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GAZ : beaucoup de bruit pour rien.

Récemment les médias ont déclaré que les Usines Automobiles de la Volga allait cesser leur production. Quand la passion a retombé, il s’est révélé que l’entreprise de Nijni Novgorod ne remplacerait pas la Volga mais que tant qu’il subsisterait une demande sur les modèles actuels, ils ne quitteraient pas les chaînes de montage.

Le modèle le meilleur marché et par conséquent le plus populaire de la gamme Volga reste la GAZ-31105. C’est il y a deux ans que l’apparence de la voiture, basée sur une GAZ-24 datant de plus de trente ans, a été renouvelée. Malgré les contours familiers de sa carrosserie, la 31105 ne paraît pas aussi dépassée que cela : c’est grâce aux nouveaux panneaux de carrosserie, aux nouveaux pare-chocs plus fragiles et peints de la couleur caisse et des phares à la mode du jour.

L’usine produit encore une autre berline : la GAZ-3102 qui existe depuis près d’un quart de siècle et qui n’a jamais subit de sérieux changements extérieurs. Ce modèle est produit en toute petite série et il est plus cher que ses congénères, bien qu’il paraisse plus archaïque. Néanmoins il a sa clientèle, aisée et pour laquelle l’aspect pratique compte moins que son apparence sévère et très « soviétique ». A vrai dire, les coûts de réparation de la 3102 ne ruineront pas plus son propriétaire qu’une 31105. La tôle coûte pratiquement le même prix alors que les pare-chocs et les phares de la nouvelle sont incomparablement plus chers.

Le break GAZ-310221, basée sur la Volga n’est pas visible chez tous les concessionnaires : il est produit uniquement sur commande. Il se distingue non seulement par sa partie arrière, mais aussi par l’avant de l’ancien modèle GAZ-3110 ... D’ailleurs, sur commande, votre concessionnaire pourra vous livrer un break avec le nouveau visage de la GAZ-31105. Le prix est contractuel. L’habitacle est confortable aux places avant. Mais à l’arrière, à la place de l’habituelle banquette vous aurez le droit à des sièges rabattables très durs. C’est suffisant pour voyager bien sûr mais sans le chic habituel. Visiblement la principale fonction de la GAZ-310221 est d’être chargée. Mais elle pourra aussi emmener 7 personnes sachant que la troisième banquette ne conviendra qu’à des enfants ou à des voyageurs faisant preuve de souplesse.

Le principal moteur installé de nos jours sous le capot de toutes les Volga est le 2,3l ZMZ-4062 à injection et allumage électronique. Malgré l’apparition de nouvelles normes anti-pollution, les voitures de Nijni Novgorod ne se pressent pas pour passer au catalyseur. Pourtant les Gazelle et Sobol équipés du moteur ZMZ-4052 de 2,5l répondent déjà à la norme Euro-2.

Sur commande vous pourrez commander la GAZ-31105-600 avec un moteur diesel GAZ-560 (qui dans une vie antérieure était fabriqué en Autriche par Steyr). Cette Volga coûte en moyenne 75,000 roubles de plus que la version essence. Malgré son appétit modeste (8,5l aux 100km contre 13l aux 100km pour l’essence), cette différence de prix ne pourra être amortie qu’en parcourant plus de 100,000km. Mais au final le moteur Steyr se montre plus fiable que le ZMZ-4062 comme le confirme les réparateurs et les essais que nous avons effectué par le passé.

Il y a très peu de temps a été mise en vente une version de la GAZ-31105 avec un moteur Chrysler de 152ch. Bizarrement, cette Volga coûte environ 240,000 roubles, soit seulement 25,000 roubles de plus que la version à moteur ZMZ. Cette GAZ-31105-501 passe de 0 à 100km/h en 11,2s et atteint une vitesse de 180km/h. Les futurs propriétaires seront intéressés de savoir que le montage de ce moteur entraîne l’apparition d’autres pièces spécifiques : le berceau moteur, le carter d’embrayage ou le système d’alimentation en carburant.

Il y a encore peu, il existait une multitude de versions de Volga. Aujourd’hui il y en a moins chez les concessionnaires et on a réduit le nombre de variantes disponibles. Lors de la rédaction de cet article la moins chère (sans compter la version « taxi ») étaient la GAZ-31105 avec verrouillage centralisé sur toutes les portières et le coffre, les quatre vitres électriques, les rétroviseurs électriques et chauffants. En février elle coûtait en moyenne 220,000 roubles.

Avec le même moteur et en bas de gamme, la GAZ-3102 nécessitait de débourser 260,000 roubles, et même plus. Son verrouillage centralisé ne concerne pas le coffre. La dernière modernisation n’a pas touché les serrures. On trouve aussi une antenne télescopique, réminiscence du passé ; la GAZ-31105 en conserve une pastille sur l’aile. En revanche et par tradition les haut-parleurs sont montées dans toutes les Volga.

Les versions plus chères sont les modèles GAZ-31105 et 3102 avec la climatisation. Ces voitures coûtent 18 à 20,000 roubles de plus (mais cela vous en coûtera encore deux fois plus pour une installation en deuxième monte). Il faudra rajouter 10 à 12,000 roubles pour monter des jantes en alliage.

