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La Volga était un rêve inaccessible pour le Soviétique ordinaire et coûtait presque deux fois plus cher que la Jigouli. Et le nouveau modèle, introduit en décembre 1981, était tout simplement impossible à acheter.

Pourquoi ? Parce qu'il n'a jamais été proposé à la vente - il n'a été créé à l'origine que pour être une voiture de fonction. Le simple commun des mortels (même s'il n'était pas si simple) devait se contenter de la Volga GAZ-24 habituelle. A la fin des années 1980, une version hybride entre le modèle GAZ-24-10 déjà « restylé » (comme on dirait aujourd'hui) et de la GAZ-3102 de la nomenclatura a fait son apparition sur le marché. Cette voiture portait l'indice 051. Za Roulem a mis la main sur une voiture parfaitement conservée de 1990 avec un kilométrage de seulement 38 mille kilomètres.

Un œil averti pourra facilement distinguer cette Volga d'une GAZ-24-10 ordinaire. L'originalité réside dans les enjoliveurs chromés de « zéro-deux » et les vitres teintées. En plus, il ne s'agit pas d'un film chinois : les vitres, y compris celles de l'avant, ont été teintées « dans la masse » directement à l'usine de Bor. Bien qu'elle ait moins de chrome à l'extérieur que le GAZ-24 originale, cette Volga conserve son allure majestueuse. Les lourdes portes se ferment avec un effort agréable, le couvercle du coffre se verrouille sous l’effet de son propre poids.

La principale différence entre cette voiture et la GAZ-24-10 standard est l'intérieur. Elle est dotée d'un tableau de bord haut en polyuréthane mou, de sièges en velours et d'une banquette arrière avec appuie-têtes. Installé dans le fauteuil conducteur, je n’ai pourtant pas assez de place au-dessus de la tête. Et je mesure 174 cm. Les « nouveaux » sièges avec appuie-tête avaient un coussin trop haut. Tout le monde ne savait pas qu’en fait, il était possible de régler légèrement la hauteur et l’angle d’assise - à conduit de passer sous le siège avec des clés…

Le modèle 051 n'a pas le moteur ZMZ-4022.10 avec allumage par préchambre, ce dont il est reconnaissant. La consommation de carburant du premier cité n'était que légèrement inférieure et c'était une véritable plaie. Quoi qu'il en soit, le simple moteur 402 n'est pas sans défaut. La veille, le carburateur a été réglé, mais le ralenti reste instable. Mais elle a démarré ! Il suffit de pousser un peu les gaz - et voilà un couple agréable dès les plus bas régimes. Le moteur n'aime pas être trop sollicité, en général, il vaut mieux rouler avec la GAZ-24-10 sans se presser, en ne dépassant les 100 km/h que sur des routes larges et plates.

Le retour d’information de la direction n’a jamais été une priorité pour la « business-sedan » soviétique. Et quand elle a la direction assistée, comme sur ce modèle 051, c’est encore pire. Mais on peut tourner le volant avec le seul petit doigt, au sens propre du terme, même dans les manœuvres de parking. D’ailleurs, où pouvait-on voir un volant comme celui-ci ? Sur la Tchaïka GAZ-14 ! Lorsque la Tchaïka a été (prétendument) retirée de la gamme, il restait un certain nombre de pièces en stock. Y compris les pièces de la direction, que certains chanceux ont pu trouver sur leur GAZ-24-10-051.

La GAZ-3102 « guébiste » lui a aussi donné ses freins à disque, et c'est le principal avantage de la version 051. Pas seulement au niveau de la décélération, qui est nettement meilleure, mais pour une fois, la Volga freine en douceur et de manière stable ! Il n'est pas nécessaire de rattraper la voiture, ce qui est souvent le cas avec les Volga équipées de tambours aux quatre roues.

En 1990, l'achat d'une simple Volga GAZ-24-10 n'était pas à la portée de tout le monde : elle coûtait 16,000 roubles. Sans compter qu'il fallait graisser la patte du vendeur. L'exclusivité de la configuration 051 augmentait automatiquement son prix de quelques milliers de roubles supplémentaires, celui d’une VAZ-2109 et d’une Moskvitch réunies, et sans rendu de monnaie !

