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Kalina 2. Les Chinois peuvent dormir tranquille.

La première génération de Kalina est devenue l’un des modèles les plus populaires en Russie. La nouvelle version restylée se vend également très bien. Elle attire les acheteurs avec sa boîte automatique, sa présentation extérieure attrayante et une belle liste d’options. Gazeta.ru a essayé de comprendre si la Kalina 2 constitue le nouvel étalon de la production automobile russe.

Lorsque la Kalina se préparait à faire son apparition sur le marché, les représentants d’AvtoVAZ avaient déclaré que la cible principale était les anciens propriétaires de Lada. Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie que c’est une voiture qui, comme autrefois, est destinée à des personnes qui savent en prendre soin, qui savent diagnostiquer et réparer eux-mêmes les pannes, en fin de compte à ceux qui savent les remettre à niveau. Après tout, ce n’est pas un secret de dire que les propriétaires de voitures russes sont des personnes avec des ressources financières modestes qui, au fil du temps, deviennent de très bon mécaniciens !

Par rapport à la première génération de Kalina, le modèle hatchback s’est amélioré, y compris grâce aux idées de Steve Mattin. La partie avant a reçu des phares spectaculaires avec un fond plus sombre, une moulure chromée au-dessus des antibrouillards et une calandre élargie. A l’arrière, les nouveaux feux débordant sur les côtés lui donnent de faux airs de berline coréenne. A l’intérieur, l’attention est tout de suite attirée par la nouvelle console centrale sur laquelle trône l’écran d’affichage du système multimédia avec commandes tactiles.

Toutefois, la fonctionnalité du système laisse beaucoup à désirer. S'il n’y a pas encore de GPS, une fonction permettant d’afficher des photos est prévue. Voilà quelque chose de vraiment utile dans une voiture ! Et pourquoi ne pas ajouter, disons, une calculatrice ? La qualité du son est uniquement comparable à celle d’un téléphone mobile. D’ailleurs, il nous a été impossible d’appareiller par Bluetooth nos téléphones à la Kalina...

Cette nouvelle Lada ne surprend pas par la qualité de ses finitions. Comme sur les modèles précédents, règnent les plastiques craquants et bon marché, les pièces mal ajustées et les rossignols. Après 1500 km, la peinture argentée des poignées de porte se craquèle déjà. Même les « Chinois » essayent de cacher les vis qui maintiennent les pièces du mobilier intérieur. Lada a évidemment fait des économies et des vis sont visibles ça et là. La seule chose qui pourra plaire est l’insert en plastique brillant sur les côtés de la planche de bord. Les commandes de climatisation sont intégrées dans un bloc en plastique de même style, élégant et moderne.

Évidemment, en plus d’une situation difficile avec son industrie automobile, le pays connaît aussi des problème avec la filière textile : l’habillage des sièges est vraiment désagréable. Cela se sent même à travers les vêtements, en particulier quand vous mettez en marche les sièges chauffant ! Les sièges ne sont qu’à moitié confortables : aucun problème pour le dossier mais l’assise est informe, molle et courte ! En général, les propriétaires de cette voiture auront de quoi faire : coller de l’isolant acoustique, serrer des boulons, monter des haut-parleurs normaux...

Le volume du coffre est assez petit – 260 litres. Je n’ai pas réussi à mettre les courses de la semaine avec deux bidons de lessive. Il a fallu que je les mette sur la banquette arrière. Et il n’y a pas que cela que l’on peut reprocher au coffre. La planche arrière vibre sur route dégradée et pour fermer le hayon, il vous faudra être en bonne condition physique pour le tirer vers le bas et pousser de tout votre corps pour le claquer.

Le principal atout de la voiture est la transmission automatique à 4 rapports du japonais Jatco. Il faut noter que cette boîte existe depuis déjà 25 ans : en 1989 elle était montée sur la Nissan Sunny ! Avant d’être installée sur la Kalina, elle a été essayée sur la Granta. Même si cette boîte n’est pas de toute première jeunesse, couplée au moteur de 98 ch elle fonctionne à merveille. Quand vous roulez tranquillement, les rapports passent en douceur, de manière presque imperceptible. Mais ce n’est pas comme cela qu’on a envie de conduire cette voiture. On a tout à coup envie de démarrer rapidement aux feux rouge et de mettre le pied dedans en ligne droite. Qui aurait pu penser que la Kalina pourrait satisfaire de tels désirs ? Il suffit simplement de mettre le pied au plancher et avec deux secondes de retard, la voiture décolle et le moteur monte à 5,500 tours ! Cela se paie toutefois à la pompe. La consommation est en forte hausse. Durant la semaine, l’ordinateur de bord n’est jamais passé sous la barre des 13 litres aux cent !

La direction assisté électrique est parfaite, mais seulement lorsque la voiture est à l’arrêt. En roulant, les sensations sont totalement nulles et on a l’impression que la direction est cassée. C’est effrayant surtout quand l’aiguille du compteur dépasse les 100 km/h. Le volant provenant de la Granta est bien dessiné et tombe bien en main. Il faut aussi dire un mot sur les pédales. Les freins sont trop durs même si on finit par s’y habituer. La pédale d’accélérateur, au contraire, est trop molle. Un autre problème réside dans le fait que les pédales sont trop proches les unes des autres. Par mégarde on peut appuyer simultanément sur les deux.

Les amortisseurs sont assez durs. Cela se ressent sur le confort de conduite. Même les petites bosses font raisonner les plastiques dans l’habitacle. Les gros trous ne sont pas non plus sa tasse de thé. A haute vitesse, les ressorts n’ont pas le temps de filtrer les vibrations et les amortisseurs avant sont très fermes. La suspension arrière s’en sort un peu mieux mais dans des bruits sourds. On a aussi l’impression que la voiture n’est pas isolée. On peut bien sûr mettre en cause les pneus neige montés sur la voiture d’essai mais nos collègues qui ont testé la voiture avec des pneus été pensent la même chose.

Lada n’a donc pas totalement réussi à sortir cette seconde génération de Kalina à un niveau totalement différent. Togliatti a tout de même essayé de faire plaisir à ses clients en introduisant un design plus ou moins moderne et en proposant une foule d’options.

Mais la marque a aussi compris que ses clients sont tellement habitués à la faible qualité et aux défauts et que lorsqu’ils passent la porte du concessionnaire ils ne s’attendent pas à trouver autre chose, même si ils aimerait bien... La direction de l’usine rappelle pourtant régulièrement qu’elle s’efforce à atteindre un nouveau niveau et cherche constamment à améliorer la fiabilité et la qualité de ses voitures. Jusqu’à encore aujourd’hui les acheteurs des Lada sont obligés d’aller voir ce qu’il en est en démontant leurs voitures dans leurs garages...

Une grande partie des voitures produites à Togliatti, y compris la seconde génération de Kalina, sont achetées à crédit. Ne serait-il pas préférable de prendre 50 à 100 mille roubles de plus et s’acheter une voiture coréenne, voire une voiture chinoise, avec beaucoup moins de défauts ?

Lu sur : http://www.gazeta.ru/auto/2014/02/28_a_5930673.shtml
Adaptation VG

Tag(s) : #Lada, #Kalina, #Essai