Chez GAZ on n'écarte pas l'idée de faire naître une seconde génération de l'ultra populaire GAZelle. On n'écarte pas ? Quand on sait que d'ici peu à Nijni-Novgorod va débuter la production du Mercedes Sprinter, est-ce que GAZ aura encore l'envie de produire son propre véhicule ?
La première GAZelle a été lancée en 1994 et a permis de sauver l'Usine Automobile de Gorki (enfin de Nijni-Novgorod) quand plus personne n'a eu envie d'acheter des camions de moyen tonnage ou des Volga. La GAZelle a rapidement envahi le marché des marchroutka (taxis collectifs), du camion plateau ou des fourgonnettes. Depuis divers constructeurs ont pu proposer sur ce châssis les configurations les plus diverses. Sont également apparus les Sobols avec châssis raccourci, une suspension avant différente et un essieu arrière à roues non jumelées mais les Valdaï basé sur un autre châssis mais en conservant la cabine de la GAZelle.
Il serait impossible de compter le nombre de versions sur les doigts de la main. Parce que la GAZelle est construite sur un châssis à longerons. Une exception dans le monde des fourgonnettes modernes. Pratiquement toutes ses concurrentes européennes sont à carrosserie monocoque. Durant sa carrière, la GAZelle a connu deux profonds restylages. Le dernier date de l'an dernier avec une liste impressionnante de modifications et d'améliorations qui lui ont permis de prendre le nom de "GAZelle Business". Malgré tout, à Nijni-Novgorod on dit que cette base n'est pas éternelle et qu'il faudrait la changer.
Sans entrer dans les méandres de la finance et de la technique, il faut se rappeler d'une époque où le Groupe GAZ a racheté l'anglais LDV, producteur des fourgons et minibus Maxus (conçus avec l'aide de Daewoo). Il y a deux ou trois ans on pariait encore que ce Maxus pourrait en tout ou partie remplacer l'actuelle GAZelle. Mais à cause de la crise, GAZ a du se séparer du constructeur anglais en le revendant au chinois SAIC.
Depuis Daimler-Benz est entré dans la danse. Bien entendu, ce ne sont pas les Russes qui achètent les Allemands ! Les partenaires se sont accordés pour produire à Nijni-Novgorod le fourgon Mercedes Sprinter de première génération. Depuis peu sur les forums internet on voit apparaître des photos "espion" d'un étrange véhicule avec des phares énormes rappelant ceux de la Toyota Avensis. Za Roulem a essayé de faire quelque chose dans ce style pour nous montrer une GAZelle (ou plus précisément un Sobol) basé sur le Sprinter.
Mais pourquoi chez GAZ partirait-on du Spinter et sa carrosserie monocoque ? Pourquoi faire deux fourgons avec des soubassements identiques ? Mais justement si ce véhicule reposait sur un châssis classique tout rentrerait dans l'ordre. Le Sprinter, plus cher, viserait essentiellement le marché des minibus et du transport sur chaussée bien entretenue et la GAzelle serait parfaite pour la Russie profonde. Quels seraient les moteurs ? Si c'est plutôt clair pour les moteurs à essence (UMZ), les moteurs diesel pourraient être aussi bien des Cummins (ceux que l'on trouve déjà dans la gamme GAZ) que des Daimler.
Légende des photos :
- Chez UAZ on aime à dire que la GAZelle leur est passée sous le nez. L'ancien ministre de l'industrie automobile, le légendaire Nikolaï Pouguine, serait revenu au début des années 90 à la direction de GAZ... en amenant l'idée et les plans de la future camionnette UAZ...
- Le LDV Maxus est à traction avant et comme ce n'est pas un modèle très courant au plan mondial, GAZ a dut travailler lui-même avec les fournisseurs de composants... malheureusement pas toujours avec succès.
- Daimler promet de transférer la production de la première génération de Mercedes Sprinter d'Argentine en Russie. Les Allemands pensent que le marché russe peut dès maintenant absorber 120,000 fourgons par an et que ce chiffre augmentera de près de 2,5 fois d'ici dix ans.
Lu sur : http://www.zr.ru/a/309148/
Adaptation VG