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Aujourd’hui, tout le monde peut acheter une voiture même sans en avoir l’argent : les prêts et les différents programmes d’aide permettent de le faire. En URSS, les personnes qui avaient les moyens de payer ne pouvait pas s’offrir leur véhicule personnel. Le problème c’était la pénurie. Tout le monde a entendu dans son enfance son père ou son grand-père évoquer les longues listes d’attente pour obtenir une voiture. Des listes qui ne permettaient même pas de choisir le modèle : quand le jour J arrivait on prenait ce qu’il y avait. Il y eu pourtant des cas dans l’histoire de l’URSS où l’on a pu acheter une voiture sans faire la queue.

Beaucoup de gens disent aujourd’hui que cela n’est pas vrai, que ce sont des légendes et qu’il fallait toujours attendre. Mais, il s'agit pourtant de la vérité. En 1983, dans deux nombreuses entreprises, les gens ont reçu une information qui a été initialement perçue comme une blague. Le papier indiquait que quiconque souhaitait acheter une Moskvitch à crédit et sans faire partie d’une liste d’attente pouvait s’adresser au Syndicat !

Au début, personne ne pouvait croire une telle nouvelle. Avant cela, les gens faisaient la queue et rêvaient des années avant de toucher leur voiture. Là, elle pouvait être achetée en une seule journée. Il suffisait d’obtenir le prêt pour en recevoir les clés ! Les citoyens stupéfaits ont longtemps essayé de comprendre où se situait le problème : allaient-ils se faire arnaquer et recevoir une voiture avec un défaut caché ? A cette époque, personne n’attendait plus grand-chose de bon du régime soviétique. Et pourtant, à la surprise générale, il s’est avéré qu’il n’y avait pas d’arnaque : vous souscriviez ce prêt et vous receviez la voiture !

Ce programme, si l’on peut l’appeler ainsi, n’a pas duré longtemps. Environ deux ans. Il avait été mis en place pour la raison suivante : en septembre 1983, la défense aérienne soviétique avait abattu un Boeing 747 de la Korean Air Lines assurant la liaison New-York / Séoul. L’avion avait été confondu avec un avion espion américain après avoir dévié de l’itinéraire prévu. La communauté mondiale et de nombreux pays condamnèrent alors l’incident qui fit au total 269 victimes.

Mais quel rapport avec les Moskvitch ? Certains pays ont imposé des sanctions contre l’URSS et boycotté les produits soviétiques. Les Moskvitch « invendues » ont commencé à s’accumuler. La production continuait mais il n’y avait plus où les écouler. C’est pour cela qu’en 1983 et 1984, les citoyens soviétiques ont pu acheter des voitures à crédit sans faire la queue. Lorsque AZLK a réalisé que les exportations étaient coupées, il a immédiatement réorienté sa production pour les consommateurs nationaux, tuant de fait la pénurie.

D’autres explications à ce phénomène peuvent être trouvées. C’est également à cette époque que de nombreux fabricants ont tenté d’étendre leur production. VAZ a mis en place sa deuxième ligne de montage, AZLK a lancé son nouveau modèle et KamAZ prévoyait de produire la petite Oka. Mais le principe de rareté était si ancré dans le pays que les autorités ne pouvaient pas l’abandonner. Pour une voiture - une denrée rare - les gens étaient prêts à donner tout ce qu’ils avaient. Par conséquent, la deuxième ligne de production de VAZ a rapidement été arrêtée pour maintenance et les voitures sont redevenues difficile d’accès.

Lu sur : https://car.ru/news/automobili/97554-pochemu-v-1983-godu-avtomobil-v-sssr-mozhno-byilo-priobresti-bez-ocheredi/
Adaptation VG

Tag(s) : #Histoire, #URSS, #Ambiance, #Moskvitch, #Anecdote