La commercialisation de la Lada Vesta en Allemagne s’est accompagnée d’une série d’article dans les médias allemands. On ne peut pas dire que la nouveauté leur a fait une forte impression mais au moins, elle a fait causer d'elle !
L’exemple le plus parlant est l'article du journal Motorsport-Total qui débute ainsi : « Les Russes sont en marche et font un grand pas en avant. Cependant, ils n’ont pas réussi pour autant un saut quantique ». Le journaliste reconnait toutefois que la Vesta est une voiture importante, ne serait-ce que par son « X-design ».
D’ailleurs, dans son ensemble, l’auteur de l'article a été plutôt flatteur sur l’extérieur de la voiture. Il a salué également la liste des équipements. Mais l’essai de la voiture lui a semble-t-il laissé des impressions mitigées. Si d’une part, il remarque que la tenue de route de la voiture n’est pas très rigoureuse, en particulier lors des accélérations. D’un autre côté, la direction lui a semblé très informative (d’autres essais l’apprécient pourtant différemment). Il critique aussi la boîte robotisée ainsi que la suspension trop dure, même si elle conviendra parfaitement à la conduite sur les autoroutes allemandes.
Le célèbre Auto Motor und Sport indique que cette nouveauté est la première Lada qui n’est pas seulement destinées à ceux enclins à la nostalgie. Tout cela parce que la voiture n’est pas fabriquée en Russie sur la base d’un précédent modèle Lada, ni même d’une Renault, mais bien parce qu’on est littéralement parti d’une « feuille blanche ». Durant son essai, Torsten Seibt a apprécié le moteur de 106 chevaux, la garde au sol élevée de 18 cm et l’équipement généreux de la version de base. L’Allemand a cependant constaté l’absence de systèmes de sécurité et d’aide à la conduite modernes. L’habitacle de la Vesta ne lui a pas fait penser à une voiture soviétique primitive mais plutôt à une voiture japonaise, malgré un positionnement de prix inférieur. Lui aussi a sévèrement critiqué la boîte robotisée.
Si le portail Motorline n’a pratiquement rien dit sur la tenue de route, il consacre une bonne moitié de son article au design inhabituel de la berline russe et de sa compacité. Si vue de l’arrière, le journaliste trouve quelques similitudes avec la Ford Focus, il considère l’avant comme unique. Selon lui, la Lada est très pratique pour se garer en raison de porte-à-faux avant et arrière relativement courts et un faible rayon de braquage. En outre, il note les sièges confortables, la richesse de l’équipement de base et le moteur silencieux qui ne commence à faire du bruit qu’à hauts régimes. Il remarque aussi que Vladimir Poutine a lui-même apprécié cette nouveauté, un avis qui semble devoir impressionner les conducteurs allemands.
AutoBild s’est aussi penché sur la nouveauté. Gerald Czajka n’a pas pu s’empêcher d’écrire « Lada rappelle le passé » mais complète sa phrase par quelque-chose comme « les bons côtés ». A l’intérieur, le journaliste n’a pas aimé les plastiques rugueux mais ils sont compensés par une solide liste d’équipements de série. Il a jugé le coffre à bagages assez volumineux mais n’a pas apprécié la suspension et la direction chaotique sur mauvaise route (a-t-il réellement testé la voiture en Allemagne ?) et son manque de toucher. Gerald Czajka a également précisé que les amateurs de conduite sportive n’auront pas à s’inquiéter. Cette voiture n’est pas faite pour eux parce que le moteur de 106 chevaux n’est pas un foudre de guerre !
Pour conclure, AutoBild voit la Lada Vesta entrer en concurrence avec les Skoda Rapid et Fiat Tipo, qui sont vendues sur le marché allemand plus chères que la voiture russe. Si la berline Lada coûte là-bas 12,490 euros, l’Italienne est proposée à partir de 14,250 euros et la Tchèque 15,690 euros.
Lu sur : https://rg.ru/2017/03/04/chto-pishut-nemeckie-smi-o-rossijskoj-lada-vesta.html
Adaptation VG