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A l’époque de la PRL, la publicité n’était franchement pas nécessaire. Les conducteurs prenaient ce qu’il y avait et, malgré leur mauvaise qualité, ils appréciaient le fait de posséder un véhicule à quatre roues. A cette époque, la Maluch (la PF 126p) était une voiture familiale, la PF 125p une limousine et la Polonez insufflaient un souffle de modernité. Ces voitures ne pouvaient pas cacher la dure réalité du régime mais c'est pourtant précisément pour cette raison que l’on se rappelle aujourd’hui d’elles avec nostalgie. Tous les conducteurs polonais ont des dizaines d’anecdotes à raconter sur les voitures qu’ils ont conduites à l’époque du communisme.
Même si les citoyens de la PRL n’avaient pas grand choix, les fabricants essayaient de faire la promotion de leurs voitures. Il fallait montrer les succès de l’industrie automobile polonaise, même si leur qualité douteuse était un secret de polichinelle.
Notre série de photos publicitaires de l'époque commence par un Tarpan (photo 1). Elle montre une jolie fille assise sur le toit de ce véhicule utilitaire. On sait que les mannequins et les voitures font toujours bon ménage.. enfin presque toujours ! Pour faire la promotion de la PF 125p (photo 2), on l’a faite participer de manière légère dans l’émission de divertissement « Musique légère, facile et agréable ». Il est pourtant difficile de dire que cette voiture avait quelque chose de festif !
De nos jours, durant les salons automobile, une armée de Chinois envoyés par les constructeurs locaux, essaient de regarder partout et de copier tous les détails des véhicules présentés. Historiquement, les constructeurs ont toujours facilité ce travail. Il était ainsi très facile de voir les dessous de la Maluch... mais qui aurait voulu la copier à l’époque (photo 3) ? Revenons au Tarpan (photo 4). Décidément, faire monter une fille sur le toit était peut-être une stratégie de son constructeur pour montrer la robustesse de sa construction ?
Aujourd’hui, les panneaux d’affichage sont le fléau des villes polonaises. Non seulement ils sont inesthétiques, mais en plus, par leur multiplication, il est difficile de remarquer les produits qu’ils présentent. Les anciens vous diront : « Avant c’était mieux ». Il n’est donc pas inutile de vous montrer (photo 5) comment les voitures étaient présentées à l’époque. Au lieu d’un panneau ennuyeux et hideux, on pouvait exposer une vraie voiture !
Une femme, des enfants, une maison avec jardin et du beau temps... (photo 6). Voilà une vision particulièrement idyllique. C'est à cela que devait ressembler la vie dans la Pologne communiste. Vous ne trouverez pas une seule image de ce type avec un ciel nuageux. A l’époque, il ne pleuvait jamais ! Pourtant il y a un détail qui cloche. Le capot est ouvert. La Polonez est de nouveau tombée en panne et il faut la réparer...
Retour au Tarpan (photo 7) ! L’utilitaire polonais n’était pas seulement capable d’accueillir des jolies filles sur son toit. On pouvait aussi le mettre au travail. Comme on le voit sur cette photo, l’homme avait la responsabilité de le conduire, et les femmes chargeaient dans sa benne les bacs remplis de légumes.
Pour finir, une photo non pas publicitaire, mais de propagande (photo 8). La millionième voiture produite par FSO fut une grande source de fierté. Après des années à avoir produit des Warszawa, des Syrena et des PF 125p on réussissait enfin à franchir cette barre symbolique du million. Tout cela grâce à l’aide de l’Union Soviétique... qui a sûrement veillé à ce que les ingénieurs polonais n’aient pas accidentellement l’idée stupide de vouloir faire une meilleure voiture !
Vu sur : http://moto.wp.pl/gid,17549115,title,Promocja-samochodow-w-PRL-u,galeriazdjecie.html
Adaptation VG