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Il y a 40 ans, le 5 avril 1977, étaient produits les premiers exemplaires de série de la VAZ-2121 Niva. La rédaction de Za Roulem teste depuis plusieurs mois une Lada 4x4 trois portes. Quels sont les liens qui l’unissent à son ancêtre ? Le magazine russe tente de répondre à cette question.

Depuis que je suis enfant, j’adore la Niva. Je me souviens quand, au début des années 90, le père d’un copain a acheté une Niva bleue dans laquelle il nous a souvent emmenés. Des Niva, j’en avais plein dans mon garage ! Plus tard, en 2009, le destin nous a de nouveau réuni lorsque j’ai effectué au volant de la Lada 4x4 modernisée quelques dizaines de milliers de km sur les routes du polygone NAMI. C’est pour cela que le 5 avril, le jour du 40ème anniversaire de cette légende, j’ai emprunté une Lada 4x4 couleur « coriandre » dans le parc de presse d’AvtoVAZ. L’idée m’excitait au plus haut point depuis plusieurs mois. Après une semaine de vie commune, j’ai beaucoup de choses à raconter.

C'est en tenant dans les mains le jeu de deux clés différentes que je comprends qu’il y des choses qui n’ont pas changé. La Lada a connu de nombreux changements mais comme avant il y a deux clés : une pour démarrer et l’autre pour déverrouiller les portes ! La qualité de fabrication semble en baisse : on a du mal à retirer la clé de la serrure et il faut claquer plusieurs fois la portière pour qu’elle se ferme correctement. Il ne s’agit peut-être que d’un mauvais réglage ? Une fois à bord, c’est l’odeur âcre des plastiques neufs qui surprend. Au fil des années, les parties tôlées visibles à l’intérieur se sont couvertes de plastiques. Pourtant malgré cela, le tableau de bord est particulièrement doux au toucher - les Hyundai Creta et Renault Kaptur ne peuvent pas en dire autant.

De nouvelles commandes ont envahi le tableau de bord comme celles des sièges chauffants et -  attention ! - de la climatisation ! Mais les traditionnelles commandes de chauffage sont encore là. Je n’aurai rien contre ces tirettes si elles étaient plus agréables à manier. Depuis quarante ans on aurait pu installer des boutons rotatifs pour la température et la vitesse de la ventilation. Comme on aurait pu changer les commodos ! Il y en a toujours trois avec un levier séparé pour commander les phares. On se demande aussi pourquoi la Lada a encore cet énorme volant de Jigouli. Avec la direction assistée cela fait longtemps que l’on pourrait se passer d’un grand volant. Surtout que la version Urban dispose désormais d’un volant normal !

Pourtant, il en faudrait plus pour détester la Niva. Je l’aime cette voiture. Ce n’est pas sa faute si dans les années 90 la direction de l’usine n’a absolument rien fait pour l’améliorer plutôt que de continuer à récolter les fruits d’un projet rentabilisé depuis très longtemps.

Après avoir perdu un temps fou pour trouver une position de conduite honnête, je me suis finalement souvenu où je me trouvais. Il faut avouer qu'elle est spéciale avec les jambes pliées et la main droite posée sur le levier de vitesse. D’ailleurs il faut souvent changer de vitesse. D'abord pour conserver un peu de vivacité car sous le capot on trouve toujours 80 modestes chevaux manquant désespérément de couple en dessous de 1,500 tr/min. Ensuite parce que la boîte de vitesse classique enchante toujours par sa facilité. Changer de vitesse est tout simplement un plaisir pour le conducteur. Je vous avouerai que j’ai tout d’abord eu peur de la conduire dans le trafic de Moscou. Mais cette peur s’est vite dissipée : si vous n’êtes pas avare en changements de vitesses, il est facile de suivre la cadence. Et avec un champ de vision incroyable ! Aucune voiture moderne avec sa flopée d’assistance électronique ne vous donnera autant d’information : la position de conduite élevée, les montants de toit étroits, le capot bien visible et les grands rétroviseurs sont extraordinaires !

