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La Niva est une voiture culte, une voiture qui était en avance sur son temps. En URSS beaucoup de conducteurs n’avaient pas compris immédiatement pourquoi et à qui était destinée la VAZ-2121 : son coffre était petit, elle avait du mal à accueillir une famille, la belle-mère refusait de monter à l’arrière et elle coûtait plus cher une Jigouli ! C'est en Europe qu'on avait tout de suite compris à quoi elle pourrait servir et comment...

Déjà dans les années 80, les ingénieurs de VAZ étaient conscients que leur idée était bonne mais qu’elle devait être modernisée car la concurrence étrangère ne restait pas immobile et présentait déjà ses propres tous-terrains avec une transmission intégrale permanente. Les ingénieurs avaient déjà déterminé la liste des modifications à apporter : il fallait améliorer la suspension pour plus de confort et pour une meilleure tenue de route, améliorer les performances et le couple, travailler sur les capacités de franchissement, moderniser la transmission et augmenter la place dans l’habitacle.

Ces améliorations étaient plus qu’attendues et beaucoup voulaient que la Niva se conduise comme une Jigouli, et même mieux, comme la dernière VAZ-2108, tout en conservant ses extraordinaires capacités en tout-terrain. Mais sa transmission bruyante, sa suspension arrière rigide et son moteur peu puissant ne jouait pas en sa faveur.

Les ingénieurs ont donc commencé à travailler sur l’intérieur, pour augmenter l’espace disponible aux places arrière ainsi que dans le coffre à bagages. Pour cela, il fallait augmenter l’empattement. Il fut décidé d’augmenter la largeur du montant central de 15 centimètres. Une transformation simple consistant à couper la carrosserie en deux et à souder un insert de tôle. Ne restait plus qu’à évaluer le comportement de la voiture avec ce nouvel empattement.

Il fut également décidé de moderniser la transmission de manière globale. Pour réduire le niveau de bruit et de vibration, les ingénieurs choisirent de réunir la boîte de vitesse et la boîte de vitesse. Il n’existe toutefois aucune information précise sur cette nouvelle boîte et elle fut probablement abandonnée car à ce moment-là toutes les forces de l’entreprise étaient concentrées sur le lancement de la nouvelle VAZ-2108.

Côté suspension, le choix se porta comme la concurrence sur une suspension de type MacPherson. AvtoVAZ avait déjà éprouvé cette technologie avec la VAZ-2108. La difficulté principale se situaient dans les coupelles de suspension. Là aussi, on ne trouve pas beaucoup d’informations. On sait seulement qu’un prototype avec une suspension indépendante à l’avant et à l’arrière, ainsi qu’une direction à crémaillère, a été testé.

Selon les essayeurs, le volant de ce prototype était aussi léger que celui de la VAZ-2108 et en termes de tenue de route il s’agissait d’une voiture complètement différente. En tout-terrain, elle semblait beaucoup plus confiante qu’un UAZ.  Des roues de dimensions différentes avaient également été montées sur la voiture : on trouvait des jantes de UAZ en 15 pouces à la place des jantes de 16 pouces avec des pneus 185/80 de RAF. Les meilleures performances en franchissement étaient obtenues en gonflant les pneus à seulement 1 bar.

Au final, ce prototype recevait donc un moteur de 1,8 litre, une suspension indépendante de type MacPherson, des roues d’une autre dimension, un empattement rallongé et une direction à crémaillère. Mais il fut décidé de rendre la modernisation plus globale et AvtoVAZ commença à travailler sur la VAZ-2123… Personne n’aurait alors pu penser que ce modèle porterait plus tard le badge Chevrolet.

Lu sur : https://zen.yandex.ru/media/avtomaniya57/kak-v-80h-na-avtovaz-hoteli-uluchshit-nivu-5c68939e55507200af8578a0
Adaptation VG

Tag(s) : #Histoire, #Lada, #Niva, #Prototype