L’acheteur du break GAZ-310221 n’aura rien à choisir. Pour 230,000 roubles il n’aura droit qu’à une finition relativement pauvre. La seule option utile est la direction assistée. Par contre n’importe quel désir concernant l’équipement pourra être satisfait par votre concessionnaire. Mais à un prix plus élevé que ce que pourrait faire l'usine.

Ces derniers temps la demande de personnalisation des Volga est en chute libre. Il est vrai que les riches amateurs de tuning ont déjà équipé leurs voitures et que les riches fonctionnaires préfèrent les marques étrangères. On trouve pourtant chez les concessionnaires quelques versions tunées aux prix effrayants. Outre le système d’alarme (4,000 roubles dans la capitale), le traitement anti-corrosion (à partir de 3,000), ils proposent une isolation supplémentaire (20 à 30,000 roubles), l’habillage de l’habitacle (de 9,000 à 20,000 roubles en fonction des matériaux), l’habillage en bois du tableau de bord et des contre-portes (5,000 roubles), le toit ouvrant mécanique (6,000 roubles) ou électrique (12,000 roubles). Les moteurs sont parfois « gonflés » mais l’opération la plus chère est le remplacement pur et simple de la mécanique. Par exemple, un moteur et une boîte de vitesse Toyota plus la main d’œuvre pourront multiplier par trois le prix d’une nouvelle Volga.

Ces dernières années les Volga ont gagné en fiabilité. Il y a des pannes mais en général elles ne sont pas sérieuses (comme chez la plupart des voitures produites dans le pays), et elles peuvent attendre. Autrefois il était plus courant de remplacer le pont arrière ou la boîte de vitesse sous garantie. Les pièces installées ces derniers temps sur les Volga ne sont presque plus capricieuses.

Quand vous êtes-vous installé pour la dernière fois au volant d’un Volga ? Si cela fait plus de dix ans, cela vaudrait la peine de rafraîchir vos souvenirs car les modernisations succesives l’ont transformée. Par exemple les dernières évolutions de la suspension arrière nécessitent deux fois moins d’entretien. De plus les stabilisateurs sur la suspension arrière et la barre stabilisatrice de plus forte section à l’avant rendent la voiture plus sûre.

La direction assistée permet de réduire l’effort et le nombre de tours de volant, et la boîte de vitesse gagne un cinquième rapport plus économique. Bien sûr, face aux voitures étrangères, ces modernisations peuvent paraître ridicules. Dans sa catégorie, la Volga est toujours fermement soudée à la queue de peloton.

On sourira involontairement en comparant les prix face à ses concurrentes les plus proches : la « péniche » de Nijni Novgorod est la première de sa classe avec une avance enviable. Une grande voiture pour un prix peu élevé. Ce n’est pas le pire argument.

Les Volga sont garanties 50000km (30000km pour le break) ou 1 an au premier terme échu. La Volga à moteur Chrysler voit ce délai porté à 100000km ou 2 ans.

Légende des photos (de haut en bas) :

  • Les tableaux de bord de la berline GAZ-3102 et du break GAZ-310221 font partie des meilleurs de la production nationale. Les modèles avec conditionnement d’air – avec des commandes de chauffage et de ventilation originales – n’ont pas la tablette pour les journaux sous la boîte à gants.
  • Sur la GAZ-31105 le nouveau volant et les nouveaux comodos voisinent avec l’ancien tableau de bord. Le bouton des feux de détresse est désormais situé sur l’habillage de la colonne de direction et le neiman n’est plus dangereux pour les genoux en cas d’accident. Les nouveaux sièges devraient plaire aux conducteurs de grande taille.
  • Les principaux défauts du coffre de la GAZ-3102 viennent du seuil trop élevé (875mm) et du volume largement amputé par la roue de secours et son support.
  • Sur la GAZ-31105 le seuil de chargement se situe au niveau du pare-choc, soit 115mm plus bas que sur la 3102. La roue de secours est toujours présente, mais le coffre est soigneusement recouvert d’une matière peu salissante à l’aspect laineux.
  • Vous pourrez emmener dans le coffre de la GAZ-310221 tout ce qui est inférieur à deux mètres en longueur et un mètre en hauteur. Il n’y a que les passages de roues qui réduisent le volume utile. La roue de secours est cachée dans le plancher sous son propre couvercle.
  • Le moteur ZMZ-4062 est guéri de presque toutes ses maladies de jeunesse. Malgré tout il s’agissait de cas isolés et non de véritables défauts. Les propriétaires souffrent plus des pièces de rechange contrefaites.
  • Lors de sa dernière modernisation les berlines GAZ ont reçu de nouvelles poignées et serrures de porte. Elles sont plus faciles à ouvrir et en plus il n'est pas nécessaire de les claquer fortement à la fermeture.
  • La GAZ-311065 est équipée de phare en verre ou en plastique. Leurs performances sont équivalentes. Le principal défaut du verre : il se casse. Le plastique : il se raye. Ils ne pourront être remplacés que par paire.

Lu sur : http://www.zr.ru/arch47261.html
Adaptation VG

Tag(s) : #GAZ, #Volga, #31105, #3102, #310221