Au milieu des années 50, la GAZ M-20 Pobeda commençait sérieusement à être dépassée, ce qui n’a rien de surprenant étant donné que ses premiers exemplaires avaient été fabriqués dès 1946. A son lancement, la Pobeda avait une apparence qui était tout à fait conforme à l’esprit de l’époque et c’est pourquoi elle avait connu un certain succès à l’exportation, y compris dans des pays capitalistes, en particulier en Finlande et en Belgique.
Mais après quelques années, les ventes se sont taries en Occident où les Ford et Plymouth plus modernes, confortables et puissantes ont commencé à gagner en popularité. La situation des exportations soviétiques n' a commencé à s’améliorer qu'avec le lancement de la remplaçante de la Pobeda, la Volga GAZ-21 qui extérieurement faisait largement écho aux berlines américaines de l’époque. Et comme l’industrie américaine donnait le ton dans le monde entier, la Volga a connu un succès considérable à l’étranger…
Pour se faire idée, il suffit de savoir que 30% des 639,000 exemplaires produits ont été exportés dans plus de 40 pays à travers le monde. La Volga n’était pas seulement achetée dans les pays du tiers monde mais aussi en Grèce et même en Angleterre. Grâce à elle, le Trésor soviétique reçu des sommes considérables en devises et c'est la raison pour laquelle la qualité des voitures vendues à l’ouest était surveillée plus étroitement.
Ces exportations de voitures, en plus de reconstituer le budget de l’Etat, avaient une autre tâche moins évidente : changer le regard de la population européennes sur l’URSS : « Nous savons fabriquer non seulement des produits militaires mais aussi des voitures ordinaires ».
En occident, il y avait beaucoup de gens qui étaient négativement disposés à toute manifestation de l’idéologie communiste en tant que telle, parce que beaucoup avaient encore en mémoire les promesses de la révolution mondiale et du communisme dans le monde entier. Il se trouve que la Volga GAZ-21 de première génération faisait briller sur sa calandre une étoile à cinq branche et nombreux sont ceux qui à l’Ouest n’aimaient pas ce symbole de l’Union Soviétique qui leur faisait penser au blason de l’Armée Rouge
C’est pour cette raison, anticipant une éventuelle détérioration de la demande dans les pays capitalistes, que la génération suivante de Volga a reçu une calandre en « gueule de requin ».
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Adaptation VG