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Selon les statistiques trouvées sur le site de l’Association internationale des revendeurs de Lada (MAD), le nombre de représentants officiels de la marque baisse en moyenne chaque semaine de 5 à 6 points de vente. Il y a encore deux semaines le site annonçait que le nombre de points de vente s’élevait à 495. Il y a une semaine c’était 488. Aujourd’hui ce chiffre s’élève à 482.

Chez Lada on estime qu’il n’y a rien d’inquiétant à cela et que ces variations sont habituelles. Selon le représentant du directeur général du Mad, Dimitri Lavrenev, une variation positive ou négative de 10 à 15 points de vente est fréquente. « C’est un processus normal ». On explique que de nombreux points de vente ne peuvent maintenir leur activité car ils n’arrivent pas à respecter les standards fixés par Avtovaz.

Cependant de nombreux représentants de la marque déclarent qu’ils ont tout simplement décidé d’arrêter de vendre des Lada. C’est une tendance qui a commencé à Togliatti il y a deux ans et à Moscou l’an dernier. Le changement de dirigeant au début de l’année 2006 a mis fin au business de nombreux vendeurs moscovites, la maison mère affichant désormais sa préférence pour ses filiales en leur faisant de meilleurs prix et en leur octroyant des quotas plus élevés.

C’est ainsi que le quota de certains revendeurs est tombé à 100 véhicules par mois. Il s’agit des revendeurs de deuxième et de troisième catégorie qui jusqu’alors disposaient de 200/300 et 300/500 voitures par mois, mais aussi des sociétés indépendantes.

Les représentants officiels, plus importants, qui conservent des volumes élevés essaient de faire comprendre que la situation n’est pas si pire. Selon Guenadi Turkov, le directeur de « Guermes Lada Sever », il est encore trop de parler d’une chute de la demande sur les voitures de marque Lada. Tout le monde ne peut pas se tourner vers des voitures de marques étrangères, dont l’entretien coûte cent fois plus cher que celui d’une Lada « classique » (comprenez Jigouli).

D’autres ne sont pas aussi optimistes. « Le coût de réparation des Chevrolet coréennes ou des voitures chinoises qui se situent dans la même gamme de prix que les Lada ($9000 à $11000) n’est pas plus élevé, selon le représentant de la société « Entouziast Avto », car tous ces modèles ont des moteurs de conception ancienne ». Il ajoute qu’actuellement les ventes de la Lada 110 ne sont plus aussi importantes qu’auparavant car elle subit de plein fouet la concurrence des voitures à petit budget. Si au début 2006 la répartition des ventes entre Lada et les marques étrangères était de 50/50, aujourd’hui elle est de 30/70/.

Ainsi, à l’heure actuelle il y aurait chez Avtovaz près de 95,000 voitures en stock, soit deux fois plus que l’an passé à la même époque. C’est pourquoi l'excuse « L’hiver n’est pas la bonne période pour vendre » est un peu dépassée. Comme le remarque le directeur des ventes de la société « Avtograd », Dimitri Melchine, les points de vente ont terminé le mois dernier à perte, et les pronostiques pour janvier sont les mêmes. Chez « Entouziast Avto » on indique qu’il faut monter des équipements complémentaires sur les voitures pour attirer la clientèle.

Les acteurs du marché sont convaincus que le nombre de revendeurs va continuer à baisser. Selon eux, actuellement les Lada sont des produits peu concurrentiels. La seule issue selon eux serait une baisse des prix de l’ensemble de la gamme, sinon la situation pourrait devenir catastrophique.

Personne ne sait comment cela va se terminer. « Nous vivons au jour le jour, et ne pensons pas à demain » est obligé de constater Dimitri Melchine. « Nous espérons cependant que le nombre de revendeur continuera à baisser et que les voitures seront meilleures et moins chères. C’est ainsi que travailler avec Avtovaz sera de nouveau un business rentable ».

Lu sur : http://www.autonews.ru/autobusiness/news.shtml?2007/01/22/1239918
Adaptation VG

Tag(s) : #AvtoVAZ, #Lada, #Economie