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Cette semaine, l'alliance "Renault Nissan + Lada" nous a donné deux nouvelles. Comme il se doit, une bonne et une mauvaise. La mauvaise nouvelle, c'est que Christian Estève, directeur général de Renault en Russie et leader du comité de management de la région Eurasie, après dix-huit mois de travail sur ce poste prend soudainement sa retraite. Lors d'une conférence de presse, il semblait un peu agacé et la vraie raison de son départ n'a pas été donnée. On ne peut qu'émettre des hypothèses.

Malgré les bonnes relations qu'il a établi avec AvtoVAZ, il est extrêmement difficile de diriger cette structure (même avec 25% + 1 action). Par exemple dans l'organisation du Salon de Moscou, tout allait pour le mieux pour Renault et Nissan. Et chez la cousine Lada, qui avait refusé le service des français dans l'organisation du stand, il a été par exemple impossible d'obtenir une conférence de presse complète du directeur Igor Komarov. Après 12 mois de travail, c'est qu'il en aurait eu des choses à raconter, mais le micro était défectueux et il a fallu écourter... Un peu plus loin se tenait Christian Estève, qui s'en le vouloir, prenait pour lui une partie de cette confusion... Cela rappelle une histoire qui raconte comment un ministre français avait confondu le discours qu'il devait prononcer dans une caserne avec celui destiné à une école maternelle.

Anecdote ou pas, ce genre de chose n'arrive pas pour le dirigeant d'un constructeur automobile de niveau mondial. Ou plutôt, ne doit pas arriver. Imaginez le pauvre Christian Estève : lui qui a sorti le roumain Dacia des ruines et la rendu si populaire en Europe et qui est venu avec la ferme volonté d'aider Lada. Ce que l'on retient, c'est le micro cassé dans les mains du Directeur Général d'AvtoVAZ et l'incapacité à entendre au moins un mot de sa bouche. Un mot qui aurait pu susciter un sentiment de sympathie pour l'entreprise nationale. Mais AvtoVAZ est-elle encore une société nationale ?

J'ai demandé à Christian Estève quelle est la question prioritaire de son agenda qu'il laisse à son successeur. La réponse est la suivante : "La qualité des pièces de Lada. Elles doivent être ramenées au niveau des normes en vigueur dans l'Alliance Renault-Nissan d'ici à 2012". Et il semblerait que Christian Estève, gestionnaire honnête et compétent, quitte son poste en raison de ce délai. La règle est simple : si vous ne pouvez pas faire, vous devez démissionner.

Alors, ou est la bonne nouvelle ? C'est Bruno Ancelin, Directeur de la stratégie industrielle de l'Alliance Renault-Nissan qui le remplace. Et il va cumuler ce poste avec celui qu'occupait Christian Estève. Ce nouveau directeur saura-t'il convaincre Igor Komarov de confier aux Français l'organisation d'un stand Lada au Salon de l'Automobile de Paris ? S'il réussissait à le persuader, cela ferait une deuxième bonne nouvelle.

Lu sur : https://www.zr.ru/content/articles/255087-a_lada_jedet_v_parizh/
Adaptation VG

Tag(s) : #VAZ, #Lada, #Salon, #Mondial-2010