Dreis-Tiefenbach. Une maison bourgeoise avec un vaste jardin paysager à l’avant. Devant la haie sont alignées une Jaguar X-Type, une Mercedes Classe C... et la voiture préférée de Matthias Grabmüller, une Trabant 601S deLuxe de 26 chevaux avec des sièges en cuir.
Cet homme de 35 ans qui travaille dans le secteur public est pragmatique et a le sens du détail. Il a fait chromer les rétroviseurs extérieurs. Cela lui a coûté 140 euros plus cher que le prix de la voiture. L’argent n’a guère d’importance. Il possède aussi un Piaggio Ape qu’il a été chercher à Munich. Sept jours de voyage ! L’utilitaire à trois roues ne dépasse pas les 40 km/h. Une vitesse bien trop lente pour les voies rapides et à fortiori pour les autoroutes. Sa femme le suivait avec le camping-car. Ils partaient à sept heures du matin. L’engin est actuellement en réparation. Il cherche un mécanicien pour remplacer la transmission. Il a été plus facile de trouver deux portes neuves pour la Trabi. « Je ne les ai payées que 1,50 euros ». Aux enchères sur internet. Mais ce ne sont pas les bonnes... Ce n’est pas si grave.
Il commence à pleuvoir. Matthias Grabmüller doit rentrer la Trabant au garage sinon la pluie va laisser des traces sur les pièces chromées. En fait, il ne sort la voiture que quand le soleil brille... comme le jour de son mariage. La mariée était venue à la mairie avec son père dans une Trabant bleu ciel. Le futur marié l’attendait en face de la mairie à bord de cette Trabant de la même couleur bleu ciel. « La mariée était vraiment heureuse et pleurait. Des larmes de joie ».
L’histoire de la Trabant de Matthias Grabmüller est amusante. Une histoire qui n’a rien d’ordinaire. Un dimanche après une fête entre amis il est rentré à la maison. Il ne peut pas dormir et feuillette un journal de petites annonces. Quelqu’un vend sa Trabant. Son colocataire le conduit là-bas, il paie 100 euros, il revient à la maison et se recouche. Dans la soirée, son colocataire lui demande : « Tu sais que tu as acheté une voiture ce matin ? Tu sais quelle voiture tu as achetée ? ». Oui, il en avait conscience...
Il aime faire conduire sa Trabant. Il le propose souvent à ceux qui n’en n’ont jamais conduit. Il ne veut pas d’argent pour cela. 20 minutes de conduite contre un sac de pommes de terre ! « Mais pas plus aujourd'hui... Il pleut » dit-il en tournant le robinet d’arrivée d’essence.
Lu sur : http://www.derwesten.de/staedte/nachrichten-aus-siegen-kreuztal-netphen-hilchenbach-und-freudenberg/fuers-grosse-glueck-reichen-nur-26-ps-id9840072.html
Adaptation VG