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Durant toute son existence, entre sa création et sa mise en faillite, Moskvitch a été le seul constructeur de toute l’URSS à avoir proposé dans sa gamme des version commerciales basées sur les modèles de série. Si dans les années 50, étaient apparus les fourgons UAZ, que dans les années 60 des Volga breaks avaient été parfois utilisées de la sorte, et que dans les années 70 avait été lancée la production du fourgon IZH, les fourgonnettes Moskvitch rencontraient toujours leur « public » et chaque nouveau modèle avait le droit à sa version commerciale. Elles ont rarement eu les premiers rôles au cinéma et n’étaient certainement pas le rêve absolu de millions de citoyens soviétiques, comme ce fut le cas de la Volga ou de la Jigouli, mais sans ces voitures discrètes, la vie des grandes mais aussi petites villes aurait sans doute pu être bien pire. Rendons leur donc hommage...

C’est en 1948 que la première Moskvitch commerciale fait son apparition sur la chaîne de montage : il s’agit d’une fourgonnette 400-422 à carrosserie bois-métal. Une légende dit qu’en 1948 lors d’une présentation technique, Staline a fait un hochement de tête en passant près de ce modèle. Très probablement il a vu en ce modèle l’opportunité de faire des économies en métaux, devenus rares après la guerre. Cela a certainement influencé sa mise en production. Ce fourgon utilitaire qui était utilisé pour la collecte des pièces dans les téléphones publics ou pour délivrer le courrier a été produit jusqu’en 1956, après avoir été modernisé en 1954 (modèle 401-422 avec puissance moteur augmentée de 3 ch).

L’intérêt pour ce modèle a récemment augmenté de manière significative, comme le prouve l’exemplaire restauré par un grand carrossier moscovite (photo 1) ou l’exemplaire conservé au Musée Auto-Review (2 et suivantes). Ce modèle a aussi eu à l'époque les honneurs d’une publication anglaise qui soulignait le manque de développement du réseau de distribution et de la difficulté pour trouver de l’essence et de l’huile moteur.

Moskvitch a produit également le châssis nu 400-420K permettant toutes les combinaisons de carrosseries. De nombreuses sources interprètent ce K comme la première lettre de « Commerciale » (en russe), mais il faut rappeler que ce châssis nu  n’était pas en vente libre et qu’il n’avait donc rien avoir avec le commerce « privé » ! Mais le pays comptait de nombreux usines de réparation automobile et les institutions étaient également en grand nombre d’où les innombrables version produites.

Sur la photo 7, l’inscription « Saucisses » rappelle subtilement le logo « Coca-Cola » !

Photo 8 : fourgonnette pour aéroport APA-7 (avec lance à incendie)
Photo 9 : APA-7 en plein travail
Photo 10 : exemplaire restauré d’APA-7
Photo 11 : encore une fourgonnette commerciale, au second rang.
Photo 12 : il faut espérer que le chauffeur de Mosgostrans s’en était bien sorti !
Photo 13 : un exemplaire avec une carrosserie plus aérodynamique.
Photo 14 : une chouette photo d’époque. Dans le coin inférieur gauche, on voit deux hommes dans la benne du pick-up.
Photo 15 : soit dit en passant, ce pick-up pourrait être un modèle de série.
Photo 16/17 : break Moskvitch 400-421.

Des forums indiquent que cette dernière version n’a jamais été produite en série car les têtes pensantes du Ministère de l’Industrie Automobile de l’URSS ne comprenaient pas quelle place pouvait avoir cette version dans la gamme du constructeur. En fin de compte, il a été décidé d’augmenter le volume de production des fourgons et de ne pas lancer de nouveau modèle. C’est tout à fait possible puisque on ne vendait pas de break aux particuliers à cette époque. Quoiqu'il en soit, différents prototypes ont été réalisés.

A suivre,

Lu sur : https://pos1t1ve.livejournal.com/30739.html
Adaptation VG

Tag(s) : #Histoire, #Moskvitch, #Utilitaire