Mais ce n’est bien-sûr pas en ville que la Niva excelle mais là où les routes se terminent. Il ne faut pas aller loin. Une forêt ou un champ suffisent. Les dernières modernisations ont encore permis d’améliorer le « maître ». Elle survole en toute sécurité et à pleine vitesse les routes cahoteuses , sans crainte de casse. Les ornières ne sont pour elle qu'une simple formalité. En tout-terrain, elle est clairement dans son élément. La Niva a toujours été une amie fiable. J’ai tout de même connu avec elle des moments difficiles. La première fois lors d’un croisement de ponts. Mais en secouant le volant et en alternant première et marche arrière, j’ai réussi à sorti du piège dans lequel je m’étais fourré ! La deuxième fois la situation était bien plus délicate. C’était sur un chemin à travers champs avec de profondes ornières laissées par des tracteurs. La terre dure a bientôt laissé la place à de la boue. La voiture patinait et faisait du sur-place. J’étais vraiment coincé ? Hmm, c’est ça qui m’a toujours plu avec le tout-terrain de VAZ. Quand il est bloqué il y a toujours une chance qu’il s’en sorte tout seul. C’est ce qui s’est passé. ! Là aussi, en alternant marche avant et arrière et en bloquant le différentiel central, je suis sorti du piège.

Peu de temps après, le témoin rouge de batterie s’est allumé au tableau de bord. Courroie d’alternateur cassée ? Une fois revenu sur la route j’ai coupé le moteur et ouvert le capot. La courroie n’était pas cassée mais n’était plus en place. Heureusement, j’étais très proche d’un garage et pour 400 roubles, elle a été replacée et sa tension a été réglée.

Voilà. J’avais à peine fait 2,000 km que je subissais ma première panne. Une petite panne car il faut reconnaître que même avec son vieux volant et ses commodos la qualité de fabrication s'est globalement améliorée. La Niva, malgré sa conception déjà datée et ses défauts de construction gardera toujours son caractère et son charme. On ne peut pas rester indifférent à cette voiture. On ne peut que l’aimer ou la détester. Sans aucun doute, je fais partie du premier groupe. Et je ne suis pas le seul quand je vois tous mes collègues qui font littéralement la queue pour la conduire !

Légende des photos :

  • Depuis 40 ans, le nombre de commodos au volant n’a pas changé. Il y en a toujours un de plus pour commander les phares.
  • Vous ne rêvez pas ! La Niva a des sièges avant chauffants !
  • Le tableau de bord n’a pratiquement pas changé depuis les années 90. Mais le plastique est désormais plus mou. Le volant n’est pas droit. Au point zéro il est légèrement tourné vers la droite.
  • La climatisation dispose d’une commande séparée située sous la colonne de direction à droite.
  • Les commandes de vitres électriques se trouvent à l’arrière de la console centrale.
  • Pour se replonger dans le passé, il n’est pas nécessaire d’acheter une voiture ancienne. La Lada a une clé pour démarrer et une autre pour ouvrir les portières.
  • Les contre-portes cachent entièrement la tôle. Elles ne sont pas très esthétiques mais les poignées sont agréables à utiliser.
  • Le coffre s’ouvre comme avant avec une poignée située côté gauche derrière le montant central. Je me demande ce qui empêchait la poignée de pivoter sur 180 degrés.
  • Il est facile de s’installer à l’arrière mais il n’y a pas beaucoup de place, même pour deux.
  • Notre sortie en tout-terrain a eu raison de la courroie d’alternateur. Heureusement, elle n’était pas cassée. Dans le premier garage nous avons pu la remettre en place et régler sa tension.

Lu sur : https://www.zr.ru/content/articles/906286-lada-4x4-posle-soroka-zhizn-t/
Adaptation VG

Tag(s) : #Lada, #Niva, #Essai