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Il est bien connu que les débuts du constructeur automobile tchèque Skoda sont liés à la production de motos. Un designer de l'entreprise de Mlada Boleslav s'est souvenu de ces racines, d'une manière très intéressante.
Rappelons brièvement les origines de Skoda. Pour ce faire, il faut remonter à la fin du XIXe siècle : en décembre 1895, deux amateurs de vélos enthousiastes fondent une entreprise de fabrication de bicyclettes à Mlada Boleslav. Il s’agissait du mécanicien Vaclav Laurin et du libraire Vaclav Klement.
En l'espace de quatre ans, ces deux hommes ont élargi les activités de l'entreprise à la production de motocyclettes, qui ont pris le nom de Slavia. À Mlada Boleslav, il y a 125 ans, ils étaient presque en avance sur le monde entier. Il y avait en fait deux modèles : la Slavia A et la Slavia B.
Les deux machines utilisaient un moteur monocylindre refroidi par air, mais leurs paramètres étaient différaient. La « A » était la moins puissante, propulsée par un moteur de 184 cm3 de 1,25 ch, tandis que la « B » était équipée d'un moteur de 240 cm3, développant 1,75 ch. Si la Slavia A pouvait atteindre une vitesse maximale de 30 km/h, la Slavia B pouvait rouler jusqu'à 40 km/h.
L'absence de boîte de vitesses est également intéressante par rapport à ce qui se fait aujourd’hui : la roue arrière était entraînée par une courroie plate liée directement du moteur. Il y avait également des pédales, utilisées pour le démarrage et comme moyen auxiliaire, la transmission de la puissance étant assurée par une chaîne.
Cest à la moto Slavia, plus précisément à celle de la version B, plus puissante, que le designer français Romain Bucaille, qui travaille chez Skoda Design depuis 2018 et se consacre aux extérieurs des voitures, a décidé de rendre hommage. Il a créé la vision d'une interprétation moderne de la Slavia B, sous la forme d'un étonnant café racer.
« Je voulais faire quelque chose de spécial, revenir aux racines de la marque. Je travaille tous les jours sur des voitures, et comme je suis aussi un fan de motos, en créer une était un changement agréable pour moi », explique le designer.
Bien qu’elle fonctionne à l'électricité, le look de cette moto est un clin d'œil à la Slavia B. Elle reprend la forme typique du cadre de la moto Laurin & Klement, qui abritait à l'origine un moteur à combustion interne. « Il avait une forme très particulière, enveloppant le moteur, le protégeant par le bas et s'abaissant par rapport au reste de la structure », explique Romain Bucaille.
Cependant, l'espace du cadre est vide sur la moto électrique, seul le logo moderne de Laurin & Klement y entre de manière imaginative et semble flotter dans cet espace.
La Slavia B futuriste est également destinée à rappeler la fiabilité et les performances sportives des machines d'origine. En 1901, par exemple, le pilote d'usine Narcis Podsednícek a été le seul motocycliste sur dix à terminer l'éprouvante course de Paris à Berlin avec une Slavia B.
« La selle, qui semble détachée du corps de la moto, fait également référence aux caractéristiques sportives de la moto d'origine. Comme détail vintage, j'ai incorporé dans le cadre une sacoche en cuir, indispensable pour les compétitions de longue distance », ajoute-t-il.
Et comme le designer travaille pour Skoda Design, il a également intégré des éléments du style Modern Solid qui guide les voitures Skoda actuelles. Le langage stylistique actuel de Skoda se caractérise par des formes simples et fermées. C'est pourquoi la Slavia B moderne du designer présente également des lignes droites claires, des bords biseautés et un graphisme de phares distinctifs. Notez également le logo Skoda éclairé au-dessus de la roue avant.
Romain Bucaille a travaillé sur ce concept de moto futuriste de la même manière qu'il aborde le design automobile dans son travail quotidien. « Le travail part d’un croquis au crayon pour trouver les proportions de base. Comme il s'agissait d'une moto, j'ai dû m'entraîner un peu, la dernière fois que j'en ai dessiné une, c'était quand j'étais petit », sourit-il. « L'avantage du croquis sur papier est que l'on peut travailler n'importe quand, n'importe où, même si l'on n'a pas de tablette ou d'ordinateur à portée de main », ajoute-t-il. Puis sont venus les outils modernes et les rendus, que vous pouvez voir dans la galerie.
Lu sur : https://www.garaz.cz/clanek/motorky-francouzsky-designer-navrhl-paradni-cafe-racer-skoda-jako-poctu-jedne-mladoboleslavske-legende-21014699
Adaptation VG