Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Elle a un moteur de 2200 cm3, le régulateur de vitesse au volant et peut rapidement atteindre la vitesse de 175 km/h. Il n’est pas question d’une supercar de dernière génération mais de la Dacia 2000, également appelée « Tovarasa » (la « Camarade »), une voiture fabriquée spécialement pour Nicolae Ceausescu il y a de cela 33 ans. Elle a été vue récemment à Brasov lors de la célébration du 45ème anniversaire de la fabrication des premières Dacia en Roumanie.

La Dacia 2000 n’était pas destinée à être vendue à la population. Elle a été assemblée en Roumanie avec des pièces Renault. Personne ne sait exactement combien il en existe d’exemplaires. « Cette voiture était clairement destinée aux personnalités et ne pouvait pas être achetée par des gens ordinaires. Nicolae Ceausescu l’utilisait pour ses déplacements à Bucarest. On la voyait souvent à la Maison du Peuple. Il l’utilisait aussi pour voyager à travers le pays. Il disposait d'un chauffeur et malgré les places spacieuses à l’arrière, là où s’installent habituellement les personnalités, Nicolae Ceausescu prenait toujours place sur le siège avant passager » explique le propriétaire actuel de la voiture, Ovidiu Magureanu, un habitant de Bucarest. L’homme est le président de l’association « Dacia Clasic Romania ».

En 1981, lorsqu’elle a été fabriquée, cette voiture offrait des prestations extraordinaires. 33 ans après, elle doit pouvoir toujours atteindre les 175-180 km/h. « Son puissant moteur de 2200 cm3 dispose de 115 chevaux. Elle a une boîte de vitesse automatique à 3 rapports, le régulateur de vitesse au volant, l’air conditionné, la direction assistée, les vitres électriques et le verrouillage central. Elle démarre au quart de tour et j’ai pu venir de Bucarest jusqu’ici à Brasov très facilement. J’ai roulé à 163 km/h, je voulais voir ce qu’elle avait encore dans le ventre. Mais on dit que ce bijou peut atteindre 180 km/h » raconte son propriétaire.

Il l’a achetée sur internet. Depuis qu'il est enfant, c'est un passionné de voitures. « Lorsque j’étais petit, j’avais un voisin qui était chauffeur de Nicolae Ceausescu et qui était aussi mécanicien. Quand je rentrais de l’école, j’allais voir ses voitures. J’ai donc rapidement attrapé le virus. J’ai ensuite utilisé la voiture de mes parents, une vieille Dacia 1300, que j’ai malheureusement vendue depuis. Mais je me suis racheté une Dacia 1300 il y a deux ans et j’ai trouvé sur internet cette Dacia 2000. Jamais je n’aurais pensé en voir une en vente et c’est pour cela que je l’ai achetée. Le vendeur ne connaissait probablement pas sa valeur et en plus elle était en bon état. C’est une voiture avec un moteur puissant, qui consomme beaucoup et qui me coûte 800 lei de taxes par an. Pour pouvoir louer un parking dans Bucarest, j’ai arrêté de fumer ! » ajoute-t-il. A 34 ans, Ovidiu Magureanu travaille dans une entreprise d’informatique. Au quotidien il roule en VW Golf, sa voiture de fonction.

Le propriétaire de la voiture de Ceausescu ne dit pas combien il a investi d’argent dans ce joyau à quatre roues, il indique seulement qu’il en a mis déjà beaucoup autant pour le look que pour son bon fonctionnement. « Pour résoudre certains problèmes techniques j’ai déjà mis plusieurs milliers d’euros mais cela en vaut la peine. J’ai remplacé les sièges par des neufs, mais identiques, et refait l’ensemble de la sellerie dans le beige d’origine. J’ai tout fait moi-même car je ne peux pas personnellement me permettre de donner des dizaines de milliers de dollars à une société de restauration. Elle est immatriculée ‘01 B TOV’ car je ne pouvais pas avoir le numéro 2000. Mais au moins le « TOV » est là pour ‘Tovarasa’ ! » explique-t-il en rigolant.

Ovidiu Magureanu est en colère contre le fait qu’à cause des programmes de primes à la casse, de nombreuses Dacia qui auraient pu être déjà considérées comme des voitures de collection ont été détruites. « C’est dommage mais tout le monde n’a pas cette passion. Les personnes âgées ne veulent pas se séparer de leurs voitures et quand elles meurent, les héritiers s’en débarrassent. Dans notre club, nous cherchons à les racheter, à les remettre en état. Malheureusement nous ne pouvons pas les sauver et les restaurer toutes ! J’ai vu beaucoup de Dacia avec une peinture d’origine qui ont été mise à la décharge » termine-t-il.

Lu sur : http://adevarul.ro/locale/brasov/fotovideo-dacia-2000-ceausescu-bijuterie-patru-roti-rulacu-175-kmora-dotari-extraordinare-vremurile-fost-produsa-1_5371f6410d133766a89cd769/index.html
Adaptation VG

Tag(s) : #Dacia, #2000, #Personnalités, #Rencontre