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En 1966 il était déjà certain que le FSO fabriquerait la Fiat 125p sous licence et que par conséquent il faudrait éliminer d’autres projets de véhicules. Malgré tout, la Syrena devait continuer à être produite et d’ailleurs en 1966 elle avait connu une grande renaissance, par de profondes modifications et une modernisation complète en devenant le modèle 104.
Au départ il n’était pas prévu que la Fiat 125p soit une voiture « de masse » et le besoin de production d’un modèle d’un litre de cylindrée, la Syrena, restait en Pologne toujours aussi fort. Evidement la majorité des moyens et des efforts était concentré sur le nouveau projet de Fiat 125p dont FSO possédait la licence. Néanmoins la production de la Syrena continuait à se développer, la 104 se voyant équipée d’un moteur 3 cylindres de type S31 et d’une nouvelle boite de vitesse. Ce moteur avait de très bonne qualités mais un seul défaut : c’était un moteur 2 temps.
Les utilisateurs de Syrenka répétaient souvent qu’elle ne tombait jamais complètement en panne mais qu’il était malheureusement impossible de la réparer totalement. C’est pour cela que tout propriétaire de Syrena était également mécano-amateur. Il faut souligner qu’à l’époque l’achat d’un véhicule constituait un grand effort financier pour le Polonais moyen.
La Syrena coutait 72,000 anciens zlotys (pour comparer : un instituteur touchait 1,500 zlotys par mois et la moyenne nationale ne dépassait pas 2,000 zlotys). C’était une période économique difficile en Pologne, les gens achetaient souvent la voiture à crédit et la gardaient le plus longtemps possible, en la réparant sans arrêt.
Un des points le plus positif de la Syrena était son châssis archaïque mais efficace et surtout facile à réparer avec des moyens simples. L’année 1966 constitua une année de grande nouveauté – on proposa aux clients une carrosserie en plastique ! Cette carrosserie pouvait remplacer l’ancienne carrosserie métallique usée par le temps et maintes fois réparée. Il en existait 4 types et pour les modèles suivants : 101 (presque identique à celle de 103), 104, 102 et 100.
Au cours de sa carrière la Syrena a vécu plusieurs modifications de carrosserie, mais beaucoup moins concernaient le châssis. La première carrosserie en plastique (nr 002) a été fabriquée mi-1969 pour être montée sur le châssis du modèle 104. Cela permis d’effectuer les premiers essais.
Le modèle « en plastique » était plus léger de 50 kg et son montage eut lieu dans l’Atelier du Constructeur Principal de Falenica. Il avait surtout fallu modifier l’installation électrique car la carrosserie en plastique n’était pas (il faut sans douter) un bon conducteur.
Souvent cette Syrena est comparée à la Trabant, ce qui est inexact car la Trabant possédait un squelette en acier sur lequel on mettait les panneaux en duroplast. Par contre la Syrena avait une construction entièrement monocoque.
Les tests de la nouvelle carrosserie ont duré 3 ans. Les premiers résultats ont été positifs même si au début il fallait travailler sur plusieurs problèmes techniques tels que la fragilité du plastique, la réaction à une température inférieur à -15°C où la carrosserie faisait du bruit et où les vitres avaient du mal à dégeler.
Les dernières informations datent de 1971, l’année où la production de Polski Fiat 125p atteignait sa pleine puissance et dépassait les autres modèles de FSO. La production de la Syrena dut être transférée à l’usine WSM de Bielsko Biala, lequel a été également étudié un autre type de Syrena (105) à carrosserie en plastique mais malheureusement du côté de FSO on n’était pas trop enthousiaste à cette idée.
Il semblerait que les informations techniques concernant la fabrication de la nouvelle carrosserie ont été vendues ou au moins diffusées hors de l’usine. Naturellement il a été construit quelques exemplaires au noir et il est difficile de dire combien il en existe à part les 4 fabriqués officiellement par FSO. En tous cas, celles que l’on rencontrait sur les routes ont été sûrement montées hors de l’usine et cela ne prouve que ce projet n’était pas si dénué de sens.
Car cette carrosserie en plastique a un grand avantage : on peut la réparer soi-même...carrément devant sa maison ou devant l’immeuble avec un peu de fibre de verre et de résine ! Adieu les chers carrossiers et les copains peintres tels qu’on les rencontre souvent dans les comédies de l’époque de la PRL.
C’est dommage que la Syrena Laminat ne soit resté qu’un objet de collection !
Lu sur : http://moto.onet.pl/aktualnosci/skarpeta-z-plastyku/1vhpr
Traduction Basia