Les premiers patriotes se sont mis au volant de la nouveauté de chez UAZ. Les acheteurs potentiels étudient avec partialité les caractéristiques du tout-terrain. Mais peu s’imaginent ce dont le Patriot est capable. Nous avons emmené ce nouveau 4x4 nous montrer ses capacités à un autre endroit que le gazon d’une maison de campagne.
Un 4x4 sérieux a besoin d’un conducteur sérieux. Evgueni Chatalov, organisateur et participant l’an dernier de l’expédition « Altaï - Himalaya » était le capitaine de notre équipe d’essai. Rappelons que lors de cette expédition une voiture est montée à l’altitude de 5753 mètres, une performance entrée dans le livre Guinness des records.
Nous nous proposions d’aller piéger le Patriot dans une boue épaisse, ce que Evgueni avait rejeté immédiatement : « La boue c’est bon pour tester les pneus. Notre intention c’est de le tester sur les pentes et dans les fosses, là où tous les organes d’un 4x4, c’est à dire le moteur, la suspension, et la transmission, sont soumis au maximum ».
Sur un chemin la voiture se dirige directement vers le bord d’un ravin : Evgueni enclenche les rapports courts et, avant que j’ai eu le temps de demander si c'était sûr de jeter le Patriot d’une telle hauteur. Nous basculons. Mes craintes n’étaient pas vaine : l’automobile ne roule pas, mais glisse, de manière si forte que je sens mon estomac se retourner !
« Avant c’était plus escarpé, dit Evgueni, la pente est moins forte maintenant. C’est devenu facile ».
L’obstacle suivant : le passage de devers. Cela n’a pas l’air trop raide, mais graduellement l’inclinaison du tout-terrain augmente pour atteindre 45 degrés. A droite, par la vitre, je vois le ciel, ma main gauche accrochée à l’appui-tête du conducteur, et les genoux coincés sur les leviers du réducteur.
« La voiture est à la limite de basculer, commente Evgueni, mais pas la peine de paniquer, car on sent bien le moment où cela peut se produire. En réalité on ne rencontre que très rarement des situations pareilles. Mais les propriétaires de Patriot, sont des gens actifs. Il leur est important de savoir que ce 4x4 a une bonne réserve de franchissement, même s’ils n’en auront pas besoin ».
Pour faire des photos, le photographe nous demande de passer plusieurs fois sur un parcours improvisé. Si la tâche de Evgueni est de montrer la voiture dans toute sa splendeur, la mienne est de la « planter ». Mais le tout-terrain évolue sans problème, en avant, en haut, en bas, et je commence vraiment à m’ennuyer. Le Patriot vient facilement à bout de tous les obstacles. Pour la forme, je demande à Evgueni de commettre des erreurs. « On ne peut pas s’arrêter dans cette descente ? On ne peut pas passer ce devers un peu plus à droite pour que le photographe fasse des clichés plus impressionnants ? On ne peut pas s’arrêter au milieu de cette fosse ? ». Là, mon stratagème a fonctionné : pendant que le photographe faisait des photos, la terre s’est éboulée sous les roues et la voiture est restée plantée sur le pont avant. Un beau croisement de pont. La terre gicle dans tous les sens, mais le Patriot n’avance pas d’un centimètre. La situation est d’autant plus grave que le Patriot dont nous disposons n’a pas de blocage de différentiel. Evgueni, fait le tour de la voiture et par savoir faire élabore un plan de sauvetage. C’est à moi, le fautif, de trouver un caillou à placer sous la roue avant. A la dixième tentative cela marche, mais je suis chargé d’une autre galère : monter sur le pare-choc arrière pour faire contrepoids. Et pour que je ne sois plus tenté à l’avenir de « planter » les 4x4 des autres, Evgueni me force à sauter sur le pare-choc à mesure qu’il appuie sur l’accélérateur.
Après quelques tentatives, en se balançant d’avant en arrière, les roues s’accrochent au bord de la fosse. Le Patriot échappe à son piège. Je reçois ma dose finale de sensations fortes : pour ne pas glisser du marchepied étroit du pare pare-choc arrière, je suis obligé de me jeter sur les barres de toit.
En revenant en ville, Evgueni dresse son bilan : « Cette voiture offrira à son propriétaire un nouveau degré de liberté. Il pourra aller où il voudra, et pas seulement où le permettent les chemins ».
De mon coté je remarque que là où il a des chemins le Patriot est merveilleusement confortable, se conduit comme n’importe quelle autre voiture, et qu'on n’a pas l’impression à son bord de conduire un véhicule militaire. Ma comparaison avec les voitures particulières irrite naturellement Evgueni, et pour se venger il passe deux ralentisseurs sans lever le pied de l’accélérateur. Il a réussi son coup, j’ai bien failli me retrouver sur le siège arrière.
« Voilà pourquoi il me plait ce Patriot, dit Evgueni, je peux faire ce que je veux et la voiture encaisse. Il est étudié pour cela ».
La démonstration de ses capacités de franchissement miraculeuses, sa belle gueule, et sa puissance ne manqueront pas de provoquer des sentiments patriotiques.
Lu sur : https://www.zr.ru/content/articles/11945-vnedorozhnyj_test-drajv_uaz-patriot_demonstracija/
Adaptation VG