
Za Roulem a profité de l’étape du RSKG qui s’est déroulée à Kazan pour comparer la Lada Vesta « civile » à ses versions de course.
En quittant le championnat du monde WTCC, où les voitures se sont transformées en prototypes extrêmement coûteux, la compagnie Lada-Sport soutenue par Rosneft, a préparé plusieurs berlines Vesta pour participer à la Série Russe de Courses sur Circuit (RSKG). Dans deux catégories différentes en plus, puisque deux d’entre-elles répondent aux normes de la série internationale TCR (Touring) et deux autres à la réglementation de la classe nationale Superproduction. Ces voitures diffèrent bien-sûr des voitures de série, mais aussi entre-elles.
A la mi-saison, les pilotes Lada occupaient des places intéressantes, comptant à leur actif des victoires et des podiums. En catégorie Touring, après les étapes de Grozny, Nijni-Novgorod, Smolensk et Kazan, Vladimir Chechenine était troisième au classement à quelques points d’Alexeï Doudoukalo sur Seat Leon et du leader Dimitri Braguine (qui court à la fois sur Audi RS3 et sur Seat Leon). En Superproduction, Mikhaïl Mitiaev est premier devant Maxime Tchernev et Efim Gantmakher sur Subaru BRZ.
Quelles technologies utilisées dans la Lada Vesta Touring et dans la Vesta Superproduction retrouve-t-on dans les voitures de série ?
Légende des photos :
- La Vesta en classe Touring dispose d’une carrosserie agressive rappelant celle des voitures courant en WTCC. Mais il n’y a pas de fibre de carbone ici. Même la lame réglable sous le pare-choc avant est relativement peu coûteuse.
- Dans la Vesta TCR, même l’habitacle est traité sérieusement. Le volant Momo est plus compliqué : on y trouve des commandes pour les clignotants ou pour faire un appel de phare, le limiteur de vitesse dans la voie des stands et celui pour communiquer par radio. Le pédalier AP Racing offre un réglage d’effort. Même si l’embrayage doit être utilisé pour démarrer la voiture. La boîte séquentielle permet de se priver de la pédale. La console centrale de la Vesta TCR rappelle celle des bolides du WTCC : outre la commande de répartition des masses, de l’allumage et le bouton du démarreur, on trouve les témoins de fonctions supplémentaires.
- Le tableau de bord AIM MXG italien est le même sur les deux voitures. La télémétrie permet d’afficher un grand nombre de paramètres et est encore plus utile après la course puisque l’on peut analyser toutes les données.
- Le moteur Renault FR4T qui sur la Megane RS développe 265 ch offre désormais, grâce à un turbo beaucoup plus gros de BMW, 350 ch et 410 Nm. C’est le français Oreca qui s’est chargé de cette préparation.
- La boîte de vitesse séquentielle à six rapports est une Sadev ST82. La tringlerie est aussi issue du catalogue de cette société française. Le mécanisme de direction est standard avec l’assistance électrique de la Vesta de série.
- Le boîtier électronique de la Vesta TCR est un Magneti Marelli italien.
- L’aileron arrière est le même que les autres voitures du TCR, par exemple l’Audi RS3 LMS.
- Les puissantes extensions d’ailes sont une exigence du règlement du TCR : les voitures ne sont pas des formules et leurs roues doivent être protégées. Pourtant, après la course, il ne reste parfois plus rien de ces belles extensions !
- Les amortisseurs Ohlins TTX de la Vesta Touring sont à double réglage : compression et détente. Les moyeux viennent d’un crossover Nissan Murano, les autres éléments de suspension sont réalisés par Lada Sport. Les étriers de freins sont des AP Racing, les disques à l’avant des Pagid et ceux de l’arrière proviennent d’une… Nissan Primera.
- Voilà à quoi ressemble la Vesta de Superproduction : un modeste kit-carrosserie en plastique ABS et un aileron arrière emprunté à une ancienne BMW de circuit (datant de l’époque où l’on roulait en WTCC dans des voitures proches de la série).
- Le tableau de bord floqué (pour éviter l’éblouissement) a été réalisé à Togliatti. Les contre-portes sont remplacées par de minces « feuilles » en plastique. Les sièges Recaro sont identiques à ceux que l’on trouve dans la Vesta Touring. Le volant OMP est plus simple. Le pédalier Tilton n’est pas pire que celui de la Vesta TCR. Grâce au système PowerShift on peut changer de vitesses, sans lever le pied de la pédale d’accélérateur.
- Le « cœur » de la Vesta Superproduction est un moteur 1,6 turbo préparé par les ingénieurs de Lada Sport. Il est basé sur le moteur VAZ-21126 qui développe 98 ch de série, mais avec un autre arbre à came, un autre collecteur adapté au turbocompresseur et provenant d’un 3 litres BMW. Le turbo souffle à 1,2 bar. La puissance atteint désormais 255 ch pour un couple de plus de 300 Nm ! Il faut aussi noter que le vilebrequin est identique à celui qui est monté sur le moteur VAZ-21179 et la pompe à huile répond à la fois aux exigences de la grande série et de la compétition.
- La boîte de vitesse a été construite par Lada Sport selon les principes appliqués par des sociétés occidentales comme Sadev et Xtrac. C’est pourquoi elle coûte près de deux fois plus cher que la boîte de série. Il s’agit d’une boîte à six rapports, séquentiels, qui peut aussi être adaptée à la transmission à quatre roues motrices ! Les cardans des roues avant sont renforcés.
- La Vesta Superproduction a un berceau moteur renforcé, des barres stabilisatrices réglables, des amortisseurs Ohlins TTX réglables de trois manières (deux en compression, une en détente). Les freins et les étriers sont d’origine AP Racing, le diamètre des freins est de 330 mm à l’avant et 264 mm à l’arrière. Le mécanisme de direction avec assistanceest emprunté à la Largus.
Lu sur : https://www.zr.ru/content/articles/907789-vestovye/
Adaptation VG