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Cet été cela fera 12 ans que la production de la Polonez s’est arrêtée. Y penser provoque encore une larme au coin de l’œil... Si cette voiture avait de nombreux défauts, elle éveille encore aujourd’hui les sentiments. Jusqu’à la fin, elle a été produite en Pologne, à l’usine de Zeran dans la banlieue de Varsovie. Nous vous avons préparé quelques anecdotes intéressantes sur celle qui a succédé à la Polski-Fiat 125p.
1) La Polonez dans la publicité :
Nous savons tous que la publicité est le levier du commerce. Les voitures font souvent l’objet de spots publicitaires à la télévision et la Polonez n’a pas échappé à la règle. Comme aujourd’hui les publicités étaient exécutées avec brio mais elles ont de quoi nous faire sourire, comme par exemple le prix affiché à la fin de la première : 1,4 millions de zlotys par mois :) Ne manquez pas la publicité de 1994 présentant la série limitée de Polonez Caro avec un kit-carrosserie Orciari ou celle de la Polonez Atu avec son nouveau système de freinage.
2) Polonez « Borewicz » :
C’est le surnom populaire qu’avait reçu la Polonez dans ses premières années de production. Tout a commencé par une série policière de la télévision polonaise, « 07 zgłoś się » où le personnage principal est Slawomir Borewicz, lieutenant au Ministère de l’Intérieur. Interprété par Bronislaw Cieslak, il roule bien-sûr dans une Polonez blanche.
3) La Polonez dans Top Gear :
Il y a très longtemps, la Polonez a été l’héroïne du célèbre programme de télévision britannique Top Gear. Malheureusement la voiture communiste n’a pas emballé Jeremy Clarkson. Essieu arrière bruyant, défauts de qualité et tenue de route catastrophique... Le journaliste britannique a donc décidé de la détruire !
La Polonez a ensuite figuré dans le groupe des pires voitures du monde établi par Top Gear comme on a pu le voir en 2002 dans le film « The Worst Car in the History Of the World ». Jeremy Clarkson et James May ont également organisé une course passionnante entre une Polonez et un 4x4 Mahindra... bien sûr assaisonnée avec une grande dose d’humour britannique.
4) La Polonez et le sport :
Après le lancement de la Polonez en 1978, on a tout de suite essayé de construire une version sportive de la voiture. Elle portait le nom de Polonez 2000 Rallye, car sous le capot on trouvait un moteur deux litres de Fiat 132C avec arbres à cames en tête. Avec des carburateurs Weber, ce moteur développait la puissance d’environ 170 ch. S’ajoutait à cela une suspension sport, un embrayage renforcé et l’équipement de sécurité de base. La nouvelles arme de la PRL a fait ses débuts au Rallye de Varsovie en 1979. La Polonez Groupe 4 de Maciej Stawowiak et de son copilote Ryszard Zyszkowki a pris la 10ème place dans le Rallye du Portugal 1980. C’est toujours l’une des meilleures performances d’un pilote polonais dans une épreuve du Championnat du Monde des Rallyes.
Six ans après ses débuts, elle est la première voiture de rallye polonaise homologuée en Groupe B. Son moteur Fiat 2.0 à carburateur Weber faisait 185 chevaux. Il y a aussi eu d’autres versions. Les épreuves polonaises (où une homologation FIA n’était pas nécessaire) avaient le droit à une version 2000 Turbo où le moteur était poussé à 245 ch.
Une version encore plus radicale de ce modèle a été fabriquée à un seul exemplaire, la Stratopolonez. La carrosserie cachait en position centrale le moteur 2,5 litres de 260 ch d’une Lancia Stratos détruite lors du Rallye de Pologne par Andrzej Jaroszewicz. La transmission se faisait bien entendu aux roues arrière ce qui explique pourquoi la voiture se retrouvait souvent en travers. La stratopolonez peut être vue désormais au Musée Technique de Varsovie.
