Il y a 24 ans, un passionné de voiture de 18 ans, appelé Julian Pearson s’est rendu dans une vente aux enchères pour s'acheter une voiture pas chère. « J’ai fini avec une Skoda Estelle de trois ans » raconte-t-il. Il venait de semer les premières graines de sa future collection. Après un trio du meilleur de Skoda - « une 120 L, une 120 LSE et une 105 L », Julian Pearson a gravi plusieurs échelons du monde de l’automobile.
« Pour n’en citer que quelques-unes, je me suis ensuite roulé en Talbot Samba, en Talbot Alpine, en Peugeot 309, en Vauxhall Cavalier et en Renault 9. Quand j’ai eu 19 ans, j’ai racheté l’Austin Montego de mon grand-père, le luxe ! ».
C'est vers 2010 que Julian Pearson s’est décidé à rassembler toutes les voitures qu’il désirait quand il était jeune mais il a dû abandonner par manque d’argent. « J’avais l’habitude d’aller chez le concessionnaire Yugo de Knaresborough et celui de Lada de Killnghall en espérant avoir suffisamment d’argent pour repartir avec une Yugo ou une Lada neuve. Malheureusement, ce n’était pas le cas et je n’ai jamais pu en acheter une ».
En fervent amateur de Skoda (« Elles étaient mes favorites car elles ne coutaient pas cher, étaient totalement fiable, ne rouillaient pas et plus important pouvaient être sorties dans la Vallée de la Nidd par mauvais temps »), Julian a commencé sa collection avec une Estelle 130 L. « Je l’ai trouvée chez un concessionnaire de Newcastle où elle était restée en exposition pendant un certain nombre d’années. Quand je l’ai acheté son kilométrage n'était que de 2,100 miles. La voiture avait été sauvée du programme de mise à la casse ».
Une Talbot Samba a rejoint l’Estelle en 2011 et aujourd’hui sa collection compte quelques 20 voitures, toutes des modèles à faible budget des années 1980. Julian Pearson les utilise régulièrement sur la base d’un programme précis de rotation - quatre fois par an chacune - et elles ont toute été remises à neuf ! « Leur peinture a été rénovée partiellement ou totalement et les châssis traités au Dinitrol pour les conserver pour le futur ».
L’éventail de sa collection est désormais si vaste qu’il serait quasi impossible de sélectionner parmi elles ne serait-ce que cinq voitures. Aucun passionné d’automobiles ne pourrait ignorer cette Yugo 513 de 1987. Il y a 30 ans, cette berline basée sur la Fiat 128 et fabriquée dans l’ex-Yougoslavie n’était pas rare sur les routes britanniques. C’était l’époque où on attirait avec des campagnes de publicités habiles les automobilistes ayant un faible budget. Julian Pearson pense que sa 513 est « peut-être le seul exemplaire encore existant et en tous cas le seul qui prenne encore la route ».
(...) Mais la fierté de sa collection est un cabriolet encore plus exclusif que n’importe quelle Aston Martin DB6 Volante. Julian Pearson est le propriétaire de la seule Yugo Convertible conduite à droite au monde, une voiture qui a été exposée au Salon de Birmingham en 1989. « Cette Yugo Cabrio a été également utilisée pour les publicités de la compagnie. C’est une voiture extrêmement bien pensée avec un mécanisme de toit meilleur que celui des Ford ou Vauxhall ». Ce cabriolet aurait probablement pu être vendu £8,000 ou £9,000 mais la crise des Balkans a fait qu’il n’est jamais entré en production.
La prochaine voiture de sa collection sera une FSO Caro. « Un modèle anglais avec 11,000 miles au compteur ».
« J’ai des amis et des contacts à travers tout le Royaume-Uni qui me préviennent si une voiture qui pourrait m’intéresser fait surface. Je suis aussi parfois contacté directement par les propriétaires qui veulent que leur voiture tombe entre les mains d’un vrai passionné, capable de l'aimer et de la chérir. Je reste en contact avec eux et les tiens au courant ».
Julian Pearson déclare avec modestie qu’il « aime juste les voitures mal-aimées » et bien qu'en en terme de nostalgie pure sa collection n’a pas la valeur d’un hangar rempli de Jaguar Type-E, elle n’a pas de prix !
Lu sur : http://www.telegraph.co.uk/cars/features/go-yugo-man-bringing-cars-cold2/
Adaptation VG