L'expert automobile Egor Vassiliev a expliqué pourquoi il est trop tôt pour que le célèbre fourgon UAZ prenne sa retraite.
Les statistiques sur les accidents de la route montrent clairement que le Bukhanka ne connait pratiquement pas d'accidents dont il serait la cause, soit en raison d’un défaut au contrôle technique, soit par un défaut de conception. C'est du moins ce qu'a déclaré l'expert.
Depuis quelques jours, une véritable bataille d'opinions fait rage sur le web à propos de la récente déclaration du vice-président de l'Union nationale de l'automobile (NAS), Jan Heitseer, qui a affirmé que le Bukhanka ne répondait pas aux normes de sécurité modernes et que son utilisation sur la voie publique était extrêmement dangereuse.
Commentant cette déclaration, Egor Vasiliev se dit catégoriquement en désaccord avec lui, estimant que l'heure de la « retraite » de cette voiture légendaire n'a pas encore sonné.
« La question de la sécurité du Bukhanka est un sujet très intéressant. Et voici pourquoi. D'une part, il est impossible de ne pas admettre qu'il n'est pas nécessaire de parler de la sécurité passive de ce véhicule conçu en 1958. À cette époque, les idées sur la mobilité étaient complètement différentes. Mais d'autre part, si l'on consulte les statistiques des accidents de la route, on constate qu'il n'y a pratiquement pas d'accidents causés soit par un problème qui le recalerait au contrôle technique, soit par un défaut de conception », souligne l'expert.
Selon Egor Vasiliev, la majeure partie des problèmes liés au Bukhanka est uniquement due au facteur humain. Après tout, c'est le conducteur qui conduit le véhicule et prend les décisions qui mènent aux accidents, affirme l'expert.
« De ce point de vue, les attaques contre la légende de l'industrie automobile russe ne sont pas défendables. En outre, le degré de dangerosité d'un véhicule donné est également lié à sa vitesse. La vitesse maximale du Bukhanka est de 127 kilomètres par heure. C'est déjà pas mal, mais il ne faut pas oublier qu'elle ne peut être atteinte que depuis une colline et avec un vent arrière. Et, bien sûr, le principal avantage de cette voiture est sa capacité à rouler sur des routes qui sont souvent problématiques, même pour un cheval », explique l'expert.
Comme la Russie a encore beaucoup de routes de ce type, le UAZ est loin d'être proche de la retraite. En conclusion, Egor Vasiliev recommande de ne pas pousser à l'absurde la lutte pour la sécurité routière.
Lu sur : https://www.zr.ru/content/news/959024-narodnoe-dostoyanie-ehksperty-v/
Adaptation VG