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Depuis le milieu des années 1950, le nom des frères Stransky n’étaient plus associé à l'entreprise qui fabriquait leur célèbre tricycle pour handicapés Velorex. C'est à cette époque qu'on a commencé à envisager la production d'un nouveau type de véhicule, cette fois à quatre roues. Mojmir Stransky a lui-même présenté l'un de ses projets au public.
Au début de l'année 1954, l'aîné des frères, Frantisek, a trouvé la mort lors d'un essai routier. Mojmir Stransky, de dix ans son cadet, a alors poursuivi le développement du véhicule, qui s'appelait encore Os-kar à l'époque. Ce n'est qu'en mars 1954 que les autorités ont enregistré la marque Velorex.
Mojmir Stransky travaillait dans les locaux familiaux d'origine, dans le village de Parnik. Cependant, la direction de la coopérative, tout comme la production des véhicules, était déjà basée à Solnice, à plus de quarante kilomètres de là. Cela compliquait bien sûr la communication entre les deux sites. De plus, le fait que Mojmir Stransky refusait toujours d'adhérer au parti communiste a finalement conduit la coopérative Velodruzstvo à décider de fermer le centre de développement de Parnik.
Après avoir été licencié, il s'est consacré à des projets complètement différents. Il est par exemple l'auteur d'un système de commande manuelle pour les voitures particulières. Ce système de commandes pour conducteurs handicapés pouvait être utilisé dans pratiquement n'importe quelle voiture. Il s'est également intéressé au stratifié. Il s'est même fait embaucher sans salaire chez Kovona Karvina, où l'on réalisait à l'époque divers projets pour la Karosa Vysoke Myto.
Il a mis à profit les connaissances acquises pour développer un carénage en deux parties pour la moto Jawa 350. À l'origine, il voulait le fabriquer lui-même, mais l'intérêt des clients a finalement dépassé ses capacités, et la production a donc été reprise par la société spécialisée Vertex.
À partir de 1958, il a travaillé dans la coopérative Sluzba à Pardubice, où il réussit à imposer le développement d'un nouveau véhicule populaire. Mais cette fois-ci, il devait avoir quatre roues et une carrosserie en stratifié.
Comme pour le Velorex, la propulsion devait être assurée par un moteur de moto Jawa 350. Il était à nouveau placé à l'arrière et son couple était transmis par chaîne à la roue dentée de l'essieu arrière. Comme la distance entre les roues arrière n'était que de 55 centimètres, aucun différentiel n'était nécessaire.
Le refroidissement du moteur était assuré par deux ventilateurs, la chaleur excédentaire étant évacuée vers la poutre située dans la partie inférieure du châssis. De là, l'air réchauffé était dirigé vers l'habitacle en hiver et évacué à l'arrière du véhicule en été.
Les pièces en fibre de verre de la carrosserie, qui pesaient au total seulement 36 kilogrammes, étaient fixées à un châssis tubulaire. L'intérieur pouvait transporter trois personnes, deux assises à l'avant et une autre à l'arrière au milieu. La carrosserie mesurait 326 centimètres de long, 130 centimètres de large et 126 centimètres de haut. Le châssis se trouvait à vingt centimètres au-dessus du sol.
Par rapport au Velorex avec carrosserie en toile, son avantage incontestable était une meilleure résistance aux intempéries. Il était également possible, par exemple, d'abaisser les vitres latérales des portes. Le poids total à vide du véhicule, que son constructeur avait baptisé Super-laminat, atteignait 350 kg. Les personnes et les bagages transportés ne devaient pas dépasser un poids total de 280 kg.
Au cours des années suivantes, six prototypes de ce véhicule ont été fabriqués à Pardubice. Cependant, la production en série n'a jamais démarré.
Lu sur : https://www.denik.cz/automagazin/velorex-super-laminat-konstrukter-mojmir-stransky-202025.html
Adaptation VG