Lorsque l’Union Soviétique envoyait à l’étranger ses Lada et BelAZ, elle recevait en retour le précieux concentré du célèbre soda !
Tout avait commencé avec Pespi-Cola. Cette boisson gazeuse était apparue en URSS en 1973 et un an plus tard, une première usine d’embouteillage commençait à opérer à Novorossisk.
L’accord de coopération entre les Soviétiques et les Américains était le suivant : la compagnie PepsiCo importait de la vokda Stolichnaya et, grâce au produit de la vente de la vodka sur le sol américain, on achetait le concentré permettait de produire dans l’Union le Pepsi-Cola. Cette de cette manière que l’on résolvait le problème de la non-convertibilité du rouble soviétique.
Le principal concurrent de PepsiCo, la société Coca-Cola, commença à travailler sur le sixième territoire le plus grand de la planète plus tard, en important un premier lot de Fanta en 1979. Pour cela, il avait fallu se mettre d’accord au plus haut sommet de l’Etat lors d’une réunion entre Leonid Brejnev et Richard Nixon !
Bientôt, une ligne d’embouteillage de Fanta a ouvert à Moscou et pendant les Jeux olympiques d'été de 1980, le Coca-Cola a fait son apparition en URSS. Cette boisson n’y a été largement vendue qu’avec le lancement de la production à grande échelle en 1987.
On avait également décidé de payer les livraisons de concentré de Coca-Cola avec des marchandises, pas avec de la vodka, mais des voitures produites par l’Usine Automobile de la Volga ! Certes, les Lada n’avaient pas percé aux Etats-Unis (contrairement à la « Stoli ») mais la production de Togliatti était exportée au Royaume-Uni via la branche européenne de Coca-Cola.
Les Britanniques avaient fait la connaissance de la Lada en 1974 mais ce n'est qu'à la fin des années 1980 que la marque soviétique avait atteint son apogée au Royaume-Uni. La demande y était très élevée en raison du prix bas des Lada. En 1988, ce sont ainsi près de 30,000 voitures qui ont été vendue sur le marché britannique, principalement des modèles Riva.
En 1989, pour payer son Coca-Cola, les Soviétiques ont aussi envoyé un lot de camions-benne BelAZ-7523 aux USA. Mais peu après, ces programmes d’import-export ont disparu puisque le rouble est enfin devenu une monnaie convertible. Au début des années 1990, il aurait de toute manière été difficile de payer « en Lada » : la demande des voitures soviétiques au Royaume-Uni avait fortement chuté en raison du vieillissement de la gamme et de l’apparition des marques sud-coréennes sur le segment des voitures à faible prix...
Lu sur : https://wroom.ru/news/11244
Adaptation VG