L’usine Moskvitch se prépare désormais activement pour produire des voitures à partir de décembre 2022. L’une des particularités de cette usine est qu’elle produira une gamme de véhicules à la fois à moteurs à combustion interne et à moteurs électriques.
La première phase prévoit un simple assemblage réalisé conjointement avec un partenaire, KamAZ. Cette étape durera jusqu'à la fin de 2023. La deuxième phase, en 2024, consistera à localiser davantage la production. Environ 600 voitures seront assemblées chez Moskvitch en décembre, dont 200 voitures électriques. En 2023, le volume de production s'élèvera à 50,000 voitures. Parmi celles-ci, 20 à 40 % seront des voitures électriques, soit 10 à 20,000 voitures.
Bien qu'il soit prévu de produire davantage de voitures à moteur à combustion interne, la priorité pour l'usine de Moskvitch est bien la production d’un véhicule électrique sur sa propre plateforme. Il sera parfait pour un usage personnel, ainsi que pour l'autopartage et les taxis.
Le développement de cette plateforme est en cours, et ce depuis le début des préparatifs pour l'assemblage à grande échelle. Cette approche permet d'aligner rapidement les caractéristiques du véhicule avec l'équipement technique de l'usine. Avec KamAZ, l'usine automobile de Moscou Moskvitch finira par créer une puissante base de production avec des composants de fabrication locale, qui ne dépendra en rien des entreprises étrangères.
Les candidatures pour devenir concessionnaire officiel pour la vente et le service des voitures de marque Moskvitch étaient ouvertes du 3 au 21 octobre 2022. 340 entreprises situées dans 23 villes de Russie ont exprimé la volonté de devenir concessionnaire ! Il est difficile de dire combien de demandes seront approuvées, mais il est déjà clair que les concessionnaires les plus actifs seront situés à Moscou, Saint-Pétersbourg, Ekaterinbourg et Orenbourg. Le réseau de concessionnaires Moskvitch ne se limitera pas à 23 villes et s'étendra à mesure que les volumes de production augmenteront à partir de 2023.
Tous les concessionnaires Moskvitch répondront aux normes modernes du commerce automobile. Il s'agit notamment de l'infrastructure nécessaire à la démonstration, à la vente et à l'entretien des voitures électriques, d'un service clientèle de haut niveau ainsi que d'aires de service équipées de façon moderne, et bien plus encore…
Avis des spécialistes
- Alexandre Choumski, chef du centre d'expertise « Probok.net » :
« Pour moi, en tant que connaisseur des vieilles Moskvitch soviétiques, c'est le moment le plus intéressant, que je qualifierais hardiment « d'anticipation de la Moskvitch ». Je comparerais cette anticipation à l'attente des cadeaux de Noël. Tout le monde s'agite et attend, personne ne sait ce que ce sera, mais ces surprises se terminent généralement bien. À quoi ressemblera la nouvelle voiture de cette marque légendaire ? Sera-t-elle aussi élégante et fiable ? Il y a beaucoup de questions, mais nous devons attendre encore un peu. Je vois déjà beaucoup de journalistes, d'experts et de simples automobilistes qui veulent l'essayer et la conduire. Et j'avoue être l'un d'entre eux. Le lancement de la nouvelle voiture est un événement non seulement pour Moscou, mais aussi pour tout le pays. Il existe depuis longtemps un créneau libre pour une voiture populaire en Russie, alors pourquoi la nouvelle Moskvitch ne l'occuperait-elle pas ? »
- Anton Zhouravlev, président de l'Association « l'ère numérique des transports » :
« La Moskvitch est actuellement à l’étape de la R&D, lorsque le concept technique du produit est défini. C'est une occasion unique non seulement d'identifier et de fournir les meilleures options aux futurs propriétaires, mais aussi de poser les solutions technologiques qui formeront le véritable écosystème numérique de la voiture pour plusieurs années à venir.
Il est possible de le faire en s'appuyant sur l'expérience déjà énorme de Moscou, car le niveau de numérisation du système de transport de la ville est assez élevé, à l'échelle non seulement de notre pays, mais aussi du marché mondial. De nombreuses solutions modernes ont déjà été mises en œuvre à Moscou, et Moskvitch peut et doit être intégré au système de transport de la ville et fournir aux clients l'accès à des services modernes et préinstallés « à bord ».
En premier lieu, il pourrait s'agir de solutions pour les « paiements » sur les routes (routes à péage, parking) et pour l'autopartage en tant que système de covoiturage. Et, bien sûr, avec le développement de la technologie v2x (« voiture-route », « voiture-voiture »), Moskvitch pourra recevoir des informations sur la situation sur la route directement de l'infrastructure et fournir une réponse rapide à la situation, ce qui la rendra encore plus sûre et plus automatisée.
Si ces conditions sont réunies, la Moskvitch a le potentiel pour devenir une voiture électrique connectée complète avec son propre écosystème numérique ».
- Norair Bloudian, directeur de l'Association des transports de l'agglomération de Moscou (TAMA) :
« Il s'agit sans aucun doute d'un projet important pour la ville, qui retient désormais l'attention non seulement des spécialistes et des consommateurs, mais aussi du grand public. La tâche essentielle est de lancer la production le plus rapidement possible. Mais il est physiquement impossible de créer une voiture entièrement nouvelle à court terme : cela nécessite de sérieuses ressources en termes d'ingénierie et de production. C'est donc la démarche la plus logique et la plus judicieuse que d'utiliser le savoir-faire et les compétences existants dès la première étape. La stratégie de produit de Moskvitch pourrait également être gagnante, puisque l'usine se concentrera sur la production de voitures électriques. Cela fait partie intégrante du concept de développement de Moscou en tant que « ville intelligente », ce qui signifie que les voitures Moskvitch seront demandées par les compagnies de taxi et de covoiturage, les services municipaux et les citoyens ».
Lu sur : https://www.zr.ru/content/articles/937222-kakim-budet-Moskvitch/
Adaptation VG