Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Une histoire de la Lada VFTS.

L’histoire de VFTS (la Fabrique de Moyens de Transports de Vilnius) commence à la fin des années 70 quand le pilote de rallye Statis Brundza commence à faire parler de lui dans le championnat local. Ses succès et la qualité de ses voitures poussent AvtoVAZ à livrer à Vilnius des Jigoulis neuves qui jusqu’en 1981 seront préparées pour participer à différentes compétitions de l’époque sous le nom de LADA 1600. Il s’agissait de VAZ-21011 avec un moteur et une boîte de vitesse de VAZ-2106. C’est sur l’expérience acquise avec ce modèle qu'une deuxième génération de voiture de course verra le jour : elle porte le nom de LADA VFTS.

En 1982, la VAZ-2015 VFTS (ou VTFS tout court) est homologuée par la FIA en Groupe B. Par ses caractéristiques, la voiture soviétique était encore très loin des monstres de la catégorie, comme la Lancia 037 Rallye, fabriqués spécialement pour gagner le championnat du monde. Mais elle était conçue pour pouvoir s’adapter rapidement aux solutions techniques apportées par les ingénieurs. Loin d’être ridicule, elle permit aux pilotes des équipes soviétiques de gagner plusieurs fois les championnats des pays socialistes (que ce soit le titre par pilote ou par équipe). Elle s’illustra aussi quand « Avtoexport » l’engageait à l’ouest comme par exemple en Suède, en Norvège, en Finlande, en Allemagne, en Autriche, en Jordanie, en Colombie et au Panama. Avec un prix de vente de seulement 20,000 dollars, elle constituait aussi une bonne alternative comme voiture d’entraînement.

Combien de VAZ VFTS ont été produites ? On ne sait pas exactement, mais au moins 200, puisque c’est le chiffre qu’il fallait atteindre pour son homologation. De nos jours, on n’en connaît que quelques exemplaires survivants en Russie, dont la voiture présentée par Maxi-Tuning (NDT : la traduction de cet article provenait d'un scan de ce magazine tuning russe). On rencontre par contre, beaucoup de fausses VFTS assemblées dans les pays de l’ex-bloc soviétique et mues par des moteurs allant de 1,3 à 2,0 litres. Mais elles n’ont rien à voir avec la Fabrique de Vilnius.

Pour en revenir à la voiture de l’article, sa plaque constructeur indique qu’elle a été fabriquée en 1984. Malgré son âge, toutes les pièces sont absolument d’origine. On peut dire qu’elle est originale à 98%. L’histoire de son apparition chez un spécialiste du tuning de la capitale russe est pour le moins étrange. On sait seulement que le propriétaire de cette rareté s’est adressé à cette société dans le but de la vendre. Il courait autrefois avec, mais depuis quelques années la voiture dormait dans son garage, malgré un entretien constant lui permettant d’être dans un état « prêt à courir ». Alors pourquoi n’est-elle pas originale à 100% ? Parce qu’elle a une pompe à essence pour moteur à carburateur de marque FACET (une pièce qui soit dit en passant avait été homologuée à l’époque pour la VFTS, mais jamais montée sur les modèles produits), et des sièges baquets OMP.

Parmi les propriétaires de Jigoulis, courent de nombreuses légendes concernant le moteur de la LADA VFTS : il y en a qui affirment qu’elle avait le moteur rotatif RPD, d’autres mettent en doute la possibilité de tirer une telle puissance du moteur de série. Voici la vérité : on prenait des moteurs neufs 1600cm3 à carburateur qui étaient entièrement démontées jusqu’à la dernière vis. Toutes les pièces étaient minutieusement inspectées, et celles de mauvaise qualité systématiquement écartées. Ensuite on remontait le moteur avec un nouveau vilebrequin, des bielles en titane et des pistons en fer forgé. Le taux de compression passait à 11,5. La culasse comportait un arbre à cames préparés et des soupapes en titane. Le système d’admission se composait de deux carburateurs WEBER 45 CDOE.

On obtenait ainsi une puissance de 160ch permettant à la VFTS d’atteindre les 100km/h en 8,1 secondes, et 200km/h en pointe. Ce moteur était accouplé à une boîte de vitesse spécialement préparée à 4 ou 5 rapports. La suspension aussi faisait l’objet de tous les soins, et le freinage était à disque aux 4 roues. Le Groupe B permettait d’élargir les voies : c’est la raison pour laquelle la VFTS est beaucoup plus large que la 2105 de base, les roues étant désormais protégées par ces extensions en fibre de verre caractéristiques. Le pare-choc avant est remplacé par un énorme spoiler. Dans l’habitacle on trouve deux bacquts, un système de communication radio et les appareils du copilote. Sur le modèle de l’article tout est encore parfaitement opérationnel. L’arceau de sécurité est en métal, mais il y a eu des modèles avec un arceau en aluminium.

Cette voiture est juste à la moitié du stade d’évolutions que les VTFS ont connues durant leur carrière. Au milieu des années 80, la Fabrique de Vilnius a préparé une VAZ-2105-T16 avec un moteur 1,8 turbocompressé 16 soupapes développant 240ch. C’était avant de passer à la Lada EVA basée sur la VAZ-2108 Samara et dont la puissance atteignait les 300ch ... Mais ça, c’est une autre histoire.

Lu sur : http://photofile.name/users/venom_521/3571729/
A revoir sous cet autre lien : http://ok.ya1.ru/funny/interesno/64894-vaz-2105-vfts-dostojnyj-luvra.html
Adaptation VG

Tag(s) : #Histoire, #Sport, #Lada, #VAZ, #VFTS, #Tuning