L’an passé, 31,367 acheteurs ont choisi le modèle produit par la joint-venture GM-AvtoVAZ quand 35,312 ont préféré le tout-terrain d’AvtoVAZ. Il est évident que c’est avant tout le prix de vente moins élevé du Lada 4x4 qui joue en sa faveur dans les statistiques de ventes. Mais pourquoi coûte-t-il moins cher ? Même si est le plus cher, le Chevy Niva est-il meilleur ? Pour répondre à ces questions, nous avons choisi de comparer ces deux modèles dans leur versions les mieux équipées : le Chevrolet Niva LE+ à 698,000 roubles et le Lada 4x4 Urban à 516,000 roubles.
A l’intérieur, l’un et de l’autre sont loin d’être à la dernière mode. Le bloc d'instrumentation est le même mais le tableau de bord est tout de même plus agréable dans la Chevrolet Niva. Le volant trois branches est également plus sympathique et plus pratique que celui de la Lada 4x4. Et quand on sait qu’il cache un airbag et qu’il y en a un de plus pour le passager, voilà un moyen pour le Chevrolet de se distinguer en matière de sécurité. Les deux voitures disposent de la climatisation. Dans la (Chevrolet) Niva, les commandes sont naturelles et bien organisées, dans la Lada (Niva) 4x4 on voit bien qu’on a eu du mal à leur trouver une place sur la console archaïque : on allume la clim en appuyant sur un bouton situé près de l’allume cigare et on règle son intensité avec une commande située à droite de la colonne de direction. La Chevrolet dispose aussi de l’autoradio en série alors que la Lada ne dispose que du pré-équipement radio.
Si sur les deux véhicules, le schéma de transmission est similaire, il n'est pas totalement identique. La Chevrolet dispose d’un levier de vitesse et d’un levier pour la boîte de transfert (rapports courts et blocage du différentiel central). Sur la Lada, les mêmes fonctions sont assurées par trois leviers. Grâce à la conception de sa carrosserie, de sa transmission, de sa meilleure isolation phonique et de supports différents pour la boîte de transfert, la Chevrolet Niva répercute moins de vibration et de bruit à l’intérieur de l’habitacle. Les passages de vitesses sont également plus francs. Sur la Lada, pour enclencher la cinquième il faut tendre exagérément le bras en se décollant légèrement du dossier de siège. Les commandes des vitres et rétroviseurs électriques de la Chevrolet sont situées sur la console centrale. Sur la Lada on les trouve sur l’habillage du tunnel central en raison du manque de place. Elles ne sont pas si mal situées que cela. L’habillage du tunnel central est d’ailleurs beaucoup plus joli et plus pratique que l’ancien. Vous remarquerez enfin que sur la Chevrolet, l’autoradio ne dispose pas d'un panneau amovible mais il est muni d’un couvercle permettant de le camoufler des regards.
Côté moteur, l’égalité est parfaite. Les deux voitures disposent du 1,7 litre 8 soupapes de 83 ch et 129 Nm de couple. Ils répondent tous les deux à la norme Euro 5. L’égalité est aussi quasi parfaite côté consommation avec environ 10 litres aux 100 km en cycle mixte et ce malgré le fait qu’à vide la Chevrolet pèse plus que la Lada (1410 kg contre 1285 kg). Sur les deux voitures les réservoirs de liquide lave-glace et le vase d’expansion sont solidement fixés. Toutes les deux sont équipées d’une direction assistée ZF.
Victoire inconditionnelle de la Niva pour les sièges. Le réglage lombaire côté conducteur est très pratique et leur dessin permet de soutenir correctement le corps sans pression excessive et ne gène pas pour monter et descendre. Sur la (Niva) 4x4, les sièges se sont anoblis en recevant une sellerie plus agréable mais le système permettant de les faire basculer est encore fortement influencé par ce que l’on trouvait sur une Lada Samara ! Si les sièges sont agréables à l’œil, leur confort est quelconque. C'est un fait, on ne peut pas exiger des fauteuils de luxe dans une voiture à faible coût. C’est aussi vrai pour la banquette arrière. Sur la Lada elle est moins pratique avec un dossier en une seule partie. Celle de la Chevrolet peut se rabattre un tiers, deux tiers.
Les capacités en tout-terrain des deux voitures sont presque identiques et elles sont très élevées par rapport aux autres voitures de même catégorie à carrosserie autoporteuse. En théorie, la Lada 4x4 est même supérieure en raison de ses dimensions, mais dans la pratique elles font quasiment jeu égal. Les pneus jouent ici leur importance et les Continental Conti Cross Contact AT en 215/65 R16 de la Niva font mieux que les Kama-232, Kama-156 ou autres montes d’origine de l’Urban.
Et sur la route ? La Chevrolet est plus confortable et emmènera plus de bagages. Son coffre fait 320 litres contre 265 litres pour la Lada. La Niva offre aussi une meilleure autonomie car son réservoir fait 58 litres contre 42 pour la Lada. L’Urban est plus compacte : elle mesure 3640 mm de long avec un empattement de 2200 mm. Dans certains cas cela sera un avantage mais avec 4056 mm de long et un empattement de 2450 mm la Chevrolet Niva pourra arguer qu’elle dispose de cinq portes et d’un habitacle plus spacieux !
Ainsi, la praticité, la sécurité, l’espace, le design intérieur et extérieur plus moderne valent 182,000 roubles de plus. C’est la différence de prix pour ces véhicules bien équipés. Avec une Lada 4x4 « Standart » à 465,700 roubles et une Chevrolet Niva L à 570,000, la différence n’est plus que de 104,300 roubles. Dans ce cas, la Niva est toujours mieux équipée et dispose toujours de ses cinq portes et de son intérieur plus accueillant.
La conclusion, malheureusement, est simple. La vieille Lada 4x4 est une très bonne voiture à qui on prédit encore 5 ans sur la chaîne. Cinq ans minimum ! Mais comme le poids des années compte, elle n'a que le son prix bas pour lutter contre une Chevrolet Niva, qui n’est pourtant pas toute jeune non plus !
Lu sur : http://www.zr.ru/content/articles/901020-shevrole-niva-ili-lada-4kh4-naj/
Adaptation VG