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Plus on approche de la fin de l’année, plus le nouveau canal Telegram de Moskvitch envoie des signaux sur le début de l’assemblage dans l’ancienne usine Renault de Moscou.

Certes, il n’y a rien de nouveau dans ces messages : d’ici la fin de l’année, 600 voitures seront produites à Moscou, dont 200 seront électriques. L’acception des demandes des concessionnaires a pris fin le 22 octobre. Selon les données officielles, 340 demandes provenant de 23 villes russes ont été reçues en trois semaines. Parmi les exigences imposées aux partenaires potentiels, il n’y en a qu'une seule qui soit purement « électrique » : « être prêt à créer une infrastructure pour la démonstration, la vente et l'entretien de voitures électriques ». Les autres exigences sont tout à fait habituelles - « être prêt à fournir un service clientèle de haut niveau », par exemple.

Je me demande pourquoi les concessionnaires de tout le pays font la queue pour des Moskvitch, produits sous licence d'un « partenaire de l'Est » anonyme ? Peut-être que Moskvitch est capable de proposer autre chose aux concessionnaires ?

Il est peut-être utile de revenir sur la déclaration de Denis Pak, ancien directeur du département de l’industrie automobile et de la construction de matériel ferroviaire du Ministère russe de l’industrie et du commerce. À la mi-mai, il avait déclaré dans une interview à l'agence TASS qu'il était prévu de relancer l'assemblage du Renault Duster chez AvtoVAZ. Tout cela concorde avec les informations de la rédaction de Drom.ru selon lesquelles le groupe français a laissé aux partenaires russes la possibilité de produire non seulement les Duster et Logan/Sandero, mais aussi le moteur à essence 1,6 litre H4M.

Autre fait remarquable. Lors d'une réunion avec des vétérans de l'AZLK à la mi-septembre, qui s’est tenue à l'usine, on a montré aux visiteurs plusieurs modèles Renault dont les logos avaient été recouverts de scotch pour une raison quelconque. Notre collègue Sergueï Tsiguanov a publié une photo d'un Duster masqué de la sorte sur son canal Telegram « Rousskiï Avtomobil ». Mais ne surestimerons pas l'importance de cette rencontre car de telles réunions sont organisées non pas par le service de presse de Moskvitch, dont l’équipe est constituée « d’anciens Renault », mais par le département des transports du gouvernement de Moscou, loin des péripéties de l'industrie automobile…

Un autre événement vraiment important s'est produit à la fin du mois de septembre, qui jette probablement un éclairage sur la future gamme. Le 28 septembre, Tigran Parsadanian, directeur par intérim du département de l’industrie automobile et de la construction de matériel ferroviaire du Ministère russe de l’industrie et du commerce (c'est-à-dire le véritable successeur de Denis Pak), a signé un document d’approbation de projet industriel sur le territoire de la Fédération de Russie. Ce document était présenté par Moskvitch, et la demande elle-même portait sur des modèles Renault modifiés.

Ce document numéroté 2001047/C a été délivré à Moskvitch le 17 août et, comme d'habitude, il est valable pour un an, c'est-à-dire jusqu'au 16 août 2023. Maintenant, jetons un coup d'œil au calendrier. Renault a annoncé son retrait de la Russie à la fin du mois de mai. Supposons qu'à cette époque, on procédait déjà à l’examen d’une autre demande de localisation des modèles Renault. Quelque temps plus tard, l'entité légale avec le numéro INN 7709259743, c’est-à-dire la CJSC Renault Russia a été renommée JSC MAZ Moskvitch. Moskvitch a ensuite repris l'acte en question. Il est important de noter que la JSC MAZ Moskvitch est toujours un partenaire d'AvtoVAZ - à la place de Renault Russia.

Et maintenant, attention, une question. Pourquoi l'usine de Moskvitch a-t-elle demandé l’approbation d'un projet industriel le 22 août si elle ne va pas produire de modèles Renault (et la marque sous laquelle ils seront badgés n’a pas d’importance). Et pourquoi le ministère de l'industrie et du commerce, sachant que l'assemblage des modèles Renault dans notre pays s’est arrêté au printemps, donne tout d'un coup un accord sur la localisation de ces voitures à la fin du mois de septembre ?

Pour compléter le tableau, nous aimerions ajouter deux faits : selon les règles actuelles, l'avis du ministère de l'industrie et du commerce sur l'assemblage industriel est émis non pas pour un an, mais pour trois. En même temps, dans l'avis prononcé pour Moskvitch, et contrairement aux avis précédents, l'information sur le site industriel de Togliatti a été supprimée, ne laissant que le site de Moscou ! Mais ce n'est pas tout. Moskvitch a pour l'instant un contrat portant sur tous les modèles, qui expire en mars 2023 et où les versions localisées obtiennent la note maximale de 2,199 points (ce calcul permet une exonération de taxes en fonction du taux de localisation), mais le nouvel accord donne 2,255 points (naturellement, pour les versions avec le moteur H4M mentionné plus haut) !

Dernière chose : cette année pour une compensation totale de taxe une version doit obtenir 2,000 points, et de 2023 à 2025 elle devra obtenir 2,567 points. C'est un peu plus que ce qui est prévu dans le nouveau document, donc, si Moskvitch renouvelle l'assemblage de Renault, une petite partie des taxes ne serait pas compensée pour autant. Cependant, avec les prix actuels, l'acheteur ne le remarquera même pas.

Lu sur : https://news.drom.ru/Renault-89283.html
Adaptation VG

Tag(s) : #Moskvitch, #Renoskvitch, #Projet, #Guerre UA