
Le pays est parcouru par un bon nombre de Niva avec des vitres blindées et des « peintures de guerre ». Le nouveau Chevy Niva reçoit à son tour sa cotte de maille. Deux compagnies de Saint-Petersbourg et de Togliatti ont uni leurs forces en fondant OSA pour produire ce nouveau « petit blindé » dans diverses variantes.
Le OSA 1949-1, de la deuxième catégorie de protection (balles de pistolet) est construit avec les tôles les plus fines (environ 2mm). C’est le plus léger : environ 1,8t tout équipé. Ceux de la troisième catégorie de protection (kalachnikov) on des tôles de 4mm et pèsent 500kg de plus. Dans tous les cas, la capacité de chargement est identique : 400kg.
Ces tôles épaisses fixées à l’intérieur des panneaux de carrosserie et les vitres blindées forment une capsule de protection pour l’équipage. La partie arrière est divisées en deux parties formant deux petits coffres à bagages indépendants. Le premier, à la place du passager arrière droit, est protégé contre les balles et n’est qu’accessible que de l’intérieur. Le second, non protégé et accessible par la double porte arrière est destinés à contenir des objets comme la trousse à outil, le cric ou de menus objets. Le compartiment moteur n’est pas blindé – c’est du poids superflu. Seule la batterie est protégée pour alimenter en permanence les phares, la radio et la ventilation de l’habitable. La climatisation est en effet obligatoire, car les vitres sont fixes. Quant au réservoir à essence, il s’est avéré meilleur marché de le protéger avec des tôles blindées que de recourir à un réservoir qui ne peut pas exploser.
Il a fallu travailler sur la suspension : les ressorts sont de section plus épaisses (et réalisé par Avtovaz), et les amortisseurs sont d’origine Volga. La voiture est équipée d’un extincteur intégrée et d’un système de communication avec l’extérieur, placé dans le rétroviseur extérieur gauche. On a conservé le cric, même si c’est du poids supplémentaire.
Il n’y pas que les sociétés de transport de fonds qui peuvent commander le Chevy blindé. Il est aussi destiné aux VIP. Ceux-ci ont l’habitude de rouler dans des voitures qui l’est difficile de distinguer des modèles de série. Contrairement à la version « transport de fonds » avec son coffre fort placé à la place du passager arrière droit, la version VIP dispose d’une banquette classique et n’est disponible qu’avec le troisième niveau de protection. Deux niveaux de finition sont prévus : L et GLS.
D’après vous, comment teste-t-on une voiture blindée ? Et oui, on la soumet aux armes de combat. Mais notre journal n’a pas eu l’occasion de le faire lui-même car elle coûte cher. Par contre nous avons pu la conduire. Celle-ci est testée depuis six mois par la Sverbank. Niveau de protection n°3 : la plus solide et la plus lourde. Les portes sont TRES lourde : comment résisteraient les charnières si on devait passer au niveau de protection supérieur.
Si elle est vive au démarrage, elle n’accélère pas très fort. Les sensation au volant n’ont pas changé : la direction assistée est la bienvenue. Par contre, il faudra presser plus fortement la pédale de frein : la voiture est lourde. On n’entend presque pas le moteur : le blindage de 4mm améliore l’isolation de l’habitacle. Sur les bosses la voiture réagit comme avant mais sur les petites ondulations de la chaussé elle tangue comme une bateau.
Selon nos informations, la Sverbank est très contente de la voiture. D’ailleurs que représente 17000 euros pour la plus grosse banque du pays ? La version VIP n’est pas beaucoup plus chère : jusqu’à 22500 euros selon les versions. »
Lu sur : https://www.zr.ru/content/articles/2623-bankovskij_shevinizm/
Voir aussi : https://www.zr.ru/content/articles/10517-shevi_v_kolchuge/
Adaptation VG