Rolls-royce ou Lincoln ? Non, Moskvitch ! A l’aube de l’an 2000, le constructeur moscovite préparait une nouvelle berline, recevant le nom de code « X1 ». Cette voiture devait devenir la voiture russe la plus luxueuse et la plus chère. En 2000, le journal Autoreview avait réussi à se procurer les photos d’une maquette en clay et les caractéristiques de celle qui finalement ne verra pas le jour.
http://www.autoreview.ru/new_site/year2000/n11/moskvitch/moisk1.htm
La carrosserie de cette voiture de près de cinq mètres devait être constituée d’une solide carcasse habillée de panneaux en métal et matériaux composites. Le dessin devait s’inspirer de celui de luxueuses limousines anglaises ou américaines.
Le large capot et la calandre rappellait les Lincoln, et la partie arrière évoquait la Rolls-Royce Silver Seraph. Le montant arrière de toit en triangle et la lunette arrière quasi verticale semblait à l’époque archaïque (même si ce genre de dessin se retrouvera plus tard sur d’autres modèles de grande série). La fiche technique indique qu’on estimait obtenir un coefficient de pénétration dans l’air proche de 0,3. Une excellente valeur. Le volume de coffre est d’au moins 500 litres.
En version de base on prévoyait équiper la X1 d’une moteur V6 3.0 litres de 185 chevaux. En outre, il était question de moteurs 4, 5 ou 8 cylindres essence, et aussi des diesels. La boîte de vitesse aurait pu être manuelle à cinq rapports ou automatique. Dans la grande tradition des derniers modèles Moskvitch, la transmission serait soit à traction avant soit intégrale aux 4 roues.
La fiche technique faisait état d’un équipement particulièrement riche : vitres et rétroviseurs électriques, ABS, climatisation avec filtre d’habitacle, dégivrage du pare-brise, airbags frontaux et latéraux, ceintures de sécurité avec prétensionneurs. La voiture devait pouvoir parcourir 200,000km sans réparations majeures, être garantie contre la corrosion perforante pour au moins dix ans.
Mais finalement, la voiture n’a pas été présentée comme on le prévoyait au Salon de Moscou, puis entre 10 et 50 exemplaires devaient être produits en 2001 et vendus au prix vertigineux de $22,000. Moskvitch envisageait même de développer un gamme complète comprenant un monospace, et même une version à moteur hybride.
Autoreview s’interrogeait déjà de savoir où Moskvitch, rongé par les dettes, pourrait trouver l’argent pour lancer la production de ce nouveau modèle. La maquette aurait même été présentée au maire de Moscou, Iouri Louzhkov, en vue d’obtenir des subventions... La suite est connue : cette X1 n'a pas vu le jour et la faillite de Moskvitch a été prononcée...
A suivre,
VG
Nota : Une illustration de la X1 circulait sur internet à l'époque de la publication de cette article. actuellement sur internet. J'ignore si ce dessin était authentique sachant qu'à la date de republication de l'article sur le nouveau blog (mars 2014), je n'ai pas remis la main dessus.