Dans les années 70, le prix des Volga était déterminé non seulement par leur taille et leur statut, mais aussi par le fait que la voiture était assez moderne. Bien qu'elle ne soit pas à la pointe de la technologie. Mais à la fin de l'Union Soviétique, il n'y avait plus rien à surpayer, à part son statut et ses dimensions respectables. Aujourd'hui, la Volga est de retour sur les routes, mais en tant qu'objet de collection. Et, à la différence des années 1980, il est possible d'acheter n'importe quel modèle. Tout ce qu'il faut, c'est de l'argent.

Caractéristiques de la Volga GAZ-24-10-051 :

  • Longueur / largeur / hauteur / empattement : 4735 / 1800 / 1576 / 2800 mm
  • Poids à vide / poids brut : 1400 / 1790 kg
  • Capacité du coffre : 500 l
  • Vitesse maximale : 140 km/h
  • Accélération de 0 à 100 km/h : 18 sec
  • Moteur : 4 cylindres en ligne, essence, 8 soupapes, 2445 cm³ ; 100 ch à 4500 tr/min ; 186 Nm à 2200 tr/min
  • Type de carburant / capacité du réservoir : AI-92 / 55 l
  • Transmission : aux roues arrière ; manuelle à 4 rapports

Encadré :

La Volga GAZ-24-10 devait à l'origine avoir un aspect différent. Après le lancement de la GAZ-3102 de la nomenclatura, a été réalisé le prototype 24-10. Il s'agissait du même modèle que le 3102, mais avec un style simplifié. Il n'y avait pas de pare-chocs chromés, ni de chrome sur la carrosserie. L'intérieur était simplifié, le tableau de bord différent était fabriqué en plastique bon marché et les roues munies d'enjoliveurs en plastique. Une version intermédiaire est ensuite entrée en production - il s'agissait en fait d'une GAZ-24 modernisée. Elle recevait les portes, l'intérieur et les enjoliveurs du prototype.

En 1989, une nouvelle tentative a été faite. Alors qu'une nouvelle génération de berlines portant l'indice GAZ-3105 était préparée pour la production, une version simplifiée 3104 était en cours de développement. Elle se distinguait par un intérieur moins cher et un empattement plus court. Sous le capot se trouvait un moteur quatre cylindres au lieu du puissant V8, et c’était une simple propulsion (la GAZ- 3105 avait une traction intégrale permanente).

Malheureusement, l'ensemble du projet de remplacement de la Volga a été victime de l'effondrement de l'URSS. Privée du financement de l'État, l'usine de Gorki a consacré tous ses efforts au développement de la GAZelle. Et la nouvelle génération de voitures particulières est restée à l'état de prototypes.

Légende des photos :

  • Il est facile d'identifier la GAZ-24-10-051 par ses enjoliveurs chromés et ses vitres teintées.
  • Une partie des voitures étaient équipées d'un volant provenant de la Tchaïka GAZ-14. Il était manifestement inspiré de la Mercedes W116. L'une des différences de la version 051 est le tableau de bord haut de 3102 en plastique mou.
  • Le compteur de vitesse est gradué jusqu'à 200 km/h, mais le quatre-cylindres en ligne de série ne lui permettait pas d'atteindre cette vitesse. D’ailleurs même les fameuses « dogonialka » - les GAZ-24-34 à moteur V8 - n'atteignaient pas cette vitesse.
  • Contrairement à la Jigouli, l'antenne de toutes les GAZ-24 était commandé électriquement (interrupteur de droite).
  • Les sièges sont recouverts d'un beau velours et sont assez confortables. Mais dans la position où l’assise a été placé par l'usine (trop haut !), les personnes plus grandes que la moyenne se cognent la tête au plafond.
  • Il y a beaucoup de place à l'arrière. La banquette avec appuie-têtes provient de la GAZ-3102.
  • Les vitres sont teintées d’origine - à la verrerie de Bor.
  • Le moteur est un ZMZ-402 standard sans préchambre, contrairement aux premières GAZ-3102. Sa puissance est de 100 ch et son couple de 186 Nm, une valeur respectable à l’époque de l'URSS.
  • Cette voiture est équipée de la direction assistée.
  • Bien que le coffre à bagages contienne une énorme roue de secours, il y a suffisamment d'espace pour ranger ses affaires. Mais on n'a pas pensé à l'habillage.

Lu sur : https://www.zr.ru/content/articles/942282-borba-s-privilegiyami/
Adaptation VG

Tag(s) : #Histoire, #GAZ, #GAZ-24, #GAZ-24-10-051, #Volga, #Essai