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[HC-04] La chaleur...

1.
La chaleur... Cette chaleur terrible s’est ajoutée au désespoir de la situation. Cela faisait déjà 4 heures que nous marchions dans ces rues étroites grouillant de vendeurs ambulants. Cela nous avait coûté de sortir et maintenant nous étions perdus. Maintenant, il fallait agir. La petite main agrippée à la mienne finit par me sortir de ma torpeur... « Maman, prenons un taxi, les chauffeurs doivent savoir où se trouve l’hôtel ». Bien sûr, ce n’est pas une mauvaise idée, mais est-ce que les taxis locaux parlent anglais (car pour ce qui est du russe...), et le nom de notre hôtel paradoxalement sonnent de la même manière... Est-ce qu’ils n’allaient pas nous balloter d’un hôtel à l’autre pour se faire plus d’argent ? Ils n’inspirent pas confiance ces chauffeurs de taxi ! Mais, d’un autre côté, nous n’avions plus trop le choi
x.

J’ai commencé par demander aux commerçants où on peut trouver des taxis. Heureusement que ce mot marche dans toutes les langues... Nous avons appris rapidement où l’on peut les trouver. Alors en route ! Cinq minutes après, nous arrivons à la station indiquée mais seulement... il n’y a pas de voitures. Et soudain, mon fils me dit : « Hey, Maman, prenons la nôtre ! ». Au début, je n’ai pas compris ce qu’il voulait dire, jusqu’à ce que je l’aperçoive. A quinze mètres il y a avait une Kalina rouge ! Cela serait intéressant de savoir d’où elle vient ? Mais il y avait quelque chose de rassurant dans cette voiture. Un morceau de notre patrie dans ce monde arabe. Pourquoi pas, alors !

Au volant, un arabe solide d’une cinquantaine d’années. « Ilya, essayons de nous rappeler l’anglais ! » dis-je à mon fils. Et notre conducteur sourit et nous dit... en russe : « S’il y a un problème, j’ai un dictionnaire, mais je suis sûr que nous y arriverons sans lui. Bonjour, je m’appelle Daoud ». Après cette phrase, nous sommes restés silencieux pendant quelques secondes, en regardant fixement et avec stupéfaction cet homme, puis nous finissons par rire. Daoud nous rejoint. Rassurés, nous continuons à faire connaissance et je lui explique notre problème : « Montez, je vous emmène, je sais où se trouve votre hôtel ». Ilya et moi prenons place dans la « Kalina » qui nous conduit à l’hôtel. En route, nous bavardons avec Daoud. Il s’avère qu’il a longtemps vécu et étudié dans notre pays et il lui en reste de très bons souvenirs. Tous les deux ans il va d’ailleurs en Russie pour voir ses amis. Il s’occupe de business, il n’est pas taxi, il s’était arrêté là par hasard.

« Daoud, et pourquoi une Kalina ? . Si vous êtes dans les affaires, avec vos bénéfices, vous pourriez acheter une voiture plus prestigieuse et plus grande. Au moins une Mercedes, une Volvo ou une autre marque connue ? » lui-demandé-je. Daoud sourit et répond : « Vous savez, bien sûr qu’il y a des voitures plus chères, plus connue, mais cette voiture me rappelle ma jeunesse et mes amis qui vivent dans votre pays, la chaleur avec laquelle on m’a accueilli là-bas. Je dois à votre patrie une grande partie des succès de ma vie et j’ai choisi cette voiture pour le confort de l’âme russe. Le confort et la tranquillité de l’âme, cela coûte cher. Venez me rendre visite un jour, je vous servirai du thé de mon samovar de Toula ». Et il se mit à rire.

C’est l’histoire qui nous est arrivée à des milliers de kilomètres de la maison. C’est tellement bien de rencontrer des gens bons à travers le monde. Maintenant, quand je vois dans la rue une « Kalina », un sourire involontaire illumine mon visage, je me rappelle de cet homme bon et de sa voiture. Où irons-nous l’année prochaine, un endroit où l’on pourra croiser des « Kalina » ? Juste au cas où...

2.
Il était une fois une mère et son fils.
Ils avaient une voiture.
Avec le joli nom de K
alina.

Comme elle prenait soin d’eux !
Elle l’emmenait au travail.
Elle lui facilitait la vie.
Apportant joie et bon
heur !

Son fils à l’école, à l’entraînement.
Elle l’aidait à récupérer.
Aux magasins, au parc, chez les amis,
Elle les emmen
aient.

C’est ainsi qu’ils vivaient, qu’ils ne subissaient pas.
Ensemble, dans la joie.
Seule la Kalina, était un peu triste,
De ne pas être née voiture étra
ngère.

Lu sur : http://www.lada.ru/warmstories/open_vote/vs_30122.html
(4ème place : Elena Zalesnaïa, Lipetsk)
Adaptation VG

Tag(s) : #Cycle, #HC, #Lada