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Vous souvenez-vous comme il était difficile d’acheter une voiture en Union Soviétique ? Tout d’abord, il fallait économiser pendant des années la somme requise, puis il fallait faire une demande écrite auprès de son employeur, attendre son tour, et quand la voiture arrivait après cette longue attente, il fallait être prêt à accepter une voiture avec des rayures ou un modèle complètement différent de celui dont on avait rêvé.

Il existe de nombreux cas où une personne avait « passé commande » d’une VAZ-2106 et finalement recevait une Kopeïka. Elle devait s’en satisfaire et généralement cette personne était heureuse d’avoir enfin une voiture. En d’autres termes, il était extrêmement difficile de devenir propriétaire d’une voiture en URSS. Pourtant, on en faisait la publicité. Des photos publicitaires étaient réalisées pour imprimer des affiches, des catalogues et des feuillets publicitaires.

Et ceux qui n’avaient pas de voiture accrochaient souvent un poster dans leur appartement avec la nouvelle Zaporojet ou la « Semerka »...

Mais pourquoi faisait-on de la publicité pour les voitures si elles étaient en pénurie et que les gens achetaient ce qui leur tombait sous la main. Toutes les usines appartenaient à l’Etat et AvtoVAZ n’avaient pas à se battre contre AZLK pour trouver des clients !

1. Pour faire comme en occident.
C’est Togliatti qui était le plus actif pour faire la promotion de ses produits. AvtoVAZ a commencé à faire des calendriers, des brochures et des posters à peine la VAZ-2101 sortie. Et avant de lancer la production de la Niva, un film publicitaire à part entière a été tourné, dans lequel étaient énumérés les avantages du nouveau modèle.

Il est probable qu’en plus de la Fiat 124, les Soviétiques ont emprunté aux Italiens leur approche publicitaire. Dans l’Europe capitaliste, et aussi de l’autre côté de l’Atlantique, la publicité pour les voitures était monnaie courante et les dirigeants soviétiques ne voulait pas montrer de retard à cet égard.

2. Pour informer.
C’est la raison la plus logique. Tous ces dépliants et bannières servaient à transmettre aux automobilistes soviétiques des informations sur les nouveaux modèles. Sans cela, comment ce peuple de travailleurs aurait-il pu être informé du lancement de la production de la Kopeïka ou de la Volga ?

Certes, on pouvait en parler aux informations ou dans la presse, mais cela ne suffisait pas. Le futur acheteur devait pouvoir considérer la voiture sous ses plus beaux atours et l’admirer. Pour cela, il fallait imprimer des dépliants avec de belles photos et de bonne qualité.

3. Pour l’exportation.
La plupart des publicités pour les voitures soviétiques n’était pas faite pour l’Union Soviétique, mais pour l’étranger. Les Lada, les Moskvitch et les Volga étaient exportées, même aux Etats-Unis, et il fallait donc les présenter à la population locale qui était souvent difficile à toucher.

Les capitalistes britanniques ou américains étaient depuis longtemps habitués de voir les fabricants, par le biais de la publicité, faire des efforts pour qu’on les choisisse. Les importateurs étrangers excellaient dans ce domaine. On a même photographié la VAZ-2101 sur fond de girafes...

Lu sur : https://zen.yandex.ru/media/zatonevkredit/zachem-v-sssr-reklamirovali-avtomobili-esli-oni-i-tak-byli-v-deficite-5cb832c6d9848a00af862554
Adaptation VG

Tag(s) : #URSS, #Ambiance, #Publicité