurs « Kopeïka » dans leur garage. Est-ce une réticence à changer de voiture ou une simple question d'habitude ?
Les querelles d'arrière-cour : Est-il possible d'oublier les moments de disputes et de bagarres dans les cours d’immeubles entre les propriétaires de voitures et leurs voisins, qui n'ont pas encore accumulé des milliers de roubles et fait la queue pendant cinq ans, pour un stationnement non autorisé sur la pelouse ?
L'amende pour stationnement sur un mauvais emplacement n'étant pas inscrite au règlement de la communauté, une voiture garée dans une cour près d'une aire de jeux était plutôt la norme, et devenait donc une pomme de discorde avec les voisins. Tous les citoyens n'avaient pas les moyens d'avoir une voiture, donc ceux qui en avaient se garaient où ils voulaient. Cela engendrait du ressentiment, et donc des « querelles d'arrière-cour ».
Aujourd'hui, tout le monde ne peut pas non plus s'offrir une voiture étrangère coûteuse, la situation n'a donc pas changé. Les objets de contestation et de jalousie ont changé, ils sont devenus plus modernes et plus chers.
Les agents de la circulation en colère : Les rencontres avec la police étaient bien différentes. Je me rappelle cette histoire où je revenais un soir de la datcha avec ma fille et que j’avais crevé. Tout à coup, un motard de la police est apparu de nulle part. Après avoir compris pourquoi je m’étais arrêté sur la chaussé, il m’a aidé à pousser ma « Kopeïka » sur le côté et m’a même aidé à monter la roue de secours et m’accompagner vers la station-service la plus proche.
Alors ? C'était mieux avant ?
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Adaptation VG