En URSS, on accordait une grande importance dans le développement de disciplines sportives ayant à la fois un rapport avec le complexe militaro-industriel et la technique. Le gouvernement avait facilement réussi à atteindre ce objectif lui permettant simultanément de former des étudiants, futurs spécialistes dans l’armée, et faire la promotion du service militaire et de ces nouveaux sports. L’un d’entre eux était la course automobile et en particulier l’autocross. En URSS ce sont les véhicules largement utilisés dans l’armée et dans l’agriculture collectivisée qui participaient à ce genre de manifestations. Et ces courses attiraient un grand nombre de spectateurs.
Guennadi Prokhorovitch a photographié ces courses à Riazan dans les années 60. Vous trouverez ses clichés dans deux galeries ci-dessous et dont je vous traduis les légendes :
- http://habarnew.livejournal.com/22327.html : les camions.
1. Un GAZ-51 en autocross.
2. On en manquait pas de spectateurs.
3. Certains d’entre eux grimpaient aux arbres...
4. ... C’était les places les plus chères !
5. Les camions les plus répandus étaient des GAZ-51/GAZ-63. A en juger par le nombre de photos le concernant, le N°72 était l’un des favoris de la course.
6. Certaines équipes essayaient de se distinguer avec une peinture biton.
7. Ce GAZ-51, N°76, essaie de dépasser son rival.
8. Les camions faisaient parfois des sauts de plusieurs mètres.
8bis. Certains photographes, n’ayant pas froid aux yeux, essayaient de capturer les moments les plus dramatiques.
9. Un des camions a pris de l ‘avance.
10. Cette photo permet de comprendre le gigantisme de la manifestation... et la quantité de poussière soulevée par les camions !
11 et 12. Les camions roulent groupés.
13. Tous les camions ne résistaient pas à la chaleur de la course. La police et les étudiants en école de mécanique assuraient le service d’ordre.
14. Les leaders passent auprès d’un concurrent malchanceux.
15. De nouveau le N°74.
16. Le N°73.
17. Et le N°70 avec une peinture identique.
18. Le N°52 venant de Moscou.
19. Un GAZ-63, le N°21.
20. Un autre type de concurrent, le ZiL-164.
21 et 22. (sans légende)
23. Le ZiL 130, le remplaçant du ZiL-134 sur les routes, participaient aussi à ces courses d’autocross.
24. (sans légende)
25 et 26. Les nouveautés se faisaient aussi remarquer. Comme ce ZiL-157. On imagine mal ce gros tout-terrain militaire faire la course. Et pourtant...
27 et 28. Avec les numéros 31 et 36, deux « Marmon/ZiL-157 » de course.
- http://habarnew.livejournal.com/33856.html : les tout-terrains légers.
1. (sans légende)
2. Vue générale.
3. Le N°13 dans un virage...
4. ... décolle sur une bosse.
5. Ici avec le capot ouvert !
6. Le N°1 sur une bosse.
7. Certains courent sans la bâche.
8. Guennadi Prokhorovitch (avec le casque à la main) participait aussi à ces courses. Il raconte :
« A Riazan a eu lieu cette année le 48ème Autocross du Jour de la Victoire. Le week-end dernier c’était la course « Ourozhaï ». L’hiver on fait la course sur des camions, sur des voitures particulières, des 4x4 et des buggies. Le spectacle est total. Le circuit fait désormais 2 km de long. Avant il faisait 10 à 12 km et la distance à parcourir n’était jamais inférieure à 85 km. Avant la disparition de ces épreuves d’autocross en 1978 à Riazan, on venait de toute l’Union pour participer (Asie Centrale, Caucase, Etats Baltes, Moldavie, Ukraine, mais aussi de l’Oural ou des bases militaires situées à l’Ouest). Une particularité était de faire courir les camions avec un chargement correspondant à leurs capacités. Les épreuves comptaient aussi pour le championnat d’URSS d’autocross. J’ai pris ces photos dans les années 60 avant de partir à l’armée. J’en ai fait très peu après mon retour. J’ai aussi participé à certaines épreuves au volant d’un GAZ-69. La photo a été prise en 1976. Mon ami participait en UAZ-469 et moi en GAZ-69. Les voitures devaient être préparées longuement pour participer à ces courses. Il n’y avait pas de ceintures de sécurité et nous avions utilisé des harnais de parachute et installé nous-même des arceaux de sécurité. Nous touchions aux moteurs, au châssis et même au système de freinage » .
Adaptation VG