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Il y a 30 ans, beaucoup de voitures européennes sont parties soudainement à l’Est avec la chute du Mur, mais en contrepartie des choses nouvelles sont arrivées de l’Est. La Lada Samara fut l’un des modèles les plus importants de derrière l’ancien rideau de fer et dès qu'elle fut importée AutoWeek avait pu l'essayer. Le magazine hollandais s'en souvient aujourd'hui.

Avant la dissolution de l’Union Soviétique, ici à l’Ouest, nous connaissions l’industrie automobile russe principalement grâce aux Lada 1200 et 2105, des archaïques « boîte à roulettes » russes basées sur la Fiat 124. Des voitures étrangères au mot sophistication et contrastant fortement avec ce que l’homme « ordinaire » pouvait conduire dans notre partie du monde. Malgré tout, les Lada avaient connu un beau succès aux Pays-Bas. Elles étaient bon marché et en raison de leur simplicité, on pouvait rouler longtemps et avec relativement peu de moyens. Pourtant, avant l’effondrement de l’URSS, Lada avait décidé que le temps était venu de montrer également aux européens son côté le plus moderne.

Depuis 1985 Lada vendait la 2108, connue sous le nom de Spoutnik dans son pays d’origine. Un modèle développé par Lada lui-même (par opposition aux dérivés de Fiat 124 susmentionnés) et en collaboration avec Porsche, entre autres. Les questions que les Russes ne pouvaient gérer seuls avaient été résolues avec l’aide d’une expertise extérieure aux frontières de l’Union. Il en résultait une voiture pas mal du tout, qui (certainement pour les normes russes) n’était pas dépassée en terme de design. Il y a 30 ans lors de notre essai, nous parlions même de « lignes élégantes » et de « lignes modernes ».

Peu de temps après son introduction en Russie, Lada avait commencé à l’exporter sous le nom de Samara. En 1991, nous avions considéré qu’il était temps de la remettre à l’épreuve car elle suscitait beaucoup d’intérêt au Pays-Bas. Le test portait sur une trois portes avec un moteur quatre cylindres 1,5 de 75ch. Il s’agissait du plus puissant parmi les trois moteurs disponibles car il y avait aussi un 1,3 et un 1,1. Ce moteur faisait une bonne impression. Il était suffisamment puissant, silencieux et économique pour rivaliser avec ses homologues européens. La boîte de vitesses faisait également un bon travail, même s’il est à noter que la marche arrière ne pouvait pas être verrouillée. Cela peut paraître inimaginable, mais il fallait tenir le levier en reculant !

La Samara était aussi très bonne à conduire. Surtout si vous ne vous attendiez pas à ce qu’elle soit aussi raffinée que ses concurrentes européennes. Nous avons écrit en 1991 : « A basse vitesse, elle braque un peu lourdement, les passages de vitesses sont assez lents et on a l’impression que les freins assistés demandent un peu de pression sur la pédale, mais on s’y habitue vite. Tout fonctionne correctement et les performances de cette européenne de l'Est ne sont pas trop mal. Les reprises sur route sont assez remarquables face à la concurrence : 12,5 secondes de 80 à 120 km/h en 4ème. Le comportement en virage est bon. Malgré la construction assez simple de l’essieu arrière, la Samara se comporte avec bonhomie et reste stable même aux vitesses les plus élevées ».

C’est à l’intérieur que les origines de la Samara étaient vraiment claires. Non pas que cela ait l’air mal, quoiqu'encore relativement peu inspiré mais surtout inférieur aux normes en termes de matériaux. Les plastiques de la Samara étaient clairement différents des matériaux employés sur les voitures européennes et japonaises. C’était dur et étrangement brillant. L’ergonomie était aussi clairement une faiblesse. Cela était évident dans le coffre, entre autres. Il était relativement étroit et il fallait bourrer ses bagages par une sorte d’ouverture de boîte aux lettres.

Nous avions conclu notre essai par le fait qu’avec cette Lada vous en aviez beaucoup pour votre argent. La Samara était disponible à partir d’un peu moins de 15,000 florin et le modèle testé en valait près de 19,000. A titre de comparaison, l’Opel Kadett était alors vendue à partir de 24,000 florins. Dans ses meilleurs années, l’importateur Lada a vendu environ 3,000 Samara par an aux Pays-Bas. Au total, près de 20,000 exemplaires ont été immatriculés dans le pays. Un beau chiffre.

Lu sur : https://www.autoweek.nl/autonieuws/artikel/lada-samara-rijtest-uit-de-oude-doos/
Adaptation VG

Tag(s) : #Lada, #Samara, #Essai, #Pays-Bas