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A l’époque de l’URSS, même acheter une simple Lada était difficile. Il n’y avait ni concessionnaires automobiles, ni crédits. Il fallait faire une demande dans l’entreprise où on travaillait et attendre son tour…

Cela n’était même pas la peine de parler de voitures étrangères. Mais cela ne signifiait pas qu’elles étaient complètement absentes du pays. Bien entendu, les secrétaires généraux, les ministres et leurs enfants avaient accès à la « crème » de l’industrie automobile mondiale. De même que les athlètes et les artistes. Tout le monde se rappelle de la Mercedes de Vladimir Vyssotski.

Pourtant, récemment, je suis tombé sur les photos de policiers soviétiques qui se tenaient à côté d’une BMW allemande. Honnêtement, j’ai été très surpris. Comment ces agents de police pouvaient-ils rouler en voitures étrangères ?

Premièrement, commençons par le fait que malgré les relations difficiles et le rideau de fer, on importait des équipements et des produits industriels en Union Soviétique et officiellement par des moyens légaux. Et cela n’avait pas commencé à l’époque de Gorbatchev mais 60 ans plus tôt.

Dans les années 20, quand l’URSS ne produisait pas ses propres motos, on achetait des motos BMW pour la milice. Naturellement, avec le développement de sa propre production, les motos étrangères ont été complètement abandonnées.

En 1967, avec l’arrivée du nouveau chef à la GAI, on a commencé à se restructurer et à se développer très activement. Y compris en achetant des voitures étrangères. D’ailleurs, la première voiture étrangère à servir dans les rangs de la police soviétique n’est pas une voiture européenne mais une Ford Galaxie Wagon américaine ! Certes, elle n’a pas servi longtemps car, selon selon certaines sources, elle a rapidement été accidentée.

Dans les années 70, la police a reçu tout un lot de Mercedes-Benz type W108 de couleur jaune. En URSS, les voitures de service avaient déjà des bandes bleues avec l’inscription correspondante. Bien sûr les agents ordinaires, qui étaient en poste dans les rues, utilisaient très rarement ces voitures. Le plus souvent, elles étaient utilisées pour accompagner des délégations importantes ou des cortèges officiels. Ces voitures ont servi jusqu’aux Jeux Olympiques de 1980.

En 1976 la police a reçu des Mercedes-Benz type W116 plus puissantes et plus prestigieuses. Elles n’ont pas servi seulement à Moscou. Une a été envoyée à Léningrad et l’autre à Kiev.

Dès lors, des voitures étrangères ont régulièrement rejoint les rangs de la police. Après les Mercedes, le modèle suivant fut la BMW Série 5 type E3. Outre les allemandes, des Tatra 613 tchécoslovaques ont également été livrées en URSS et certaines étaient destinées à la GAI. A la fin des années 80, un important lot de berlines Audi 80 et 100 a aussi été acheté pour la police.

Sur ce constat, on peut légitimement se poser une question : pourquoi la police ne roulait pas en Volga ou en Jigouli ? Bien sûr, ces voitures servaient en majorité mais sans doute que le gouvernement soviétique lui-même ne les considéraient pas assez prestigieuses. La majorité des voitures de police étrangères en service à Moscou n’étaient pas utilisées pour patrouiller dans les rues sombres mais pour aller à la rencontre et escorter les personnalités importantes. Et visiblement, on ne voulait pas monter à ces personnes des VAZ-2105 ou des GAZ-24.

Lu sur : https://zen.yandex.ru/media/zatonevkredit/otkuda-vzialis-u-sovetskoi-milicii-mercedes-bmw-i-audi-5bf53719e3445200a9d2dd6b
Adaptation VG

 

Tag(s) : #URSS, #Ambiance, #Police