En 1991, l’équipe d’usine FSO Sport a disparu et le Centre de Recherche et de Développement de FSO (OBRSO) a été liquidé. C’est ainsi qu’a pris fin l’histoire des voitures polonaises dans le sport automobile. De nos jours, on croise de plus en plus en rallyes historiques des répliques de ces voitures qui ont pris part à des courses locales ou à l’étranger.
5) Polonez biplace :
Ce n’est pas un prototype développé par l’OBRSO. Cette Polonez Atu « étroite » est un projet privé réalisé en 2013 par des mécaniciens professionnels travaillant dans un atelier de tuning. Cette transformation n’est d’ailleurs pas aussi simple qu’elle peut le paraître.
La voiture fait 48 cm de moins en largeur qu’une Polonez habituelle. Elle n’a que deux places et les passagers s’assoient l’un derrière l’autre. Le véhicule n’a pas de moteur pour une simple raison. Il n’y a plus de place sous le capot ! Vous pouvez toujours essayer de le monter dans le coffre, puisqu’il y a plus de place. Mais conduire un voiture aussi étroite et aussi longue ne serait pas sans risque !
Cette voiture ne roule pas mais c'est une proposition intéressante pour les collectionneurs. Récemment elle a servi pour une publicité.
6) Véhicules spéciaux :
De nos jours on ne croise plus de Polonez de police ou ambulance dans la rue, mais il faut rappeler que cette voiture était très populaire dans les différents ministères. La version Cargo servait de base à la version ambulance. La version cinq portes, spécialement adaptée, a servi pendant de nombreuses années dans la milice (« Milicja ») puis la police (« Policja »). Elle a également été utilisée par les pompiers pour le transport des équipes médicales ou des officiers.
7) Prototypes :
La riche histoire de la Polonez comprend également de nombreux projets qui n’ont pas abouti à une production en série.
* Analog : parallèlement au développement de la version Truck, on a imaginé une version à quatre roues motrices. En 1994, apparaît le premier prototype Analog 1 avec une transmission sur les roues avant. Ensuite est construit le prototype Analog 2 avec une nouvelle suspension plus élevée. Ensuite a été construit un prototype combinant les avantages des deux premiers mais dont la construction a été abandonnée pour se consacrer à l’Analog 4 avec une carrosserie dessinée par Cezary Nawrot. La voiture était une traction avant, le pont arrière pouvant être enclenché si besoin. En tout sept exemplaires ont été fabriqués et l’un d’entre eux avait une moteur diesel Citroën de 90 ch. Le projet a été gelé en 1996 quand le groupe coréen Daewoo a pris le contrôle de FSO.
* Polonez Sedan : en 1982 a été présenté la vision d’une Polonez à quatre portes qui devait remplacer la PF 125p. Malheureusement le projet n’a pas été concrétisé. Il a fallu attendre 10 ans pour voir apparaître une version quatre portes de la Polonez Caro qui a suscité un grand intérêt. Après plusieurs prototypes, la production en série de la Polonez Atu a débuté en 1996.
* Polonez Long : la Polonez limousine ? Tout à fait ! En 1979 a été présentée cette version avec une paire de portes supplémentaire, un plancher et un empattement rallongé (3400 mm). Elle pouvait accueillir 7 personnes. Elle n’a été construite qu’à un seul exemplaire.
8) La Polonez chinoise ?
Aujourd’hui, les copies chinoises de modèles bien connus en Europe n’ont rien d’extraordinaire. Mais vous ne savez probablement pas que la Polonez a été copiée par les Chinois ! Dans les années 80, un certain nombre d’exemplaires de Polonez ont été exportés en Chine. Les Chinois ont commencé à copier et produire des pièces de rechange pour celles-ci pour ensuite la copier toute entière ! Les voitures vendues sous les marques Dongfanghong et Yituo différaient du modèle polonais et certaines avaient même une carrosserie très spécifique. Certaines sources affirment pourtant qu’elles étaient bien basées sur la Polonez comme on peut le voir sur les lignes latérales.
Lu sur : http://moto.pl/MotoPL/56,88389,15840460,FSO_Polonez___Zobacz__czego_o_nim_nie_wiesz.html
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Adaptation VG