La consommation annoncée de moins de cinq litres aux 100 km n’était pas seulement un stratagème publicitaire. Le coût en carburant de ce nouveau modèle baissait à des niveaux intéressants permettant de justifier le prix de cette version Elegance - plus de 600 mille couronnes, un luxe sans précédent dans la catégorie des petites voitures. Toutefois, la Skoda Fabia Sedan répondait aux exigences de confort et son compartiment à bagages atypique était également un atout.
A l’époque de cet essai, trois spécificités de ce modèle avaient été relevées : un coffre à bagages conséquent, le niveau d’équipement et le prix. La version tricorps de la Skoda Fabia s’adressait à un groupe particulier d’acheteurs qui avaient besoin de plus d’espace pour leurs bagages mais auxquels, pour une raison quelconque, la version break ne convenait pas. L’esthétique de la partie arrière de la carrosserie était une affaire de goût et d’un point de vue pratique, pratiquement toutes les berlines de ce type étaient limitées par la petite ouverture de coffre qui restreint le chargement d’objets volumineux. Le style de la Skoda Fabia Sedan semblait cependant plus propre que, par exemple, de la Renault Thalia. Les essayeur notaient donc :
Le couvercle de coffre se soulève sur des charnières à parallélogramme qui n’interfèrent pas avec le compartiment à bagages. L’angle d’ouverture est suffisant pour éviter tout contact involontaire avec le bord du couvercle lors du chargement. Sur le plafond du coffre, des crochets pratiques en plastique permettant de tenir des sacs peuvent être rabattus. Le seuil de coffre, dont l’ouverture est de taille raisonnable, est relativement haut mais le chargement reste confortable et avec un peu d’habilité, on peut empiler deux grandes valises à l'intérieur. Ceux pour qui ce volume n'est pas suffisant peuvent confortablement rabattre les sièges arrière. D’un point de vue pratique le seul inconvénient de la version Sedan est l'absence d'essuie-glace sur la lunette arrière, ce qui limite la vue même en cas de pluie légère.
En plus du niveau de finition supérieur Elegance, la voiture testée est équipée d'un certain nombre d'options. L'aide au stationnement peut être considérée comme la plus intéressante car la distance d'un obstacle à l'arrière est extrêmement difficile à estimer dans une berline. Le petit miroir extérieur droit, toujours critiqué, accentue aussi ce sentiment. Le régulateur de vitesse, qui est plutôt inhabituel dans cette catégorie, fonctionne également de manière fiable. Cependant, il faut un peu plus de force pour l'actionner avec les doigts - mais cela peut s'expliquer par la brutalité de la voiture testée. Les phares au xénon font du bon travail, mais nous n'avons pas pu nous défaire de l'impression d'éblouir parfois les conducteurs venant en sens inverse. Les lave-phares escamotables fonctionnent de manière extrêmement efficace, éliminant même les petits insectes. La rapidité et l'intensité du chauffage des sièges avant pourraient faire envie à voitures de catégories supérieures. Le pack sport, qui comprend un volant gainé de cuir à trois branches, impressionne surtout par ses sièges à l’excellent maintien latéral. Les airbags latéraux seraient plutôt attendus de série à ce niveau de finition, mais le supplément de neuf mille couronnes est tout à fait dans la norme. Les jantes en alliage de 15 pouces ou le toit ouvrant électrique, en revanche, sont une question de goût plutôt qu'une augmentation du confort.
La question du prix est complexe. Le prix de base de 536,900 couronnes tchèques pour la version Elegance avec le moteur TDI est, à première vue, une somme très élevée. Cependant, la liste des équipements de base est assez riche, il suffit d'ajouter une radio et des airbags latéraux pour obtenir une voiture bien équipée. Cela vaut vraiment la peine d'étudier la liste des prix et d'envisager la possibilité d'acheter la version Comfort avec plus d'équipements en option. À titre de comparaison, pour le prix de la voiture que nous avons testée, vous pouvez également obtenir une Octavia avec un turbo diesel de 90 ch avec la climatisation et des jantes en aluminium.
La Skoda Fabia Sedan était mue par le moteur 1.9 TDI PD (pour Pump Duse) de 100 ch et 240 Nm à 1800 tr/min. Associée à un châssis rigide souvent vanté et aux freins efficaces, la Fabia était une véritable reine des accélérations, quel que soit le rapport. Au cours de son essai, même en utilisant fréquemment le potentiel du groupe motopropulseur, la consommation moyenne avait été mesurée à 6,1 litres/100 km. Sur des trajets à l’extérieur des villes raisonnablement fluides, il n'y avait donc aucun problème à percer le plancher des quatre litres, ce qui, même avec le petit réservoir de 45 litres, portait l'autonomie théorique à 1,000 kilomètres. Restait à confirmer la tendance, qui avait été observée lors d’un précédent essai avec ce type de moteur, de gloutonnerie dans le trafic urbain. Si cela n’avait rien de dramatique, c’était tout de même surprenant.
La Sedan était une version pratique et complète qui conservait tous les points positifs de la Skoda Fabia. Et si ce moteur puissant et ce niveau de finition entraînait un prix d’achat conséquent, elle constituait un choix très intéressant à même de satisfaire les personnes ayant des exigences élevées en matière de confort et recherchant un coût de fonctionnement raisonnable.
Lu sur : https://www.auto.cz/test-skoda-fabia-sedan-1-9-tdi-elegance-191
Adaptation VG