Quand il fait beau, sentir le vent dans ses cheveux en conduisant est génial. Il existe sur le marché un nombre inépuisable de cabriolets de toutes les marques et toutes les formes. Quelques-uns sont des transformations de véhicules ordinaires comme la Skoda 130 Cabriolet.
Au début de la seconde moitié du 20ème siècle, les Tchèques se reposaient sur leur constructeur national dont la gamme restait relativement limitée. La seule chose qui semblait tentante était les prix relativement bas. A l’export, les voitures n’avaient pas une très bonne réputation, notamment en termes de fiabilité et de qualité. Une réputation qui a eu la dent dure puisqu’au début de ce millénaire l’acteur Sean Connery aurait lui-même refusé de faire de la publicité pour la marque de Mlada Boleslav parce que ses voitures rouillent. Bien sûr, le constructeur tchèque a parcouru un long chemin mais il y a une époque où tout était loin d'être rose et, malheureusement, chez de nombreuses personnes cette mauvaise réputation persiste.
Souvent les voitures devaient être améliorées pour que les clients étrangers s’y intéressent. Avant d’être vendues, les voitures recevaient de meilleures radios, des spoilers, des toits-ouvrant, des volant sport, des housses de sièges ou des jantes alliages. A tel point que ces Skoda améliorés devenaient encore plus attrayantes que les modèles d’autres marques concurrentes !
La Grande-Bretagne constituait un marché à part. Ici, les voitures étaient améliorées sur mesure. Tout d’abord, elle subissaient bien sûr une inspection approfondie (le serrage des vis était particulièrement surveillé). La Skoda 130 par exemple recevait un filtre à air sport, un carburateur Weber, un arbre à cames plus affûté, une pompe à carburant plus puissante et même son échappement était remplacé par un échappement sport, de sorte que la voiture ait un meilleur son. La Skoda 130 d’origine avait une puissance de 58 chevaux et en Angleterre elle devenait Skoda 130 Sport avec 76 chevaux !
Mais les Anglais sont allés encore plus loin car ils ont également transformé la carrosserie. Ils ont ainsi fabriqué plusieurs pick-up à moteur arrière et des semi-cabriolets et des cabriolets ont commencé à être produits par Ludgate Design & Development. Ils avaient été inspirés par une tentative de la société allemande Auto Meise de retirer le toit de la Skoda 120 Garde en 1983. Le résultat était un cabriolet à quatre places sans arceau de sécurité. Le prix de la voiture qui coûtait à l’origine 9,900 marks était presque doublé mais cette Skoda était le cabriolet le moins cher du marché allemand.
Ludgate Design & Development s'est donc lancé dans ce processus de transformation et sur la base de la Skoda Rapid (c’est sous ce nom que le modèle Garde était vendue outre-Manche), deux versions de cabriolet ont été créées.
D’une part un cabriolet Standard doté d’un arceau de sécurité minimaliste fixé au cadre du pare-brise, le tout entouré d’un profilé en acier. Le deuxième modèle portait le nom de Lux. Il conservait les portières d’origine avec ses vitres et ses encadrements mais derrière, les vitres latérales étaient raccourcies (conservant leur forme trapézoïdale typique). Les deux versions avaient un toit en toile. Le semi-cabriolet Lux disposait d’un toit rigide. Bien sûr, les deux modèles étaient des conduites à droite.
Vous pourrrez-voir le processus de transformation dans les photos qui accompagnent cet article.
Lu sur : https://auto-mania.cz/skoda-rapid-cabriolet-vznikl-v-nekolika-verzich-a-provedenich-podivejte-se-jak-se-vyrabela-ta-britska/
Adaptation VG