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En 1971, l’Usine de construction mécanique de Toula a développé un inhabituel et minuscule camion, le TGK-250 « TchIZH », que les ouvriers de l’usine ont rapidement surnommé affectueusement « Chizhik Pyzhik » (*).

A cette époque, de nombreuses entreprises soviétiques essayaient de créer des petites fourgonnettes à carrosserie fermée dans la catégorie des quadricycles à moteur. A l’usine de Toula, un véhicule de ce type avait été développé depuis le début des années soixante, en collaboration avec des spécialistes du VNIITE (l'Institut Soviétique d'Esthétique Technique) et du SKhKB (Bureau Spécial du Design). L’un des fruits de cette collaboration fut le TGK-250.

Le minuscule « Chizhik Pyzhik » (3,200 mm de long, 1,350 mm de large et 1,500 mm de haut) était désigné dans la documentation de l’usine comme un quadricycle à moteur. Il se distinguait par son conception plutôt inhabituelle et avancée pour l’époque. Par exemple, il s’agissait d’une traction avant, avec une direction à crémaillère et des jambes de force MacPherson, dont peu de voitures étrangères pouvaient encore se vanter au début des années 1970.

Le TGK-250 aurait pu être un excellent camion de livraison. Son rayon de braquage n’était que de 3,9 mètres, ce qui le rendait très maniable dans les rues étroites d’une ville. Avec son poids à vide peu élevé (380 kg), l’engin pouvait embarquer jusqu’à 500 kg de marchandises. La carrosserie en fibre de verre aux portes latérales coulissantes offrait un volume de 2,7 mètres cubes. Le moteur monocylindre à deux temps refroidi par air de 247 cm3 et 18 ch emprunté au scooter Delfin était situé à droite du conducteur. L’utilitaire pouvait atteindre 65 km/h et consommait 6 litres de carburant deux-temps aux 100 km.

Pour rester dans la catégorie des quadricycles à moteurs, le « Chizhik Pyzhik » avait une voie arrière étroite (400 mm contre 1,200 mm à l’avant). Mais les tests ont montré qu’avec un essieu arrière de ce type, le petit camion n’était pas assez stable. Une variante avec le même écartement de voie à l’arrière transformerait automatiquement l'utilitaire en un véhicule à part entière avec des exigences complètement différentes en matière de sécurité passive.

Tout cela aurait nécessité de sérieux investissements. La direction de l’usine, pour qui la production de ce petit utilitaire n’aurait été qu’un complément à la production principale n’était pas prête à mettre autant d'argent. C’est pourquoi le TGK-250 n’est resté qu’à l’état de prototype.

Lu sur : https://www.allcarz.ru/tgk-250-chizh/
Adaptation VG

(*) Référence à une célèbre chanson satirique sur les élèves d’une des écoles impériales les plus prestigieuses d'avant la Révolution d’Octobre, dont les couleurs de l’uniforme rappelait un oiseau, le tarin des aulnes (Chizh en russe) et dont la coiffe ressemblait au pelage des jeunes rennes (Pyzhik).