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Les Allemands, UAZ, Baijah...

Les Allemands ont un outil universel, un tout-terrain simple, fiable et qui ne craint rien, le Mercedes Classe G. Il n’a toujours eu qu’un seul défaut : être cher. En plus, au fil des ans, ce tout-terrain quasi-militaire s’est embourgeoisé. D’où l’idée qui avait germé il y quelques années : proposer aux Allemands des UAZ. Une bonne idée qui se heurtait pourtant un détail important : les droits d’assemblage et de vente en Europe avaient été acquis par l’italien De Tomaso. Après quelques tractations et des compensations financières, la société « Tigr Automotive » a pu voir le jour avec un modèle au catalogue : le Tigr. Mais, les noms étaient déjà déposés : il a fallu transformer la nouvelle société en « Baijah Automotive » et le Tigr est devenu Taigah.

Le Taigah était pratiquement la copie de son frère russe. Mais pour l’Europe, le moteur ZMZ 2,7l de 128ch (217,6 Nm) avait été adapté à la norme Euro 4 avec l’apparition d’un pot catalytique, la boîte de vitesses fournie par Dymos, les freins modernisés (ATE) et la suspension européanisée (Bilstein). En revanche, les Allemands n’ont pas touché à l’intérieur et l’on trouvait le même tableau de bord avec le tachymètre mal placé, les fils qui se baladent et les panneaux de portes simplistes. Il semblerait que les premiers clients ont eu des hauts le cœur en voyant cela et en découvrant les vitres coulissantes. Mais ce n’était rien quand ils se sont aperçus qu’il était bien hypothétique de vouloir faire rouler le UAZ à la vitesse maximale annoncée par le constructeur, soit 140km/h. Baijah avait toutefois une réponse à leur offrir par le biais d’un moteur poussé à 195ch. La gamme se composait de trois niveaux de finitions – Basic, Comfort, Limited- et deux types de carrosserie – bâchée ou tôlé. Les prix s’échelonnaient de 15,650 à 18,950 euros. Cela n’était quand même pas donné pour un véhicule en vente depuis déjà près de 30 ans en Russie. De plus, le catalogue des options étaient assez conséquent allant des jantes alliages à la personnalisation complète, en passant par le remplacement du moteur par un diesel Iveco. Là, le prix pouvait dépasser largement les 20,000 euros.

Deux ans après le Taigah, Baijah a proposé un autre modèle à son catalogue : le Tulos, l’équivalent du UAZ Patriot. Il se positionnait comme un vrai 4x4 dans le segment RUV (Rough Utility Vehicle), un segment pas forcément très apprécié en Allemagne. Le Tulos était quasi identique au Patriot, si ce n’est son embrayage LuK, les freins ATE ou Bosch, cette dernière marque pour les modèles équipés de l’ABS et l’EBV pour offrir un freinage plus sûr. Un chauffage additionnel Eberspacher était également proposé. Le Tulos pouvait être converti au bioéthanol pour rendre plus supportable son appétit gargantuesque. Il coûtait 22,900 euros et comme le Taigah, il était assemblé dans la ville de Bad Nauheim à partir de pièces livrées directement par UAZ.

Actuellement la fabrication est au point mort et le site officiel de Baijah Automotive a été fermé (http://www.baijah.de/). Il est encore possible de trouver des UAZ « allemands » sur le marché de l’occasion à des prix avoisinant les 6,000 euros.

Lu sur : http://carlifeblog.ru/2010/01/21/germaniya-tigr-tajga-i-tula/
Adaptation VG

Tag(s) : #Histoire, #UAZ, #Baijah, #Allemagne, #Export