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A première vue, cette « Batmobile » pourrait avoir été construite pour le dernier film d’action hollywoodien. Mais le Tcherniï Voron (le « Corbeau Noir » en russe) est une création originale d'un constructeur amateur du Kazakhstan pour chasser dans la steppe.

Le « Professor », ce constructeur de samodelka de Karaganda n’en est pas à son coup d’essai. Il a déjà construit d’autres vezdekhod qui se sont toujours distingués par les solutions techniques employées. Mais cette voiture, qui a vu le jour en 2011, éclipse tous les autres projets. Conceptuellement parlant, le Tcherniï Voron est un buggy. Selon lui, ce type de véhicule est le plus adapté pour se lancer à la poursuite d’une proie dans la steppe kazakhe. Pour simplifier et faciliter la construction, il a décidé de se limiter à la propulsion arrière et a utilisé des roues étroites de tracteur.

Il a fait le pari de faire un véhicule très solide, presque indestructible. Ce tout-terrain est pratiquement complètement réalisé en métal, dispose d’un moteur très puissant, et d’une suspension à grand débattement (presque 30 cm). Sa botte secrète est qu’il dispose d’un dispositif qui pallie à l’absence des quatre roues motrices dans la boue ou sur d’autres surfaces difficiles : une griffe située sous le plancher à l’avant du véhicule, dégagée manuellement et entraînée le moteur d’un treuil électrique, peut s’agripper au sol et peut tirer la voiture vers l’avant sur 1,5 à 2 mètres !

La carrosserie du Tcherniï Voron est constituée d’un squelette soudé en tubes rectangulaires de différentes sections, recouvert de feuilles d’aluminium rivetées. Entre le conducteur et le passager on trouve un V8 5 litres développant 600 Nm de couple. Cette position garantit non seulement une répartition symétrique du poids (il est situé pile au centre du véhicule) mais également une excellente traction. Derrière le siège du passager on trouve un réservoir de carburant en tôles soudées dont le volume est prévu pour satisfaire l’appétit gargantuesque du moteur de voiture américaine. La transmission automatique vient aussi des USA.

On pourra s’étonner de la manière dont le « Professor » a réussi à réunir dans son buggy des pièces de toutes origines. Le réducteur provient par exemple d’un vieux ZiL. La suspension originale est entièrement indépendante. Son débattement permet d’ignorer les nids-de-poule et les trous. Les barres de torsion proviennent d’anciens véhicules blindés de l’armée et ce sont des freins à disques qui sont chargés d’arrêter cet engin.

Avec la présence du moteur dans l’habitacle (ou plus précisément dans la cabine), le confort s’avère pour le moins austère. La ventilation est assurée par des ouvertures dans les vitres latérales et le pare-brise en trois parties peut s’écarter électriquement. A l’avant, on trouve un petit compartiment à bagages accessible par un petit capot également à ouverture électrique. L’éclairage est assuré par six phares rectangulaires, des clignotants à LED et des feux stop.

Il est difficile de dire si le Tcherniï Voron remplit toutes les missions fixées par son créateur. La vitesse à travers la steppe est inférieure à 100 km/h et cet indicateur n’est sans doute pas le plus impressionnant. Mais ce qui est sûr est que la voiture laissera une impression indélébile à l’esprit de tout ceux qui auront la chance de la croiser !

Lu sur : http://5koleso.ru/articles/obzory/chernyy-voron-krutoy-vnedorozhnik-dlya-ohoty
Adaptation VG

Tag(s) : #Tcherniï Voron, #Buggy, #Samodelka, #Kazakhstan