C’est en 1964 qu’est lancée la berline Moskvtich-408, mais peu de gens savent qu’au même moment l’ingénieur A. Veselov développe sur celle-ci un modèle d’élégance : un coupé-cabriolet 2+2 portant le nom de « Tourist », réalisé à seulement deux exemplaires et qui est tombé dans l’oubli, sans doute aussi en raison du succès rencontré par les autres modèles de la gamme 408.
Selon l’ancien responsable du style d’AZLK, I. Zaïtsev, Scaldia Volga, l’importateur des Volga et Moskvitch en Belgique, avait demandé à AZLK de concevoir pour le marché belge une version cabriolet de la nouvelle Moskvitch 408. La voiture est dessinée par B. Ivanov.
Le châssis et certains éléments de la carrosserie sont repris de la berline de série, mais pour le reste il s’agit d’un modèle totalement différent. La carrosserie quatre portes est transformée en deux portes. L’espace des passagers arrière est réduit. L’espace situé entre l’habitacle et le couvercle de coffre a été bouché. L’un des prototypes disposait de quelques panneaux de carrosserie en aluminium, ce qui réduisait considérablement le poids de la voiture. Pour améliorer la rigidité de la carrosserie, un renfort en X était installé sous le châssis. L'un des prototypes recevait aussi un moteur 1,4 litres de 63 chevaux, qui innovation pour l’époque, recevait une injection électronique. Côté performances, ce modèle passait de 0 à 100 km/h en 24 secondes et atteignait la vitesse de pointe de 130 km/h.
Mais l’un de ses gros inconvénients par rapport à ses concurrentes étrangères, était l’absence de toit rétractable. Le toit en plastique devait être déposé à la main, et mieux valait être aidé de quelqu’un. Il devait ensuite être rangé dans un garage parce qu’il ne pouvait pas prendre place dans le coffre. Par sa forme rectangulaire et ses vitres quasi verticales, l’espace intérieur était plus important que celui de la berline de série, mais la largeur restait malheureusement identique. D’ailleurs, l’intérieur de la 408-Tourist était typique des années 60. Le tableau de bord en métal était peint de la couleur de la carrosserie. Et, par tradition, l’habitacle était recouvert de cuir rouge.
Si ce modèle avait été produit en série, il aurait eu une incidence sur le développement de l’industrie automobile soviétique dans son ensemble. Il aurait pu ouvrir une nouvelle voie. Mais la chaîne de montage était déjà capacitaire et ni le coupé, ni son système d’injection de carburant, n’ont eu la chance de connaître la production en série.
Les deux prototypes réalisé en coupant le toit de deux berlines prélevées sur la chaîne de montage n’ont pas survécu et il ne reste que les photos en noir et blanc de l'exemplaire N°00-62.
Lu sur : http://www.novate.ru/blogs/110213/22431/
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Adaptation VG