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Par hasard, en tombant sur une étrange annonce allemande présentant un véhicule ressemblant à une Trabant à quatre portes, j’ai eu cette pensée : le nom Trabant méritait d’être préservé.

C’est en naviguant sur internet que je suis tombé sur une voiture particulièrement bizarre : elle a l’avant d’une Trabant 601 et le reste d’une Daihatsu Cuore. Ce curieux bricolage, proposé à 1,350 euros, se trouve en Allemagne et, à part la peinture, il séduit par sa cohérence visuelle. Je suis certain que la plupart des gens qui voient cette voiture pensent qu’il a réellement existé une Trabant à cinq portes - si tant est que quelqu’un se souvienne encore à quoi ressemblait une Trabant. Mon dernier voyage en Allemagne me laisse penser que non.

La Daihatsu Cuore est en tôle (de qualité discutable), tandis que la Trabant avait une carrosserie en matériau synthétique, une sorte de carton pressé mélangé à du coton appelé duroplast. C’était un matériau durable, facile à mouler et imperméable. Bien sûr, sous tout cela se trouvait un châssis métallique… qui rouillait de manière assez pittoresque.

L’assemblage de l’avant de la Trabant avec le reste de la Daihatsu Cuore colle parfaitement en termes de dimensions. Évidemment, les ailes avant ne sont pas celles d’une Trabant - c’est du sur-mesure, mais le reste de l’avant est à cent pour cent Trabant. Je ne comprends pas très bien pourquoi on n’a pas peint la voiture d’une seule couleur, ni pourquoi quelqu’un paierait 1,350 euros pour ça. À mon avis, un prix autour de 700 euros serait bien plus raisonnable. Dommage qu’on ne voie pas le compartiment moteur, car il doit être assez intéressant.

À part cette transformation improbable, il y eut peu de tentatives de ressusciter la Trabant depuis sa disparition.

La plus connue fut peut-être la Trabant nT. Ce véhicule électrique, doté d’un moteur de 45 kW et d’une batterie offrant environ 160 km d’autonomie, fut construit en un seul exemplaire et présenté au Salon de Francfort 2009. Les passionnés à l’origine du projet affirmaient que si un investisseur se manifestait, la production pourrait commencer en 2012. Cela ne s’est jamais fait, aucun investisseur ne s’est présenté - dommage, car le véhicule avait fière allure.

À la fin de l’époque dite de la « démocratie populaire », l’usine avait encore tenté de moderniser la Trabant, mais ces projets aboutissaient toujours à des prototypes peu convaincants. Leur apparence montrait que le principal objectif était de faire le moins d’efforts possible sur le ton « Regardez, on travaille dessus, quand même ! ». Il y par exemple un prototype en 1982, baptisé P 601 WE II ; mais le summum, à mon avis, reste la tentative de moderniser le modèle 1.1 sous le nom 1.1 E. Non seulement ils lui ont fait un avant moderne ressemblant à… une Trabant, mais ils ont aussi essayé d’améliorer à moindre coût l’arrière avec un coffre descendant jusqu’au pare-chocs. 

Si, au fil des années, la Trabant est restée un objet de prédilection pour les bricoleurs, il n’y eut plus d’efforts sérieux pour la faire renaître - et je pense que c’est une erreur. Même des véhicules aussi primitifs que l’Isetta ont connu une réincarnation moderne sous le nom de Microlino, sans parler de la Coccinelle, de la Fiat 500, de la Mini ou, plus récemment, de la Renault 4.

Lu sur : https://autoblog.spidersweb.pl/czterodrzwiowy-trabant-daihatsu-cuore-ogloszenie
Adaptation VG